Phil.Ier, Phil...? Fréquente ou fréquenTAIT le forum, Guillaume ?
Non, moi non plus je ne suis pas linguiste, loin de là , mais pour simplifier et résumer on peut dire, je pense, que :
1.Le nom de "Celte" dérive du mot "keltoï" dont les Grecs se servaient pour désigner un ensemble de peuples situé au nord des frontières hélléniques (sans toujours parvenir à distinguer, semble-t-il, les Celtes des autres peuples, d'ailleurs). Soulignons que, jusqu'à preuve du contraire, les Celtes ne se désignaient pas par un nom commun : des Bituriges, des Nerviens, des Atrébates, etc..., oui, mais pas de Celtes, ni de Gaulois d'ailleurs, mot d'origine latine quant à lui et qui désigne la même chose que le "keltoï" des Grecs, si je ne me trompe. Les Celtes étaient unis par la langue et par la religion, mais ne constituait pas un ensemble politique cohérent.
2.Le nom de "Breton", quant à lui, désigne avant-tout dans les recherches celtiques, les Celtes brittoniques de Grande-Bretagne ou Île de Bretagne, que l'on distingue linguistiquement des gaéliques, d'Irlande, par exemple. C'est pourquoi il importe de distinguer ce nom de "Breton" de celui qui sert à désigner les Bretons de "notre" Bretagne actuelle qui est aujourd'hui une des régions de France (ne me frappez pas !
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3.Cette Bretagne, région de France (non, non, arrêtez, pas les pierres !
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Quant au caractère celtique de ces deux Bretagnes, je m'en tiens à ce qu'en disent les scientifiques reconnus qui se basent sur la linguistique et les trouvailles archéologiques pour désigner ce qui est celtique ou non, et non sur de prétendues recherches de mages, de devins et de pseudo-linguistes.
L'Angleterre et le Pays de Galles appartenaient originellement au domaine celtique brittonique, et non à des "Bretons hébraïques". Lorsque sont arrivés les peuples germaniques -Angles, Jutes et Saxons-, ces peuples brittoniques qui avaient connu la présence romaine et étaient (totalement ou en partie ?) christianisés, ont évidement résisté mais face à la pression, certains ont quitté l'île pour la Bretagne armoricaine (légende de la ville d'Ys, d'Ahès, de Grallon, etc...) et sont arrivés en Armorique, une région elle-même celtique et romanisée (mais jusqu'à quel point christianisée ?), apportant à cette région une nouvelle couche de populations celtiques.
La négation du caractère celtique de ces peuples sert des intérêts politiques actuels qui n'ont rien de commun avec la recherche historique. On niera le caractère celtique des îles britanniques pour mieux y asseoir le fait germanique -ce qui est latin étant perçu comme une simple intrusion à balayer du revers de la main- à un moment où le Royaume Uni se trouve confronté à des mouvements nationalistes plus ou moins durs émanant du Pays de Galles, d'Ecosse et, bien évidement, d'Irlande du Nord, ces mouvements se réclamant d'une identité "celtique" qui, sur base originellement linguistique, a acqui, comme tout mouvement nationaliste, une dimension romantique qui relie directement ces peuples à la grande Tradition Celte. Mais nous entrons là dans le domaine politique, je le répète.
Paradoxalement, il existe également aussi des tendances dans certains "pays celtes" qui vont dans le sens de la négation du fait celtique pour renforcer les revendications nationalistes : "nous sommes Bretons et rien d'autre, qu'on nous fiche la paix avec ces Celtes !" Le "renouveau celte" dans ces régions, surfant pafois sur la vague écologique, a aussi amené des gens à rechercher, souvent de manière brouillonne et surréaliste, les racines d'un prétendu "celtisme naturaliste originel", d'où certaines tendances néo-païennes, New Age, etc... Ces dérives ne sont pas toujours faites pour plaire à un mouvement nationaliste breton, qu'il se réclame du catholicisme ou de la laïcité, qui voudrait bien se débarrasser une bonne fois pour toutes de ces références néo-paganisantes, les divisions entre païens et chrétiens ayant d'ailleurs tendance à s'étendre dans nombre de mouvements nationalistes européens. Dans certains cas, on n'hésitera donc pas à nier le fait celtique.
Ajoutons à cela, comme le dit JC Even, que la mode celte agace parfois : tout est celte, breton, ne fut-ce que pour des raisons commerciales, et on applique ces termes à tout et à n'importe quoi.
Mais pour ce qui est du cas qui nous occupe, nous pouvons retourner le problème : le lien entre "Bretons" et "Hébreux" est également intéressant pour ces derniers... Je suis certain que ces "théories" intéresseront également des Juifs et des Israëliens, surtout qu'ils ont un peu sur les nerfs pour le moment -oui, Lulu, les Palestiniens aussi, je sais, mais bon, depuis qu'on a vu des Juifs encercler des Musulmans dans une église chrétienne pendant des semaines, on ne va pas se prendre la tête avec les problèmes politiques abrahamiques quand même ? ;)-...
Guillaume, je comprends ta volonté de transparence, mais je ne sais pas si il est souhaitable d'élargir ce débat avec droit de réponse, etc... Mais bon, c'est toi qui décide.
Voilà , voilà , voilà ...
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@+
Dul Bricriu.