http://forum.arbre-celtique.com

Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique

Vers le contenu


Recherche avancée

  • Menu
  •  Index du forum Index
     FAQ FAQ
     M’enregistrer M’enregistrer
     Se connecter Connexion
  • Liens
  •   L'Arbre Celtique
      L'encyclopédie
      Forum
      Charte du forum
      Le livre d'or
      Le Bénévole
      Le Troll
  • Annonces

  • Gaule
    Orient
    Express
  • Publicités
  • Recherche Google
  •  Google

  • Index du forum ‹ La civilisation celtique antique ‹ Linguistique
  • Modifier la taille de la police
  • Imprimer le sujet
  • FAQ
  • M’enregistrer
  • Se connecter

Des montagnes et leurs noms

Forum consacré à la linguistique ainsi qu'à la toponymie...

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

Répondre
10 messages • Page 1 sur 1

Des montagnes et leurs noms

Messagede Beorn » Mer 04 Juin, 2008 22:12

Salut à tous !

Je vais profiter de la présence de tous les éminents linguistes qui hantent les racines profonde de ce chêne noueux mais vigoureux,
pour leur soumettre une question qui me taraude l'esprit depuis belle lurette.

La voici :

il est de notoriété publique que les noms de nos fières montagnes ont la plupart du temps une origine celtique (ou germanique), je vous propose donc la liste des splendides sommets qui ornent le paysage de mon cher massif et demande leur avis aux spécialistes en sémantique ici présent quant à leur origine, voire leur signification :

- Pointe de l'Arcalod
- Mont Trélod
- Mont Pécloz
- Pointe des Arces
- Dent de Pleuven (très bretonnant comme sonorité)
- Montagne du Charbon
- Dent d'Arclusaz
- Pointe de Chaurionde
- Semnoz
- Margeriaz
- Galoppaz
- Roc de Poyez
- la Petite Sambuy
- le mont de la Coche
- la Dent de Cons (prononce "consse")
- la pointe des Arlicots
- le mont Colombier
- le Grand Parra

Il existe aussi des noms de lieux qui ont une signification précise :
- Nant de Bellecombe > nant : torrent (mais déjà vu sur un autre topic cette traduction)
- Montagne de Bange > bange : grotte
- Les biolles > biolles : bouleaux
- le sapey > sapin
- L'Aulpe > alpes : montagnes

Tous ces noms se trouvent dans le massif des Bauges
> soit le gîte fangeux du sanglier (nom donc gaulois)
> ou alors bogue , l'enveloppe du marron.

Merci d'avance aux courageux chercheurs ;)
(fais plus court, gros bavard ! :roll::99: )
Tout ce qui est or ne brille pas
Avatar de l’utilisateur
Beorn
 
Messages: 42
Inscription: Lun 02 Juin, 2008 16:30
Localisation: Alpes du Nord
Haut

