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Meule et fertilité

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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19 messages • Page 2 sur 2 • 1, 2

Messagede Muskull » Lun 29 Sep, 2008 18:56

Bonjour,
La pierre meulière n'offre de soi aucun indice cultuel| mais il arrive fréquemment qu'elle soit en relation avec un sanctuaire et surtout avec une fosse d'offrandes| la meule peut être, dans ces cas, peinte en rouge ou brisée (à dessein).

Citation de mon poste précédent.

Si cérémonie des moissons il y avait dans le domaine celtique elles devaient intervenir en Août où se situe Lugnasad (fête intermédiaire comme imbolc). Le problème que nous avons est que les textes irlandais privilégient les mythes et cérémonies de la caste guerrière et que ceux de "3° fonction" sont dédaignés.
La période d'engrangement des récoltes qui devait nourrir la collectivité (humains et bêtes) pendant toute la "période sombre" devait certainement être liée à des rites.
On "engrange" guerriers et bêtes à Samain pour les "libérer" à Beltaine. Ne pourrait-on voir en les fêtes "intermédiaires" de plus anciennes obédiences inversées: Plantation / enfermement; récolte / libération ? :D
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Messagede Sedullos » Lun 29 Sep, 2008 18:59

Salut,

D'après Le Roux et Guyonvarc'h, Lugnasad est une fête d'automne.

Ce qui est intéressant dans l'article de Lontcho, c'est l'aspect 3ème fonction du sanctuaire de Mormont même s'il n'emploie pas ce terme.
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Messagede Muskull » Lun 29 Sep, 2008 19:09

Sedullos a écrit:Salut,

D'après Le Roux et Guyonvarc'h, Lugnasad est une fête d'automne.

Ben quand j'étions petiot c'était pas la fête d'entendre les batteuses vrombir dans les fermes. Cela voulait dire qu'après 3 mois de liberté on allait de nouveau m'enfermer dans une cellule de l'école publique. :cry:
Mais ils ont pas réussit à me moudre ces perfides ! :lol:
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Messagede ejds » Sam 11 Oct, 2008 11:22

A en croire Posidonius, et sans en indiquer le poids, le nombre ou la taille, Strabon, Géographie, IV, parle de "masses d'argent battu, en forme de meules" et jetées dans les lacs des environs de Tolosa : :?

Strabon a écrit: http://remacle.org/bloodwolf/livres/cou ... iegete.htm

Mais, dit Posidonius et bien d'autres avec lui, comme la contrée est riche en or, que les habitants sont superstitieux et n'ont rien de somptueux dans leur genre de vie, il s'y était formé en maints endroits des trésors. Les lacs avaient été pour eux des lieux particulièrement sûrs où ils jetaient leur argent ou même leur or en lingots. Les Romains donc, s'étant rendus maîtres du pays, vendirent ces lacs comme parties du domaine de l'État, et plusieurs de ceux qui en avaient acheté y trouvèrent des masses d'argent battu, en forme de meules. À Tolosse (Toulouse), le temple était sacro-saint, profondément vénéré des peuples d'alentour : de là les richesses qui s'y étaient accumulées, en raison du grand nombre des offrandes et de la crainte qui empêchait d'y toucher.

Sans qu'il n'y est aucune relation probable, mais comme ça, histoire de trier le bon grain de l'ivraie, et qui amène à songer au nombre des cultes agraires orientaux ou moyen-orientaux ayant pénétrés en Gaule durant l'Empire romain. On ne peut manquer de citer ceux d'Adonis, d'Osiris, de Doummouzi ou Doumouzi, de Tammouz, de Eschmoun... : :shock:

A. Moret a écrit:Image

SYRIENS, PHÉNICIENS, ISRAÉLITES DU XIIe AU VIIe SIECLE


-----LES DIEUX AGRAIRES

-----Les textes de R. S. décrivent des mythes agraires où sont mises en action dramatique les forces de la mort et de résurrection de la nature, problème capital pour les Orientaux. Comme les Mésopotamiens et les Égyptiens, les Phéniciens croient stimuler la renaissance des eaux et de la végétation en célébrant des Mystères ( τελετοί des Grecs), illustrant la vie, la passion (souffrances), la mort et la résurrection d'Esprits des eaux et des grains. (Voir les mythes parallèles d'Osiris, [...].

La grande nouveauté des poèmes de Ras Shamra, c'est qu'ils nous apportent l'exemple le plus explicite de telles croyances dans le culte d'Adonis à Byblos, et de Tammouz dans tout Canaan; ils nous en révèlent l'aspect primitif, en termes précis qui manquent ailleurs.

-----Jusqu'ici, les Mystères d'Adonis ne s'éclairaient que par des témoignages de basse époque, dus à des poètes 30 : Panyasis, Théocrite, Bion, Ovide ; des narrateurs : Lucien, Pausanias, et surtout à des apologistes chrétiens : Eusèbe, Jérome, qui décrivent ces rites pour les décrier. Le mythe phénicien y était tout obscurci par des allégories helléniques : Adonis, fruit d'une déesse-arbre (la myrrhe), est recueilli par Aphrodite qui le confie à Perséphone, déesse souterraine de la mort ; celle-ci refuse de le laisser revenir sur terre, et ne cède qu'à l'ordre de Zeus, imploré par Aphrodite qui est descendue dans l'Hadès (cf. Doummouzi délivré par Ishtar (supra, p. 326). Zeus décide qu'Adonis vivra six mois sous terre et six mois près d'Aphrodite. Celle-ci l'a pris pour amant ; mais en pleine jeunesse, il meurt à la chasse, sous la dent d'un sanglier. Aidée de ses prêtresses, Aphrodite, tout en pleurs, l'ensevelit dans la terre, d'où il renaîtra avec la végétation.

