Sur le droit irlandais, une traduction par Fergus d'un travail du Pr. Raimund Karl :
http://forum.arbre-celtique.com/viewtop ... t=mariages
Ah merci pour cette référence
*prend un air gourmand*
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qui sont les Barbares ??Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Bienvenue Suryc
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Au sujet de ceux à la force vigoureuse : - Segobriges Et sur la fondation de Massalia: - La fondation de Marseille - Massalia et les comptoirs phocéens de Gaule Enfin, pour le droit celtique (traduction de Fergus) - Le droit celtique @+Pierre Pierre Crombet
Fourberie en tout genre ... stock illimité ![]() (outrecuidance sur commande uniquement) Membre du Front de Libération des Dolmens et Menhirs....
Concernant le statut de la femme avant le Haut empire, peu de traces écrites, il est vrai mais des exemples significatifs...
Nous avons d'abord le texte de Cesar concernant les "moeurs" au livre VI des commentaires, où César nous décrit de façon assez paradoxale la toute puissance de l'équivalent du paterfamilias en Gaule - droit de vie et de mort sur toute sa maisonnée - et la complexité du régime matrimonial où les biens doivent être apportés en équivalence par chacun des époux et sont accordés au conjoint survivant quelque soit son sexe - si je me rappelle bien C'est le signe de plusieurs éléments fondamentaux et notamment le fait que la femme soit sujet de droit, posséde la capacité d'être propriétaire, d'aliéner et de gérer.... Nous avons par ailleurs des exemples historiques fameux.... La fameuse princesse de Vix n'est pas seulement étonnante à cause du formidable cratère trouvé dans sa tombe. Cette souveraine est une des plus riches souveraines du monde en ce début du V° siècle av JC et...c'est une souveraine....D'accord cet exemple est ancien et ne peut se révéler probant pour l'ensemble des deux âges du fer mais il est marquant... Le Celte le plus riche était une femme ![]() A l'autre extrémité de l'histoire indépendante celtique, celle qui servit de symbole, de Vercingétorix chez nos perfides voisins insulaires, Boudicca, Victoria, c'est aussi une femme..... Donc, chez les Celtes, du moins dans les périodes monarchiques, des femmes peuvent gouverner....Il aura fallu attendre deux milles années et plus pour retrouver de telles parts d'influences. Bien sûr, le droit romain est d'une richesse exceptionnelle, les concepts dégagés par les jurisconsultes romains sont fondateurs. On peut s'méerveiller d'une pensée si ancienne ayant permis de dégager par exemple l'idée des vices du consentement ou la notion de cause dans les contrats, mais rien n'interdit en histoire du droit de rechercher, comme dans les autres domaines de l'histoire, la part authentiquement originale fournie par les Celtes. Rome ne devient Rome que parce que cette cité est un point de contact entre des origines étrusques, l'impact de la Gréce et l'influence de l'Europe tempérée. Il ne faut pas négliger, ce qui est malheureusement systématiquement le cas - dans notre vision classique de l'histoire ( et surtout en histoire du droit ) - la part non ou très peu écrite prise par les celtes. Tu le sais certainement mieux que moi, en droit, en dehors du droit "savant", romain, donc, il n'existe dans notre présentation de la matière, que des influences germaniques...c'est une lecture uniquement événementielle de l'histoire qui oublie toutes les permanences populaires dans ces régions du monde. Cette présentation systématique procède d'un aveuglement contraire à tout esprit scientifique...Comme le soulignait justement Sedullos, en Irlande; le seul pays européen à n'avoir pratiquemet aucune influence romaine; il existait au haut moyen âge un droit particulièrement élaboré.... Je suis convaincu qu'il existe dans nos coutumiers, des "puits" de recherche qui doivent certainement beaucoup aux éléments qui préexistaient depuis longtemps mais nous sommes, en droit, encore dans le domaine du dogme qui existait auparavant, en histoire de façon générale....Il n'y aurait rien à voir ? C'est du moins ce qu'on dit - donc, n'allons pas voir... Quant aux hommes à demi-nus, c'est juste une forme de plaisanterie, qui a du exister en Gaule quand des personnages se sont mis à porter la toge et à vivre en domus exposé à tout vent sous nos latitudes Veliocasses ou Atrèbates.... Les idoles de pierre, c'est la réaction du Brenn des Celtes qui ont mis à sac Delphes qui m'y a fait penser. C'était juste pour réagir à ton "archaisme" prêté qux Celtes....mais par pure taquinerie ![]() Où et quand ?
