Un trésor archéologique découvert à Laniscat

[Muskull]

Avisse à la population !



Le F.O.L. (Fondation des Osismes Lycanthropes) lance une souscription pour offrir une roue à carillon au département du Pas de Calais.

Qu'on se le dise !!!

[Sedullos]

Salut,

Dans son Guide de la Bretagne , Gwenc'hlan Le Scouezec évoque le "tarabara"et la roue à carillons de Laniscat en se fondant sur un texte de Françoise Le Roux et sur la comparaison symbolique avec la Roue de Mog Ruith, du mythe irlandais. (A noter que souvent lorsque Le Roux et Guyonvarc'h écrivent "cosmique", Le Scouezec pense "solaire".)


Tout ceci n'a absolument rien à voir avec le trésor monétaire de Laniscat et je partage l'étonnement de Pierre.

[Muskull]

Ah, on a trouvé un trésor à Laniscat !
Jean-Claude y a trouvé un autre trésor, celui d'une concentration rare d'objet votifs dans un périmètre immédiat à plusieurs siècles d'intervalle.
Sortir des communiqués de presse et faire un petit "zoom" sur la région et certaines de ses particularités historiques est très bien je trouve.
C'est mieux que de copier 10 fois le même communiqué de presse (avec variantes subtiles)
Laissez-le travailler à sa façon, il va vers le même "endroit" que vous.

[Muskull]

(A noter que souvent lorsque Le Roux et Guyonvarc'h écrivent "cosmique", Le Scouezec pense "solaire".)

Et ça veut dire quoi "cosmique" ?
Il y a deux métronomes qui ont conduit la vie des humains, le soleil et la lune qui leur ont donné conscience du temps et des cycles.
"Cosmique" quelle blague ! Un troisième terme, les levers et couchers des pléiades pour définir "cosmiquement" le début et la fin des travaux agricoles et maritimes.
Co(s)mique

[Sedullos]

(A noter que souvent lorsque Le Roux et Guyonvarc'h écrivent "cosmique", Le Scouezec pense "solaire".)

Et ça veut dire quoi "cosmique" ?
Il y a deux métronomes qui ont conduit la vie des humains, le soleil et la lune qui leur ont donné conscience du temps et des cycles.
"Cosmique" quelle blague ! Un troisième terme, les levers et couchers des pléiades pour définir "cosmiquement" le début et la fin des travaux agricoles et maritimes.
Co(s)mique

Quand le Roux et Guyonvarc'h parlent de roue cosmique, c'est en relation avec la symbolique indienne du Chakravarti , le maître de la Roue cosmique de l'hindouisme et du bouddhisme. L'Inde est loin, je sais mais le symbolisme transcende le temps et l'espace.

Mais tout cela n'a rien à voir avec le trésor de Laniscat, on est bien d'accord. Pour le reste, je n'ai jamais empêché JCE ou qui que ce soit de chercher quoi que ce soit.

Nous avons tous notre façon particulière de perdre du temps

Maître Muskull notera au passage que je n'ai copié aucun communiqué de presse mais indiqué seulement les deux liens INRAP et que Jacques a repris. Quant à arrêter ejds, qui le pourrait ?

[Muskull]

Quand le Roux et Guyonvarc'h parlent de roue cosmique, c'est en relation avec la symbolique indienne du Chakravarti , le maître de la Roue cosmique de l'hindouisme et du bouddhisme. L'Inde est loin, je sais mais le symbolisme transcende le temps et l'espace.

Nous avons tous notre façon particulière de perdre du temps

Tout à fait d'accord !
Ah transcender le temps et l'espace....

[Matrix]

Hum
on tourne en rond
dans cette recherche de
"la roue... Cosismique"

[Marc'heg an Avel]

Il est exact que ce thème de la roue à carillon n'a rien à voir, directement, avec le trésor de Laniscat, et mériterait un autre fil.

Ce qui est intéressant, c'est de trouver ce trésor sur un site où se trouve une roue à carillon, puisque le principe des deux semblent remonter avant la conquête romaine. C'est tout.

* James Eviellard et Patrick Huchet : Croyances et superstitions en Bretagne. Le Grand Livre du Mois. 2004

page : 121 (avec photos) :

"Les roues à carillon ont une origine fort lointaine puisqu'on en trouve une sur le célèbre chaudron de Gundestrup ... daté du Ier siècle avant J.-C. Dans de nombreuses religions anciennes, la roue est un symbole cosmique, certains y voient la perpétuation d'un rite solair lié au dieu celte Belenos".

----------

Ceci n'étant donné que pour tenter une explication, sans prétention, à la présence d'un site gaulois important à Laniscat.