-----Chaque année, des fêtes funèbres, que les Grecs appelèrent Adonies, commémoraient la « passion » d'Adonis, dans tout Canaan, mais surtout à Byblos, qui est proche du Nahr Ibrahim, le fleuve Adonis. Au temps de la moisson (juin), une procession, partie de Byblos, montait la source de ce fleuve vers la grotte d'Aphaca 31 où l'on déposait l'effigie du héros déchiré ; les prêtresses de la Baalit de Byblos (Astarté-Hathor-Aphrodite) ramenaient au temple de la ville le cadavre parmi des danses et lamentations funèbres, au son des flûtes qui soupiraient pour Adonis (comme pour Osiris et Doummouzi). Finalement, on portait le dieu en terre, dans l'attente de sa résurrection au printemps. Par ailleurs, Adonis était censé reprendre vie et remonter au ciel avant même que de refleurir sur terre. La foule participait au deuil.

[...] Le lendemain des funérailles, Adonis était proclamé ressuscité, en présence de ses adorateurs.

-----Un rite populaire plus expéditif illustrait la renaissance des grains et des eaux : les Jardins d'Adonis. On appelait ainsi les bassins en terre cuite où l'on semait des graines hâtives (fenouil, laitues, etc.) qui levaient en quelques jours, sous l'ardeur du soleil, mais se flétrissant rapidement. Au bout d'une semaine, on les jetait à la mer, ou dans des rivières, conjointement avec des statuettes d'Adonis : c'étaient des charmes provoquant la résurrection du dieu, celle des grains, et des eaux 32. [...]

-----30. Textes réunis ap. J. G. Frazer, Adonis, trad., p. 6-7 et notes.
-----31. Près d'Aphaca, bas-relief rupestre de basse époque, figurant Adonis attaqué par un sanglier (?) : G. Conteneau, Civil. phén., p. 187.
-----32. Rochette, Les Jardins d'Adonis, ap. R. A., VIII (1851), p. 97; mêmes rites en Égypte, où le rituel osirien comportait la fabrication de jardins d'Osiris : A. Moret, La mise à mort du Dieu en Égypte, p. 39; Rois et Dieux d'Égypte, p. 101 (Osiris végétant).



-----SIGNIFICATION DES ADONIES

-----Sous le voile des allégories, les scholiastes de Théocrite et d'Ovide et les apologistes chrétiens ont bien discerné ceci : Adonis est le grain qui sort du sillon souterrain à la surface ensoleillée ; il symbolise aussi les fruits qu'on cueille, les moissons qu'on fauche à leur maturité ; meurtre éphémère, car on saluera bientôt la venue du blé printanier (Origène, Jérôme). De nos jours, Baudissin a reconnu qu'Adonis représente « la végétation du printemps qui meurt en été », J.-G. Frazer, « la destruction violente du blé accomplie par l'homme qui le fauche dans le champ, le bat dans l'aire, le réduit en poudre au moulin » 34. D'autre part jeter le cadavre d'Adonis à la mer ou au fleuve, c'est provoquer la mort de la nature, les larmes du ciel qui pleure, Adonis (ou Osiris), larmes qui créeront la pluie ou les crues, nécessaires à la végétation 35.

-----34. Adonis, trad. p. 184-185.
-----35. Une larme d'Isis pleurant Osiris, à la moisson, tombant du ciel sur terre, déclenche la crue en Égypte (Le Nil, p. 103, La mise à mort, p. 31, n. 1).



Histoire ancienne, histoire de l'Orient, Alexandre Moret, Presses Universitaires de France, 1936, tome II, 874 pages, pp. 616-8.

Une certaine influence de ces cultes agraires est perceptible et se faufile dans le récit du folklore breton illustrant la renaissance du grain et des eaux. Après une poursuite frénétique et transformations zoomorphes par Ceridwen ou Keridwen..., Gwyon, Gwion Bach... finira par être mis à mort. En grain, mangé par la poule noire : :?

Yann Brekilien a écrit:Légende de Ceridwen

http://www.bretagnenet.com/strobinet/ba ... egende.htm

L'apercevant à ses trousses, Gwyon se changea en lièvre...
Mais alors Ceridwen se changea elle-même en lévrier et l'allait rattraper...
Il se précipita alors dans la rivière et devint poisson...
Ceridwen se changea en loutre et continua ainsi à le pourchasser sous les eaux...
Gwyon prit alors la forme d'un oiseau et s'élança vers le ciel...
Elle se fit épervier et fondit sur lui...
Alors, apercevant un tas de grain sur l'aire des battages, il s'y laissa tomber et devint grain de blé...
Mais Ceridwen se transforma en poule noire et entreprit de gratter et d'éparpiller le blé. Elle fit tant qu'à force de gratter le découvrit et l'avala...

A peine avait-elle gobé le grain qu'elle se trouva enceinte. Et comme il est d'usage, après neuf mois elle donna la vie...

C'était un beau petit garçon. Pour rien au monde Ceridwen ne voulut l'élever. Son époux n'en sut rien.

Elle le mit dans un sac et le jeta à la mer...



D'après Yann Brekilien, Ellis Gruffydd et les Triades de l'île de Bretagne.

Donnant ainsi naissance au barde Taliesin !

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