Attention le "droit celtique" mis en ligne ici, concerne le droit irlandais...Cet exemple est très intéressant pour permettre de souligner l'existence de foyers de pensée juridiques indépendants du droit romain - ce qui ne signifie évidemment pas sans influences - Pour autant, je ne pense pas non plus que cet exemple soit nécessairement automatiquement révélateur du droit pratiqué sur le continent des siècles plus tôt, même si on peut certainement y puiser des sources d'études et s'en servir utilement....
Dans ce domaine, comme dans celui de la religion, il y a de multiples influences croisées difficiles à cerner. Je rappelle à titre d'exemple que quand les Bretons arrivent de (Grande) Bretagne pour s'installer en (Petite) Bretagne, ils appliquent ce que Soizic Kerneis (j'espère que je n'écorche pas son nom - c'est de mémoire) appelle "La très ancienne loi des Bretons d'Armorique", en réalité une loi dite "barbare" - c'est l'appellation donnée aux lois qui ne sont pas appliquées aux "Romains", en fait un texte qui se veut pratique et qui utilise beuacoup de notions du droit romain de façon simplifiée ou dévoyée. Pour tenter d'appréhender, le très ancien droit et les parts d'influences, je pense dans ce domaine, qu'il faudrait pouvoir mobiliser toutes les sources possibles d'étude, c'est à dire : - une réflexion à partir de nos plus anciens coutumiers, - une réflexion portant sur les écrits de la fin de l'antiquité concernant les Gaules, je pense par exemple aux pratiques décrites par Sidoine Apollinaire, aux lois "barbares" applicables aux nouveaux venus - une réflexion portant sur les éventuels particularismes du droit appliqué dans les provinces sous les haut et bas empire - et bien sûr l'archéologie, l'existence de parcellaires, de clotures, de clés, les catégorisations sociales révélées par l'habitat ou les tombes... - éventuellement de façon extrêmement prudente, utiliser des notions d'ethnologie... Bien sûr, il s'agit de travaux de titans....et je crois que dans ce domaine qui suppose une énorme mobilisation sur des matières qui ne se rencontres parfois jamais ![]() Où et quand ?
Bonjour,
Voir par exemple : - L. Fleuriot, "Un fragment en latin de très anciennes lois bretonnes armoricaines du VIe siècle", dans Annales de Bretagne, t. 78 (1971), n° 4, p. 601-660. - D. Dumville, "On The Dating of The Early Breton Lawcodes", dans Etudes Celtiques, t. 21 (1984), p. 207-221. - L. Fleuriot, "Les très anciennes lois bretonnes. Leur date. Leur texte", dans Landévennec et le monachisme breton dans le Haut Moyen Âge. Actes du colloque du 15e centenaire de l'abbaye de Landévennec 25-26-27 avril 1985, s.l. s.d. [Landévennec, 1986], p. 65-84. Cordialement, André-Yves Bourgès
Oulà non! ![]() En fait même dans le moyen age "chrétien occidental" d'origine romaine et chrétienne (qui se rèvèle d'ailleurs être assez peu monolithique), les relations juridiques de la femme et du pouvoir sont assez complexes. Au niveau de la seigneurie (et même de la royauté) le plus souvent la femme a tout à fait le droit d'hériter s'il n'y a pas d'heritier mâle. Ce n'est qu'en France avec l'invention de la fameuse "Loi Salienne" par les légistes de Philippe V le Long que le droit d'heritage est limitée, sachant d'ailleurs que le nombre de femmes concernées par cette limite est lui même fort réduit (après tout il n'y en avait pas tant que cela qui pouvaient pretendre au trône de France! En cherchant bien et de l'autre côté de la Manche on en trouvait une pourtant... Comme quoi il fallait peu de choses pour faire evoluer la loi). Certes dans l'ensemble les droits sur l'heritage sont fortement compromis en cas de mariage. Mais là il y avait dans un certain nombre de cas une très forte differenciation entre les principes du droit et leur application de ce point de vue là . De même au niveau populaire une femme pouvait très bien dans les faits heriter d'un commerce par exemple. Le problème etait qu'elle n'avait aucune garantie légale de le conserver, et ce particulièrement en cas de mariage. Neanmoins le cas s'est vu. Aussi contraignant qu'il puisse paraitre dans aucune civilisation connue, le droit n'a reussi à uniformiser les modes de vie, ce qui est plutôt heureux puisqu'il ne s'agit pas du tout de son but, et que ce serait probablement un desastre. A vrai dire le droit ignore toujours ce qui n'entre pas dans le cadre des conflits (enfin ce dernier point est un peu trop simpliste si on entre dans le details de certaines cultures de type brahmaniques mais en l'occurence...) Par ailleurs par archaïque je n'entendais aucun caractère particulièrement desobligeant... Le terme etait plutôt employé dans le sens approximatif de "proto-historique" ou plus exactement dans un sens comparable à ce qu'on entend par Grèce Archaïque... Mauvais choix de mots je suppose ![]() En lisant l'article sur le droit irlandais, ma première impression est que tout ce qui concerne le statut de femme (particulièrement tout ce qui est rangé dans les rubriques femme et viol) est justement le fruit d'un brouillage extrème entre les cultures (ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas en tirer des notions specifique) . Pour être franc, c'est aussi peut-être du à un manque d'approfondissement de ma part et à une ignorance des sources. Cela dit je ne pense pas du tout que nos interpretations soient vraiment contradictoires sur ces points à part peut-être sur la malheureuse phrase que j'ai mise en citation ![]() Merci pour les liens et references:D
Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Oui, sauf pour les derniers paragraphes, en attendant tu devrais aller jeter un coup d'oeil à la section "Peine de mort. Le puits". "Le puits Une des formes d'exécution les plus obscures est le puits (góla). Il semble que dans ce cas la personne condamnée, vraisemblablement enchaînée, ait été laissée mourir de faim et de froid dans un puits. " Texte de Raimund Karl traduit par Fergus. http://www.arbre-celtique.com/encyclopedie/peine-de-mort-572.htm "Dans la forêt d'Ardenne, vous m'y avez tué. " Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Troublant effectivement quand on songe à Acy Romance.
