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Première attestation de Brocéliande dans le corpus arthurienModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Notre ami est manifestement sur la piste champenoise.
Je suppose qu'il ne doit pas être trop difficile d'y trouver des dérivés de *bracu- = terrain humide, puisque c'est une racine toponymique que l'on trouve sur l'ensemble du territoire celtique continental et insulaire. Tant qu'on reste sur le qui et le pourquoi, ça ne pose pas de gros problèmes. C'est la question du où qui alimente en général toutes les disputes sur Brocéliande. Il suffit de parcourir les forums pour s'en apercevoir. Donc, comme a dit Francis Drake : wait and see. ----------------- Pour la 3ème croisade, et la mise en place du thème du Saint Grall, j'avais mis en évidence des relations entre Boron, Brienne, Dreux, et Armoricus, au niveau de l'évêché de Beauvais. On pourrait donc analyser aussi les recoupements des personnages influents de la cour de Champagne à l'époque de la 4è et de la 5è croisade. Ceci étant des propositions de réflexion, si ça peut servir. En toute chevalerie, celà va de soi. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Bonsoir les amis,
je me suis sans doute mal exprimé : Brocéliande (je sais bien que ce nom résulte déjà d'une adaptation littéraire) est incontestablement une forêt de Bretagne continentale : je m'en rapporte au 1er témoignage attesté, celui de Wace, dont il a été question tout au long de ce fil. Prudemment, je ne rentre pas dans le débat de la localisation traditionnelle (grosso modo vers Paimpont) ou des autres hypothèses envisagées (ex. : celle de JCE) ; d'ailleurs, ce débat, dont je ne méconnais pas l'intérêt, n'est pas utile ici pour le moment. Je parle de la "piste champenoise" au sujet de l'introduction de Brocéliande dans le corpus arthurien : il y a bien sûr le précédent de Chrétien de Troyes ; mais nous sommes, je crois, d'accord sur le fait que l'auteur d'Yvain a emprunté "l'environnement" de l'histoire de Calogrénant à Wace ; le rapport avec la légende arthurienne est donc oblique... En revanche, l'histoire du séjour de Merlin en Brocéliande, introduit dans les textes plus tardifs (disons après 1230) est une invention dont (pensé-je) il faut peut-être chercher l'auteur à la cour de Champagne. Cette hypothèse n'est pas aussi gratuite qu'il n'y paraît et je m'en expliquerai un peu plus tard dans une "révision du dossier hagiographique mélarien" à laquelle je travaille. Quant à l'influence champenoise dans l'acculturation arthurienne au demeurant tardive (fin XIIIe siècle) de la Bretagne ducale, j'en donne des éléments de démonstration dans ma contribution à paraître dans les Mélanges Gwenaël Le Duc : je suis donc obligé d'attendre cette parution avant de revenir sur ce sujet. Bien cordialement, André-Yves Bourgès
Salut,
C'est faux. J'ai très officiellement démontré, lors de la dernière journée d'étude de la SBEC, que Brocéliande se trouvait à quelques kilomètres de Kiev en Ukraine. J'ai les preuves. Et Guillaume, Pierre et Patricia sont témoins! A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Salut Patrice,
Sous-entendrais-tu que les Bretons (eux aussi ), ont beaucoup emprunté à leurs lointains voisins ? @+Fourbos Pierre Crombet
Fourberie en tout genre ... stock illimité (outrecuidance sur commande uniquement) Membre du Front de Libération des Dolmens et Menhirs....
Brest-Litowsk est une fondation bretonne, c'est bien connu.
JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Bonjour à tous,
je ne savais pas que la SBEC était un rassemblement de taupes pro-russes : j'en informe immédiatement le colonel de Guerlasse, du SDUC. Bien cordialement, André-Yves Bourgès
Salut,
Plus sérieusement, j'y ai simplement présenté un chant épique russe qui est le presque exact parallèle du conte d'Yvain (ou d'Owein, peu importe la version). On y trouve un chevalier, un lion, une fontaine tonnante, une quête de souveraineté. Bref, tout ça pour dire que rechercher cette fontaine, c'est un peu comme recherche LA localisation exacte du menhir qui tourne sur lui même tous les ans à Noël. S'agissant d'un motif mythique, on le trouvera un peu partout. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Ca prouve bien que le soi-disant "Imaginaire celtique" n'est pas plus 'imaginaire' que les autres.