Re: Des montagnes et leurs noms

Messagede Jacques » Sam 26 Juil, 2008 13:21

Bonjour,

Quelques éléments, tirés d'un site sur les nom de lieux de Suisse romande et de Savoie
Beorn a écrit:- Pointe de l'Arcalod
Arcalod
Sommet principal des Bauges (Savoie), 2217m. Composé de Ar, « alpe, alpage », et d´un dérivé de la racine indo-européenne *kar-, « dur ».
- Mont Trélod
- Mont Pécloz
Patronymes Péclet, Pécloz, et possible ancien patronyme Pècle.
- Pointe des Arces
Mot régional arce, « cabane, chalet de montagne, habitation des bergers ; maison où, dans le temps de l´inalpage, on fabrique les fromages », du bas latin arcia, latin arx, arcis, « hauteur, sommet, cime, faîte, montagne », au figuré « abri, refuge », ou variantes de Arse.
- Dent de Pleuven (très bretonnant comme sonorité)
- Montagne du Charbon
- Dent d'Arclusaz
Arclosan, Arclusaz
Alpe close, alpage encaissé, formé dans un synclinal. Composé de Ar, « alpe, alpage », et d´un dérivé du latin clusa, clausa, « fermé, clos »
- Pointe de Chaurionde
calmis [mot gaulois]
Terrain ouvert, haut plateau dénudé et rocheux, séchard, d´un préceltique calma, « terre déserte », racine indo-européenne *kel-, kela-, « être élevé ; colline ». Ce nom apparaît au Moyen Age sous les formes calma, chalme, « champ, pâturage ». Devenu en vieux français chaux, lieu improductif, en patois romand tsau, et en patois valaisan tsa.
Ces qualificatifs ne désignaient pas des objets de forme parfaitement circulaire, mais plutôt d´une forme irrégulière. Patois rian, rion, féminin rionda, vieux français réond, latin vulgaire retundus, latin rotundus, « rond, arrondi ».
- Semnoz
- Margeriaz
Margeriaz, Margerie
Pré, pâturage à moutons, bergerie. Du latin malgeria, de mulgaria, « vases à traire », mulgere, « traire ». Le terme margeria s´est maintenu dans les Alpes du Sud avec le sens de « grande montagne pastorale ».
- Galoppaz
Galoppaz
Chalet de la Galoppaz, alpage, nom monté au Col de la Galoppaz, 1479m, et à la Pointe de la Galoppaz, 1681m, commune de Puygros (Saint-Alban-Leysse, arrondissement de Chambéry, Savoie), Ecalopa en 1396, In Excalopaz en 1436, Nemus vocatum Campanile, vel Dorsus Asini, vel etiam Chaloppa, « le bois appelé Clocher, ou Dos D´Ane, ou aussi Chaloppa » en 1585, Summitas montis Gallope en 1585 également, d´après un anthroponyme comme Caluppa [Gros], ou d´un mot régional galôpe, « pré accidenté d´accès difficile ».
- Roc de Poyez
Pey, Poingt, Point, Pouget, Poy,
Poya, Poyat, Poye, Poyerli, Poyéso,
Poyet, Poyets, Poyette, Poyeur, Poyeux,
Poyou, Pudze, Puey, Pueys, Puget,
Puia, Puy, Puya
Montée, chemin raide, colline, du pluriel neutre latin pris pour un féminin podia, de podium, « estrade », diminutifs podiata, podiolum, du grec podion, même sens, et celtique pech, puech, puich, « hauteur, colline ».
- la Petite Sambuy
Samberet, Sambu, Sambuis, Sambuy, Sau,
Saus, Saux
Lieu où pousse le sureau (Sambucus nigra), nom vernaculaire sambuc, patois sau, ancien français sambuc, sambuz, seü, seür, « sureau », bas latin sambucaria, « forêt de sureaux ».
- le mont de la Coche
Coche, Cochet, Cochetta, Cochette
Du français coche, « encoche, entaille », dans le sens de brèche en montagne, passage ou col, ou encore dépression de terrain.
- la Dent de Cons (prononce "consse")
Cons, Cons-Sainte-Colombe
Du bas latin *cumba, « combe », par déformations successives, par exemple *Combs, *Comps, *Coms, Cons, ou, selon Gros, forme romane du latin comes, « compagnon », qui a donné le français « comte » au cas régime.
- la pointe des Arlicots
- le mont Colombier
- le Grand Parra
Par, Parc, Parcet, Parcheiry, Parches,
Parchet, Parchets, Parchi, Parchis, Parchy,
Parchys, Pares, Partsé, Partset, Perche,
Perches, Perchet, Perchets, Poirchets
Clairière de défrichement utilisée comme pâturage, terrain enclos où l´on réunit le bétail pour la nuit, en l´absence d´abri. Du latin médiéval parricus, « lieu clos », pré-latin ou bas latin *parra, gaulois *parro, vieux celtique *parekkjos, dérivé de *pârekkjâte, « lieu de pâturages », d´une racine *pâr.

Il existe aussi des noms de lieux qui ont une signification précise :
- Nant de Bellecombe > nant : torrent (mais déjà vu sur un autre topic cette traduction)
- Montagne de Bange > bange : grotte
Bange
Ces noms pourraient venir du patronyme Bange attesté, que Gros fait correspondre au gentilice gallo-romain Ban[n]ius.
- Les biolles > biolles : bouleaux

Biolles
Bouleau, du vieux français boule remplacé par son diminutif bouleau pour éviter les confusions, bas latin becia, betia, latin vulgaire *betullus, *bettius, latin betula, betulla, gaulois betulla, betula, probablement d´une base *betu-, *betua, d´une racine indo-européenne *gwetu- désignant la résine.
- le sapey > sapin
Sapey
Sapin (Abies alba), roman sap, sab, sabs, bas latin sappus, latin sapinus, sappinus, probablement un hybride du gaulois *sapo-, « sapin », racine indo-européenne *sap, « résine » et du latin pinus, « pin ».
Moins fréquent : latin saepes, sepes, « haie, clôture, enceinte, barrière », diminutif saepicula, sepicula, « petite haie », saepimentum, sepimentum,« clôture faite avec des haies, enceinte, barrière ».
- L'Aulpe > alpes : montagnes
alpe [n. f.]
Le choronyme qui désigne nos Alpes actuelles, en latin Alpes, apparaît dès le premier siècle avant J.-C. Il est issu de l´appellatif gaulois *alpe, d´une racine celtique ou préceltique *alp-, qui viendrait de albos. Des dérivés apparaissent par rhotacisme (Ar, Arp, etc.) ou par vocalisation du l (Au, Aulp), et aussi par mutation du p en b (Arbignon).
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Membre actif
 
Messages: 1978
Inscription: Jeu 08 Déc, 2005 22:41
Localisation: Niort
Haut

Messagede Marc'heg an Avel » Sam 26 Juil, 2008 13:44

Excellente réponse.

