Une petite recherche à propos d'une riche figure de l'imaginaire celtique que l'on retrouve en de multiples traditions.
De Merlin, le médiéviste Claude Lecouteux écrit :
Son caractère énigmatique derrière lequel se distinguent des traits archaïques résiste à l’analyse et les traditions médiévales, très répétitives, sont embrouillées et témoignent de la littérarisation et de la christianisation d’un individu venu d’ailleurs, d’un lointain autrefois que même les auteurs du XIIe siècle ne comprenaient sans doute plus4.
Merlin est encore l’homme sauvage qui vit en communion avec la nature et qui a des pouvoirs sur elle. Maître des animaux, il apparaît souvent monté sur un cerf ou accompagné d’un loup. Il possède le don de métamorphose, surgit et disparaît subitement. Il a des visions, des accès de fureur prophétique vécus comme une sorte de possession. Ces thèmes sont surtout développés dans La Vita Merlini auquel fait écho La Folie Suibhné et La Vie de Saint Kentigern (qui donne un rôle à Lailoken, sorte de Merlin sylvestre3).
http://crm.revues.org/document1833.html
Ce qui me semble frappant c'est que ces "personnages" se rapproche du Cernunnos tel qu'il est représenté sur le chaudron de Gudenstrup.
Le rapport avec le domaine "sauvage", non anthropisé, est patent et ce, que cette marginalisation sociale soit volontaire ou non.
Je pense que l'on retrouve dans les narrations des "miracles" accordés aux ermites chrétiens ce même effet de "pouvoirs divins" accordés à ces antiques figures d'hommes sauvages, voire de maîtres des animaux.
@ suivre...