Il y a une telle sédimentation sur ce sujet que tout le monde peut y trouver son plaisir. ... si en plus on peut y greffer des faits historiques plus ou moins estompés par le temps. J'ai aussi l'idée que le thème breton-armoricain est probablement un transfert d'un thème grand-breton. J'ai en mémoire une idée de castors, dans le royaume 'arthurien' du 'Paradis'. Et là où il y a des castors, il y a forcément de l'eau ... qui bout quand ils remuent la queue. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, , ce n'est pas si billin que çà ! JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Ce n'est pas la question que j'ai posée, cher Patrice :
Brocéliande (je le redis, ce nom est une invention poétique à partir d'un toponyme breton continental dont le souvenir se prolonge dans les différents noms de lieux actuels du type Bresselien*) ne m'intéresse pas en tant que telle : c'est le "pourquoi", le "par qui" et le "où" de son introduction (à partir des années 1230) dans le corpus littéraire arthurien qui est au coeur de mes préoccupations. Je laisse aux spécialistes le soin du traitement des mythes... Bien cordialement, André-Yves Bourgès *Dans le dernier Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 135 (2006), p. 241 n. 10, dans un très intéressant article de B. Tanguy sur "La forêt bretonne au Moyen Âge" qu'il existe un nom de lieu Bresselien en Priziac (actuel département du Morbihan et ancien évêché de Vannes). En 818, l'empereur Louis le Pieux en campagne en Bretagne avait établi son camp juxta silvam quae dicitur Brisiaci (près de la forêt dite de Priziac) ; B. Tanguy indique cependant qu'il n'est pas possible de conclure peremptoirement que cette forêt de Priziac est la même que celle de Brocéliande.
Salut,
J'avais bien compris, mais c'était juste pour enfoncer le clou. Par ailleurs, je suis en train de dépouiller les dictionnaires topographiques de Normandie pour chercher les Barenton et Brocéliande qu'il pourrait y avoir. Rien pour le Calvados. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Vous allez retomber sur les travaux de G. Bertin sur le Passais... Je suis peut-être excessivement positiviste, mais il me semble que les témoignages de Wace, Giraud de Barry et Guillaume le Breton sont suffisamment établis pour ne pas chercher ailleurs qu'en Bretagne continentale la fontaine de Barenton et la forêt de Brocéliande. Bien cordialement, André-Yves Bourgès
Salut,
Ca n'est pas une question de positivisme... mais, quand une légende a du succès, on peut être tenté de renommer un lieu local en fonction du lieu légendaire à cause d'une particularité concordante. Par exemple, en mettant évidemment plein de conditionnels partout, si il existe à un endroit une légende de fontaine tonnante, et qu'on connaît par la suite la légende de Barenton, les gens du coin peuvent être tentés de renommer leur fontaine "Barenton". Ca s'est fait dans d'autres cas (cf la soit-disant "Fosse Arthur" du Mortainais, en fait une "Fosse à Retour"). Et dans ce cas, cela ne pourrait-il pas être un indice comme un autre de diffusion d'une légende? A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Il y a une fontaine "tonnante" aussi dans les mabinogions,
Message de Taliesin du 16 mars 2006... Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
@ Muskull et Patrice,
Tout ce qui est dit est bien intéressant, pour ne pas dire "bouillonnant" (ce qui convient assez bien aux fontaines "magiques") ; mais cela n'apporte pas d'éléments de réponse aux questions que j'ai résumées de la façon suivante : déterminer le "pourquoi", le "par qui" et le "où" de l'introduction (à partir des années 1230) de Brocéliande dans le corpus littéraire arthurien. J'ai indiqué que, pour ma part, je privilégiais la piste champenoise dans le cadre des échanges entre la cour comtale et celle de Bretagne dont témoignent notamment le projet de mariage entre Thibaut IV et Yolande, fille de Pierre (Mauclerc), les pourparlers et finalement l'union en 1236 de Jean Ier, duc de Bretagne avec Blanche de Champagne. Bien cordialement, André-Yves Bourgès
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