Pour Arces, je pense pouvoir compléter par des noms de lieux de Bretagne :

>>> le nom de lieu ERQUY (22) : camp retranché

>>> le nom de lieu ERGUE (29), près d'Aquilonia (sur les hauteurs de Quimper-Corentin).

Ces deux noms reposent sur l'idée d'un habitat sur une hauteur ou un promontoire.

-----------

Voir aussi, apparemment : ARQUES, en Normandie.

Pour info.

JCE :wink:
"Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".

Hugues de Saint-Victor.
Marc'heg an Avel
Membre sanctionné
 
Messages: 4603
Inscription: Sam 30 Nov, 2002 13:12
Localisation: Bretagne / Trégor
  • Site Internet
Haut

Re: Des montagnes et leurs noms

Messagede André-Yves Bourgès » Sam 26 Juil, 2008 13:53

Jacques a écrit:
Il existe aussi des noms de lieux qui ont une signification précise :
- Nant de Bellecombe > nant : torrent (mais déjà vu sur un autre topic cette traduction)
- Montagne de Bange > bange : grotte
Bange
Ces noms pourraient venir du patronyme Bange attesté, que Gros fait correspondre au gentilice gallo-romain Ban[n]ius.


J'aurais plutôt proposé pour Nant de Bellecombe, un rappochement avec nant, "vallée" en vieux-breton. Tréguier (Lantreguer en 1267, 1441 et 1468, Lantriguier en 1296 et 1394, Ploelantreguer en 1437 et 1486), est appelé Vallis Trecor dans le dossier hagiographique de saint Tugdual (XIe-XIIe siècle). Voir en gallois l'évolution Nantcarvan > Llancarfan.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès
Avatar de l’utilisateur
André-Yves Bourgès
Membre actif
 
Messages: 1293
Inscription: Mer 27 Déc, 2006 23:36
  • Site Internet
Haut

Re: Des montagnes et leurs noms

Messagede Jacques » Sam 26 Juil, 2008 15:02

André-Yves Bourgès a écrit:J'aurais plutôt proposé pour Nant de Bellecombe, un rappochement avec nant, "vallée" en vieux-breton.
Naturellement ; Delamarre donne nantu-, nanto- avec les sens de val et ruisseau. Il ajoute : « Les dialectes français de Savoie conservent un mot nant, nã, désignant le torrent, le ruisseau, issu en ligne directe du gaulois. L'hydronymie en conserve la trace : ... Nan(t) (Isère, Jura, Ain, Meuse, Ardèche) Nançon (Ille-et-V.) ... on employait donc ce mot pour désigner l'endroit où coule l'eau, et la rivière, torrent ou ruisseau, lui-même. »
Tréguier (Lantreguer en 1267, 1441 et 1468, Lantriguier en 1296 et 1394, Ploelantreguer en 1437 et 1486), est appelé Vallis Trecor dans le dossier hagiographique de saint Tugdual (XIe-XIIe siècle). Voir en gallois l'évolution Nantcarvan > Llancarfan.
Peut-être le même phénomène se produit-il dans l'évolution de Nantavia en 753 à Lantagia en 1101, devenu Lantages, dans l'Aube.
Dernière édition par Jacques le Dim 27 Juil, 2008 12:59, édité 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Membre actif
 
Messages: 1978
Inscription: Jeu 08 Déc, 2005 22:41
Localisation: Niort
Haut

Messagede Jacques » Sam 26 Juil, 2008 15:59

F. Falc'hun voyait dans l'exemple de Lantages une preuve de l'existence d'un article en gaulois (il ne parle pas, d'ailleurs, d'un gaulois « classique », mais d' « une situation de bilinguisme gallo-roman à une époque où le gaulois possédait un article déterminé finissant par n ») ; il fait remarquer que l'aphérèse de l'n initial (qui a dû provoquer l'évolution nantavia > *antavia puis lantagia par agglutination de l'article roman) ne se réalise pas seulement en breton (voir les patronymes Lorcy et Le Norcy, le mot aer, serpent, en face du cornique nader et de l'irlandais nathair), mais aussi en français (arabe narandj > orange) et en anglais (français napperon > anglais apron).
Autre exemple cité par le chanoine Falc'hun, celui de Château-Landon (Seine-et-Marne), qui était Castra Nantonense au IXème siècle.
On peut aussi signaler les séries Nanteuil, Anteuil, Lanteuil ; Nantilly, Antilly, Lantilly ; Nantigny, Antigny, Lantigny.
J'y ajoute le cas troublant de Montargis, Loiret (Monte Argis 1152 ; Montargiacum 1270) face à Nargis, également dans le Loiret (de Nargiaco 1156), Argy, Indre (de Argeio 1154). On peut en rapprocher Narcy, Nièvre (Narciacus au IXème siècle), Arçay, Cher (Arciacum 1160) ainsi qu'Arçais, Deux-Sèvres (Arceium 1226), Arcis-sur-Aube (Artiaca IVème siècle, Larçay, Indre-et-Loire (Larchaium 1119), et la liste n'est pas exhaustive.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Membre actif
 