Confidence obtenue aujourd'hui même auprès d'une personne qui avait assisté à une conférence donnée l'année dernière à Plougasnou par l'archéologue chargé cette année des fouilles de Laniscat : Ils (les archéologues) étaient sûrs d'y faire des découvertes importantes.

CQFD.

JCE

[Pierre]

Il est exact que ce thème de la roue à carillon n'a rien à voir, directement, avec le trésor de Laniscat, et mériterait un autre fil.

Je suis entièrement d'accord

Et je te file une autre confidence toute personnelle : les archéologues vont faire bien d'autres découvertes toutes aussi magnifiques chez les Osismes et les autres peuples de la Gaule

@+Pierre

[Marc'heg an Avel]

Il est exact que ce thème de la roue à carillon n'a rien à voir, directement, avec le trésor de Laniscat, et mériterait un autre fil.

Je suis entièrement d'accord

Et je te file une autre confidence toute personnelle : les archéologues vont faire bien d'autres découvertes toutes aussi magnifiques chez les Osismes et les autres peuples de la Gaule

@+Pierre

Tu me copies !

J'ai dit dans l'un de mes premiers envois : "... et çà n'est pas fini".

------------

Pour le livre en question :

Philippe JOUET et Kilian DELORME : Atlas Historique des pays et terroirs de Bretagne. Skol vreizh. 2007.

très beau livre. 38 euros.

page 87. carte des baillies. Le Trégor est associé au Goëlo et au Pagus Quintin.

page 133 : les pays historiques de Bretagne : Kernev kintin.

page 143 : les terroirs bretons : Plin ar C'hrec'hioù (Haut pays Plin); Plin an Diazoù (Bas pays Plin).

----------

Le pagus en question correspondrait donc plus ou moins au Pagus Kintin.

pour les plebs / plous le composant, je prépare l'envoi.

Et tu vas voir que çà n'est pas si ésotérique qu'on peut le penser.

Nom de Zeus !

JCE

[Marc'heg an Avel]

Pour le plou de Saint Gilles Plijeaux :

* René Couffon (MSECDN. 1945-1946), Recherches sur les églises primitives (des Côtes du Nord) 

- p. 192 : "Pligeaux, englobant Saint-Connan, Kerpert, Bothoa, Lanrivain, Canihuel, Sainte-Tréphine, Saint-Nicolas-du-Pelem".

Pour le plou de Plussulien (ibid) :

- p. 192 : "Plussulien : Laniscat, Saint-Igeaux, Saint-Gelven, Saint-Mayeux, Caurel, Saint-Gilles-Vieux-Marché, Saint-Martin-des Prés, Merléac Le Quillio, Corlay, Haut-Corlay".

------

A noter, au nord limitrophe du plou de Pligeaux, le Minibriac : où se déroulait l'une des grandes 'troménies' de Basse Bretagne. (troménie = Tro-ar Minihy).

-------

C'est une affaire qui tourne.

JCE

[Marc'heg an Avel]

Et encore des trésors (envoi du CGén Poher) :

------------

Encore un trésor gaulois découvert en 1868 à Merdrignac, toujours en bordure de la RN 164 : 583 pièces.
Cf. sur site GALLICA - Annuaire des Côtes-du-Nord - 1868 - page 49, avec descriptions très précises des pièces.

Dans cet article ils font état d'un autre trésor de 1500 pièces trouvées sur Henanbihen et/ou St-Denoual entre 1821 et 1825.

--------------

JCE

[Matrix]

Cher Marc'heg
au vu du nombre et de l'importance des découvertes
je dirai que la Bretagne est un trésor à elle seule !!!!!!

[ejds]

LE TRÉSOR DE TRÉBRY (1er siècle avant notre ère)

Ixième découverte, le trésor de Laniscat en territoire armoricain a suscité l’émoi pendant quelques jours dans le Landerneau celtique. Mais surtout de faire remonter un article paru dans Archéologia n° 171, octobre 1982, pp. 11—20, et concernant le trésor de Trébry en Côtes d'Armor. Pour résumer : en 1974, des travaux d’adduction d’eau ont mis à jour un pot de terre contenant 1 756 monnaies d’argent allié. L’examen du plus important trésor de monnaies coriosolites trouvé en France fut confié à M. J.-B. Colbert de Beaulieu, directeur de recherche au C.N.R.S., numismate spécialiste de l'étude des monnaies gauloises.

L’étude, menée au sein du Groupe d'archéologie nucléaire d'Orsay-Saclay, fit intervenir par des méthodes innovante et informatisées pour l'époque, des mesures physico-chimiques, la composition microscopique et provenance des métaux, le classement des coins (variantes des motifs, chronologie, dimensions, poids, ateliers de fabrication…), et la reconstitution des alliages et techniques de frappe par l’archéologie expérimentale.

