Sedullos a écrit:Je viens de relire les premières pages de La langue gauloise de Pierre-Yves Lambert.
Il liste les témoignages littéraires et historiques mais n'a pas l'air de penser qu'ils constituent une preuve très convaincante de la survie tardive du gaulois, en particulier ceux des auteurs du VIe comme Grégoire de Tours.
Et un peu plus loin, lorsque il donne des fourchettes de date pour les langues celtiques, celle attribuée au gaulois proprement dit va de
300 av. J.-C. Ã ?200 apr. J.-C.
Cher Sedullos,
Je respecte les travaux de Pierre-Yves Lambert et j'ai la chance de fréquenter ce chercheur dans le cadre du CIRDoMoC (*) dont il est aujourd'hui le Président ; au surplus, en ce qui concerne l'homme, il faut souligner que Pierre-Yves Lambert est à la fois brillant et modeste, ce qui rend son commerce particulièrement agréable.
(*) http://cirdomoc.free.fr/Cirdomoc.htm
http://en-bourgesie.blogspot.com/2006/1 ... aphie.html
Je crois cependant que sa vision a été là encore durablement inspirée par le courant de pensée dont j'ai précédemment parlé : je n'en veux pour témoignage que la recension qu'il a donnée en 1981 de l'opuscule de F. Falc'hun, Nouvelle méthode de recherche en toponymie celtique (= Les noms de lieux celtiques, 3e série) , où cet ouvrage est littéralement "exécuté" en une vingtaine de lignes, avec une désinvolture surprenante pour qui connaît à la fois le chercheur et l'homme dont je viens dire tout le bien que je pense et toute l'estime qu'il m'inspire.
Le travail de linguiste de Pierre-Yves Lambert n'est naturellement pas en cause, surtout lorsqu'il permet de dégager du factuel ; mais certaines conclusions me paraissent s'apparenter plus à ce qu'il convient d'appeler des opinions. J'ajoute immédiatement que nul (historien) n'échappe à cette critique et naturellement pas F. Falc'hun en tant qu'historien de la langue bretonne.
Bien cordialement,
André-Yves Bourgès