Mais Sed, je n'ai jamais dit que le droit irlandais au haut moyen âge n'avait rien à voir avec le droit continental celtique de l'indépendance. Pour autant il s'agit du droit irlandais pour une période plus tardive, et de fait, il a subi des influences et des évolutions; notamment malgré tout, nécessairement romaine, mais aussi scandinave Je pense, quant à moi, qu'il y a aussi à apprendre des droits coutumiers continentaux ainsi que des droits locaux appliqués à l'époque impériale. Où et quand ?
Re-bonjour,
Dans son article sur "Les très anciennes lois bretonnes. Leur date. Leur texte", dont j'ai précédemment donné les références, L. Fleuriot donne une traduction française des Excerpta de libris Romanorum et Francorum : je pense qu'il serait utile de s'y reporter pour nourrir la discussion d'éléments concrets et vérifiables. Cordialement, André-Yves Bourgès http://www.hagio-historiographie-medievale.fr
Il a pu y avoir aussi des influences franques, on sait que beaucoup d'Irlandais ont séjourné dans les cours carolingiennes. Et saxonnes à l'instar des lois galloises.
Une absence à noter dans la liste de Raimund Karl : celle de la noyade. Pourtant, Françoise Henry mentionne dans son second volume de L'art irlandais. - Zodiaque, le cas d'un chef ou roi viking, dont le nom m'échappe, noyé par les Irlandais dans une rivière et elle qualifie cette mort de "traditionnelle". Dernière édition par Sedullos le Lun 29 Oct, 2007 19:39, édité 1 fois.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
On peut aussi commander le texte au CNRS Ã cette adresse:
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=3295098 Dans les 14 euros pour un acheteur occasionnel... Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Tout cela est fort intéressant.
En fait ces corpus de lois locaux constituent une inflexion des droits locaux mais aussi de certains principes du droit romain. Ne serait ce que par ce qu'ils sont pris dans l'urgence de la déliquescence de l'Empire, outre le fait qu'ils soient issues de la rencontre de systèmes de pensée différents. Je dis "ces" par ce que c'est aussi vrai des lois saliques (le code penal local romain et non celle que je citais plus haut sous le nom erroné de loi salienne ![]() Ce qui est interessant aussi c'est que l'Alba se soit apparemment imposée malgrès les troubles du temps (la chute de l'Empire et une epoque où l'autorité des romains locaux est loin d'être incontestée). C'est tout de même le révélateur d'une société en profonde crise. .
Je relève dans le texte très intéressant par ailleurs de Soizick Kerneis ce qui me semble être une erreur à moins qu'il ne s'agisse d'une maladresse : l'Irlande n'a jamais fait partie de l'empire romain, quant au pays de Galles, il n'existe pas en tant que tel au Ve siècle. Quant aux Bagaudes du Ve siècle, ils ne sont pas une nouveauté armoricaine puisque les insurrections de Bagaudes ont commencé au IIIe siècle, notamment dans la région d'Autun. Enfin, concernant le mach-tiern, la deuxième partie du nom qui existe à la fois en vieux breton et en gallois est à rapprocher du gaulois *tigerno. Dernière édition par Sedullos le Lun 29 Oct, 2007 18:28, édité 1 fois.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
N'y a t'il pas quelque chose comme cela dans la Saga de Laxdale? Ou alors je confonds...
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