Ce qui en ressort est que l'un des premiers monnayages armoricains fut celui des Vénètes à la fin du deuxième siècle avant notre ère. D’abord en or, puis en argent pur dans certaines tribus, puis pour des raisons que l'on peut comprendre en alliage de moindre aloi, or coupé d'argent et ou de cuivre ...

Aléas du commerce ou bien souvenir glorieux du mercenariat gaulois à la solde des belliqueux rois hellénistiques, le statère de Philippe II de Macédoine (v. 382-336 av. J.-C.) a servi de modèle a une grande partie des monnayeurs celtiques. Autant sur l'avers que sur le revers, ce type de monnayage va peu à peu être réapproprié de façon distincte selon les régions, le talent des graveurs vers une stylisation plus ou moins surréaliste si ce n’est abstraite et fantasque des symboles et motifs :

Tableau des six classes déterminées dans le monnayage coriosolite.
Dessins d’après N.V.L. Rybot, Armorican Art. Planche extraite du
Traité de numismatique celtique de J.B. Colbert de Beaulieu.



Carte des peuples pré-romains de l'Armorique avec l'indication des
enfouissements de trésors monétaires coriosolites.

Les trésors monétaires coriosolites découverts sur le territoire
qu'occupaient les Coriosolites autour de l'actuel Corseul et dans
l'île de Jersey.

L’année 56 avant J.-C. vit, selon César, dans son Bellum gallicum, III, la défaite maritime des Vénètes et de la coalition armoricaine (Osismos, Lexouios, Namnetes, Ambiliatos, Morinos, Diablintes, Menapios adsciscunt; auxilia ex Britannia). Les peuples du Nord-Ouest (Venellos, Coriosolites, Lexouiosque) commandés par le chef unelle Viridorix furent écrasés par les légions de Titurius Sabinus aux environs d’Avranches. Quatre ans plus tard, les contingents armoricains évalués à environ 10 000 à 30 000 selon les sources (chiffres difficilement vérifiables) se retrouvèrent à Alésia. Une avance du paiement des volontaires paraissait être effectuée avant leur départ. Nombre de monnaies de diverses tribus gauloises furent retrouvées sur les champs de bataille. Une comparaison des pièces pourrait confirmer celles apartenant aux tribus armoricaines.

L’on peut toutefois constater que le palpable, sonnant et trébuchant, était nécessaire à l’effort de guerre contre l’ennemi commun : le romain. Si ce n’est l’argent nécessaire à l’achat, l’élevage et la revente de cheptel (chevaux, vaches…), la construction et entretien du matériel (armement, chariots…) et de la nourriture pour les hommes et les bêtes (blé, fourrage …), et surtout la solde du volontariat ou au mercenariat. A la veille et durant les attaques romaines, en 57-56, et, ou simple coïncidence, ce sorte de medioalanum, quasi géo-épicentrisme de Laniscat dans la pointe armoricaine aurait pu jouer comme un des points potentiels de rencontres des chefferies « aristo-paysannes » dominantes ou assemblées armoricaines à la partie orientale osisme. Ou pourquoi pas de centre de recrutement et de paiement des volontaires en partance ou à leur retour 52 av. J.-C. ? Une étude comparée des pièces pourra le définir. J. Moreau, dans son Dictionnaire de géographie historique de la Gaule et de la France, Éditions A. et J. Picard, paru en 1972, avait proposé une carte aux probables contours territoriaux pré-romains :

--

La remarquable étude sur le trésor de Trébry et sur le peuple des Coriosolites révèle les échanges commerciaux et monétaires qui ont pu se produire à l’extérieur des limites territoriales : osismes, unelles, baiocasses, abricantes... L'essentiel des informations se trouve dans le livre de Katherine Gruel, Le trésor de Trébry (Côtes-du-Nord), Éditions les Belles Lettres, 1981) avec le recensement des nombreux lieux de découvertes dans les Côtes d’Armor (ex Côtes-du-Nord), Morbihan, Finistère, Ille-et-Vilaine, Manche, Jersey :

Et que l’on peut retrouver aussi en format intégral en pdf (185 pages) :

http://ista.univ-fcomte.fr/publications ... tegral.pdf

[Jarry]

Bonjour,

à noter l'excellente émission le salon noir de France Culture du 9 Janvier 2008 consacrée à cette découverte.
Lors de cette émission Yves Menez déclare que des pilleurs armés de détecteurs de métaux ont été aperçus le week-end suivant l'annonce de la découverte dans les alentours.

E. Roy, le responsable de la fouille a déclaré que son équipe avait été exemplaire car personne n'avait parlé et que grâce à cela le site n'avait pas été pillé en cours de fouille.