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Cernunnos et compagnie...Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Cernunnos et compagnie...Bonjour à tous,
Je fais actuellement quelques recherches sur la déesse aux bois de cerf. Pour l'instant, je n’ai trouvé que deux représentations sous forme de statuettes en bronze : celle du British Museum, qui proviendrait selon H. Walter de Broye-les-Pesmes (Haute-Saône) et celle de Saint-Pierre-Colamine (Puy-de-Dôme), conservée au Musée de Clermont-Ferrand. Est-ce que d’autres témoignages iconographiques (avec bois bien apparents) existent ? Connaissez-vous des références bibliographiques sur cette déesse autres que les livres habituels sur la religion, les articles de la Revue Archéologique et ceux de H. Walter sur les statuettes en bronze de cette divinité ? Cagaule
Salut,
"Une déesse aux bois de cerf" ! ??? T'es sûr de ton coup là ? T'as des images, des datations, des contextes archéologiques sûrs ??? Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Quelqu'un connaît ceci ?
http://books.google.fr/books?id=s7yZMJq ... &ct=result
Ce n'est pas une blague... Les statuettes sont bien antiques et authentiques... Voici quelques infos :
Une statuette en bronze de cette déesse a été découverte avant 1885 près des grottes de Jonas sur la commune de Saint-Pierre-Colamine (Puy-de-Dôme) . Le contexte archéologique reste inconnu, en revanche nous savons qu’elle a été découverte en compagnie d’une deuxième statuette, représentant la Fortune (Haut. : 7,8 cm). La déesse est drapée, assise en tailleur. Ses bois de cerf prennent naissance dans une abondante chevelure bouclée. La main droite, qui, compte tenu de l’orientation du bras devait tenir un objet, a disparu. La partie inférieure d’une corne d’Abondance est encore visible dans la gauche. Cette pièce exceptionnelle est actuellement visible au Musée Bargoin à Clermont-Ferrand. À ce jour, seul un autre exemplaire est connu dans le monde. Il est conservé au British Museum. Il a été découvert avant 1710 à Broye-les-Pesmes (Haute-Saône) et non à Besançon comme il a parfois été écrit . La déesse au bois de cerf est assisse en tailleur et tient une patère et une corne d’Abondance. Pour les illustrations : celle du Musée de Clermont : dessin de Reinach, repris par plusieurs auteurs dont Deyts p. 40, ou lien internet (mais photo un peu floue : http://www.linternaute.com/musee/diapor ... ole-de-la/). Je devrais en récupérer une bien nette prochainement. Pour celle du British Museum, voir l’article de H. Walter 1976(1977) p 196 Voici quelques éléments de bibliographie dont je dispose (je n’ai mis que les plus intéressants) DEYTS S., 1992 = Images des dieux de la Gaule, collection des Hespérides, Errance, Paris, 1992, p. 40, 42-43. GASSIES G., 1907 = Terre-mère et déesse cornue, dans Revue des Etudes .Anciennes, 1907, p. 184-185. REINACH S., 1894 = Antiquités Nationales. Description raisonnée du Musée Saint-Germain-en-Laye, II, Bronzes figurés de la Gaule romaine, F. Didot, Paris, 1894, p. 198, n° 179 ; PROVOST M., MENNESSIER-JOUANNET C., 1994 = Carte archéologique de la Gaule. Le Puy-de-Dôme. 63/2, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1994, p. 310. WALTER H., 1976 = Bronzes figurés antiques de la Haute-Saône, dans R.A.E., 27, Fasc. 1, 2, 1976, p. 214 1976 (1977) = Résultat d’une enquête récente à propos de la déesse à ramures de cerf, dans BOUCHER S., TASSINARI S. (dir.), Actes du IVe colloque International sur les bronzes antiques, (17-21 mai 1976). Annales de l’université Jean Moulin. Lettres, L’Hermès, Lyon, 1977, p. 195-197, 1 pl.
Salut,
Cette divinité existe bien. Et même s'il n'y a pas de lien direct avec ces représentation, on peut même lui donner un nom: Carvonia. http://www.ubi-erat-lupa.org/site/daten ... sp?Nr=9486 A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Au fait, bienvenue Cagaule !
Très intéressant. Il s'agit sans doute de statuettes de culte domestique au vu de la taille dans le domaine gallo-romain des premiers siècles. Un sorte de "collision" entre le culte de Cernunnos et de la déesse de la fertilité romaine. On ne peut cependant pas affirmer que le culte de Cernunnos était effectif dans la région préalablement, ce riche paysan ou notable (commande d'un bronze) venait peut-être d'ailleurs. Le contexte archéologique aurait été passionnant. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Hi Patrice !
Ton lien est hyper-ésotérique pour moi. Tu veux signaler que l'on aurait retrouvé des statuettes semblables à l'Est des Alpes ? Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Le cas de la dédicace à Carvonia reste tout de même problématique. Comme l'a souligné Patrice, on a aucun lien entre ce théonyme et une source iconographique (contrairement à Cernunnos).
Par ailleurs en regardant la fiche descriptive de l'inscription, on peut noter que le C et le A ne sont que des restitutions. Le C pourait tout aussi bien être remplacé par un B. Mais peut-être que d'autres attestations épigraphiques de Carvonia existent ? Enfin pourquoi la racine serait carv et non carn ou cern?
Tout à fait d'accord. J'ai réuni les références sur le caractère androgyne des dieux de la sorcellerie des différentes mythologies indo-européennes : Dionysos : Plutarque (M 368d) le qualifie de αρσενοθηλυς (androgyne) Shiva : il est dit ardanaris'war ; sa part féminine s'appelle Parvati Odin : Loki mentionne sa transformation en voyante (donc en femme) dans un passage de la Lokasenna : http://en.wikipedia.org/wiki/Lokasenna Tout ça pour dire que je ne crois pas qu'il soit vraiment nécessaire de chercher un nom à cette déesse aux bois de cerf - même si elle devait en avoir un : elle devait être Cernunos lui-même.
Bonjour, Il y a différentes sources qui mentionnent une pratique du seidr par Odin. Ce rituel est normalement déconseillé aux hommes car il est sensé provoquer une effémination. Le caractère androgyne d'Odin n'est évoqué que dans le cadre de cette pratique. Il est donc parfaitement circonstancié (et limité) et n'est pas en relation avec la nature même de la divinité. Je ne suis d'ailleurs pas convaincu que le seidr soit d'origine indo-européenne. Je pense qu'il tire son origine chez le substrat same (donc finno-ougrien) de Scandinavie. Par contre, pour appuyer une analyse IE, il existait clairement chez les anciens Germains des divinités androgynes. Les paires Freyr/Freyja ou Njördr/Nerthus en témoignent. @+
Ça me parait largement suffisant.
Ça m'étonnerait. Même si le mot seiðr ne remonte pas nécessairement à l'indo-européen, il a des cognats celtiques (vieux cymrique hudaw = enchanter, cornique hudol = magie), et surtout la notion qu'une maie qui nécessite une effémination est attestée en Inde. J'ai même été surpris en étudiant la question à quel point Shiva est fréquemment figuré androgyne.
Salut,
Pour Carvonia, je ne pense pas qu'on ait restitué les deux premières lettres abusivement. On ne fait pas ça à la légère. Il faudrait que je reconsulte le corpus d'Hoffiler et Saria, mais, quand par exemple une lettre est manquante sur une inscription, mais qu'on en devine le bas (ou le haut, ou une partie), on l'indiquera quand même comme une restitution, entre crochets, même si celle-ci est sûre. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
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