Messages: 1978
Inscription: Jeu 08 Déc, 2005 22:41
Localisation: Niort
Haut

Messagede André-Yves Bourgès » Sam 26 Juil, 2008 16:46

Jacques a écrit:Autre exemple cité par le chanoine Falc'hun, celui de Château-Landon (Seine-et-Marne), qui était Castra Nantonense au IXème siècle.


Pourquoi pas un toponyme descriptif formé avec nantu, nanto, déja mentionné, et l'adjectif dubnos, "profond", qui correspond bien à la situation de la vallée sise au pied du promotoire de Landon , le Rocamadour du Gâtinais ?

Pour l'anecdote, le dossier hagiographique de Tugdual dont j'ai parlé dans mon précédent message indique que les reliquues du saint avaient été transportées à Chartres et à Landon (Landonicum) au moment des incursions scandinaves en Trégor. Son souvenir se conserve localement avec la tour Saint-Tugal.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès
Avatar de l’utilisateur
André-Yves Bourgès
Membre actif
 
Messages: 1293
Inscription: Mer 27 Déc, 2006 23:36
  • Site Internet
Haut

Messagede Beorn » Sam 26 Juil, 2008 18:55

Salut à tous,

un grand merci pour ces résultats confirmés et propositions passionnantes,
j'avoue être vraiment impressionné par votre si vaste culture linguistique et historique :shock: :D

Après lecture de ces différentes données, certaines traductions me paraissent
tout à coup très logiques - je pense en particulier à Margeriaz, Coche et Arclusaz
(où l'on retrouve le nom du village La Clusaz dans le massif des Aravis ou bien la ville de Cluses dant la vallée de l'Arve).

Encore bravo ! :125:
Tout ce qui est or ne brille pas
Avatar de l’utilisateur
Beorn
 
Messages: 42
Inscription: Lun 02 Juin, 2008 16:30
Localisation: Alpes du Nord
Haut

Re: Des montagnes et leurs noms

Messagede Jacques » Dim 27 Juil, 2008 13:41

André-Yves Bourgès a écrit:Tréguier (Lantreguer en 1267, 1441 et 1468, Lantriguier en 1296 et 1394, Ploelantreguer en 1437 et 1486), est appelé Vallis Trecor dans le dossier hagiographique de saint Tugdual (XIe-XIIe siècle). Voir en gallois l'évolution Nantcarvan > Llancarfan.
Autre exemple de cette substitution n > l : Landogne, Puy-de-Dôme, est écrit Nerdugna en 1118 et Nerdogna au XIIIème siècle. Dauzat lui donne curieusement pour origine un *Neptunia villa.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Membre actif
 
Messages: 1978
Inscription: Jeu 08 Déc, 2005 22:41
Localisation: Niort
Haut

Messagede Jacques » Dim 27 Juil, 2008 13:54

André-Yves Bourgès a écrit:
Jacques a écrit:Autre exemple cité par le chanoine Falc'hun, celui de Château-Landon (Seine-et-Marne), qui était Castra Nantonense au IXème siècle.


Pourquoi pas un toponyme descriptif formé avec nantu, nanto, déja mentionné, et l'adjectif dubnos, "profond", qui correspond bien à la situation de la vallée sise au pied du promotoire de Landon , le Rocamadour du Gâtinais ?
Plus simplement, peut-être, une latinisation de nantu / nanto, décliné en nanto, nantonis, et pourvu du suffixe -ensis (relatif à). On peut aussi penser à une forme primitive *Nantodunon, le fort de la vallée.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Membre actif
 
Messages: 1978
Inscription: Jeu 08 Déc, 2005 22:41
Localisation: Niort
Haut


Répondre
10 messages • Page 1 sur 1

Retourner vers Linguistique

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 30 invités

  • Index du forum
  • L’équipe du forum • Supprimer les cookies du forum • Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB.biz


Accueil | Forum | Livre d'or | Infos Lègales | Contact 

IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)