La Voix du Nord a écrit:Chantier qualifié de pharaonique par Gilles Prilaux, que celui du canal Seine Nord. Au bas mot, il y aura d'abord mille kilomètres de tranchées à creuser, rien que pour accomplir le diagnostic. L'INRAP s'apprête à l'aborder à la fin du mois de septembre.
Énorme. Dépassant toutes les espérances et un peu l'imagination. A priori, des années de travail passionnant pour les archéologues, au sein d'une terre fertile réputée depuis des millénaires pour sa générosité en rendement agricole.
« Un village gaulois tous les 600 mètres »
Pensez que les Gaulois, les Celtes et les Romains ne sont pas non plus passés à côté de la plaque, ni de l'élevage. C'est aussi vrai pour le Pas-de-Calais et la Picardie que pour le Nord.
Rien qu'autour d'Arras, ont toujours dit les archéologues, le sous-sol regorge de vestiges datant de plus de deux mille ans. « Un village gaulois tous les 600 mètres, un site romain tous les kilomètres », s'amuse à chiffrer Gilles Prilaux.
Et pourquoi serait-il exclu de trouver des traces d'occupation très antérieure ? L'Homme de Biache n'est peut-être pas le seul néandertalien du coin.
Oui, mais il gisait en profondeur... Les dernières guerres ont dû aussi laisser nombre de traces dans le sol.
Les archéologues de l'institut arrageois ne seront pas les seuls à tracer les tranchées parallèles. « Pour l'instant, le diagnostic relatif au canal est réservé à l'INRAP et aux collectivités archéologiques agréées. »