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la quête du GraalModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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la quête du GraalBonjour tout le monde
je suis en classe de première littéraire et j'effectue un travail (TPE) sur la quète du Graal. Il y a vraiment beaucoup d'avis controversés, et j'aimerai un peu dégrossir tout ça Serait il possible d'avoir des informations sur les origines du Graal ... Et infos complémentaires bienvenus Merci d'avance =)
Bonjour,
Si tu écris en rose c'est que t'es une fille ? Tape graal sur la "recherche rapide" juste à gauche et tu auras tellement de renseignements que tu ne sauras lequel choisir. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Bonsoir,
voici quelques éléments bibliographiques : Textes : Chrétien de Troyes. Le conte du Graal ou le roman de Perceval. Edition du manuscrit 354 de Berne, traduction critique, présentation et notes de Charles Méla, Paris : Lettres gothiques, 1990. Lambert, Pierre-Yves, 1993. Les quatre branches du Mabinogi et autres contes gallois du Moyen-Age. Paris : Gallimard, l’aube des peuples. (contient le texte, traduit du gallois, de Peredur mab Evrawc) Régnier-Bohler, Danielle (dir.), 1989. La légende arthurienne. Le Graal et la Table Ronde. Paris : Robert Laffont. (texte en français moderne du Conte du Graal, de Perlesvaux, du Merlin et du Perceval en prose attribué à Robert de Boron.) Robert de Boron. Le roman du Graal. Edition de Bernard Cerquiglini. Paris : 10/18. Wolfram von Eschenbach. Parzival. Traduction, introduction et notes de Ernest Tonnelat. Paris : Aubier Montaigne, 1977, 2 vol. Wolfram von Eschenbach. Parzival. Traduction par Danielle Buschinger, Marie-Renée Diot et Jean-Marc Pastré. Amiens : Presses du Centre d’Etudes Médiévales, 2000. Chrétien de Troyes n’ayant pu terminer son roman, d’autres auteurs ont écrit des continuations, au nombre de trois : la Première, dite Continuation Gauvain, la seconde, par Manessier, et la dernière par Gerbert de Montreuil. Mais tout cela va être regroupé dans un grand cycle en prose : le Lancelot-Graal. Etudes : Buschinger, Danielle, 2001. Parzival, Arthur et le Graal. Amiens : Presses du Centre d’Etudes Médiévales. Frappier, Jean, 1972. Chrétien de Troyes et le mythe du Graal : étude sur Perceval ou le Conte du Graal. Paris : Société d’édition d’enseignement supérieur. Frappier, Jean, 1977. Autour du Graal. Genève : Droz. Gallais, Pierre, 1998. Perceval et l’initiation. Orléans : Paradigme. Hüe, Denis (dir.), 1998. Polyphonie du Graal. Orléans : Paradigme. Les romans du Graal aux 12ème et 13ème siècles. Actes du colloque international de Strasbourg, 29 mars-3 avril 1954. Paris : CNRS, 1956. Lozac’hmeur, Jean-Claude, 1979. « Guinglain et Perceval. Bendigeit Vran et Corbenic » Etudes Celtiques, 16, 279-285. Lozac’hmeur, Jean-Claude, 1987. « Recherches sur les origines indo-européennes et ésotériques de la légende du Graal. » Cahiers de Civilisation Médiévales, 30/1, 45-63. Lozac’hmeur, Jean-Claude, 2008. « Peredur et Le Conte du Graal : petit essai d’archéologie littéraire. » A travers les îles celtiques, A-dreuz an inizi keltiek, Per insulas scotticas : mélanges à la mémoire de Gwénaël Le Duc. Landévennec, Rennes : CIRDoMoC, PUR, 65-77. Lozac’hmeur, Jean-Claude, Shigemi Sasaki, 1982. « A propos des deux hypothèses de R.S. Loomis : éléments pour une solution de l’énigme du Graal. » BBSIA, 34, 207-221. Marx, Jean, 1952. La légende arthurienne et le Graal. Paris : PUF. Sterckx, Claude, 2005. Les mutilations des ennemis chez les Celtes préchrétiens – la Tête, les Seins, le Graal. Paris : L’Harmattan. Vendryes, Joseph, 1949. « Les éléments celtiques de la légende du Graal. » EC, 5, 1-50. Walter, Philippe, 2004. Perceval, le pêcheur et le Graal. Paris : Imago. Etudes en anglais : Brown, Arthur C.L., 1943. The origin of the Grail Legend. Cambridge : Harvard University Press. Goetinck, Glenys, 1975. Peredur. A Study of Welsh Traditions in the Grail Legends. Cardiff : University of Wales Press. Loomis, R.S., 1963. The Grail from Celtic Myth to Christian Symbol. Cardiff, New-York : University of Wales Press, Columbia University Press. Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
Salut à tous,
Pour le cas, où notre jeune chercheuse n'aurait pas encore fui devant l'avalanche, j'en rajoute deux, peut-être un peu plus abordables : Arthur et la Table Ronde : la force d'une légende / Anne Berthelot.- Gallimard, 1996.- 160 p. - (Découvertes. Littérature, 298). toujours disponible en librairie. La légende du roi Arthur / Anne Berthelot.- Chêne, 2004.- 184 p. épuisé, à chercher en bibliothèque Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Le graal est un plat, une coupe, un calice, une coupe taillée dans une émeraude tombée du front de Lucifer, porté dans un cortège par une jeune femme et accompagné d'autres objets tels que la lance qui saigne.
Cet objet mystérieux, païen et/ou chrétien, est une énigme à résoudre. Une invitation à poser la bonne question. L'élu, le premier qu'on connaisse, Perceval, l'idiot, n'a pas posé la question qui aurait délivré le roi-pêcheur de sa malédiction, qui l'aurait guéri de sa blessure. D'où son échec et le commencement de la quête... Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Un calix est aussi le tuyau de la prise d'eau d'un aqueduc. Au pluriel : calices. Voir dictionnaires de latin. Le prochain travail des archéologues, à Paule, près de Carhaix, c'est d'en retrouver la source, enfouie sous les remblais d'une route récente. Pour plus d'infos, voir le lien : http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm Pour info ! JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
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Dernière édition par Sedullos le Sam 22 Nov, 2008 12:35, édité 1 fois.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Je redeviens sérieux : si je parlais d'une énigme, cela ne concerne pas l'objet en lui-même, qui peut toujours se résoudre à un récipient contenant de la boisson et/ou de la nourriture, comme les deux archétypes irlandais que sont la coupe de souveraineté de Lug et le chaudron du Dagda, mais le fait, que le graal soit lié à une question vitale.
Cette question est exprimée sous la forme : à quoi sert le graal ? Dans une des versions modernes de la Quête, celle du Parzifal de Richard Wagner, la question sera : qui est le graal ? Ce qui débouche sur une interprétation raciste d'un vieux mythe qui ne l'était nullement à "l'origine". Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Bonjour,
Je ne sais plus dans quel film il y a une réplique pertinente: Perceval ou Galaad présente la coupe conquise de haute lutte au roi très déprimé (image du roi pêcheur), il boit une gorgée et soupire: "Je ne savais pas à quel point j'étais vide". Graal : ce mot vient de Chrétien de Troyes pour ce que l'on en sait et c'est lui en quelque sorte qui crée le mythème d'un plat sacré où le roi pêcheur mange une hostie chaque jour, c'est là sa seule nourriture. Le parallèle est frappant avec la "pomme de l'autre monde" de Condle et aussi le poisson de St Korentin: une nourriture d'immortalité qui donne aussi la connaissance et l'alliance avec le divin et, de ce fait, accessoirement la fertilité et l'abondance comme le fait la coupe de Lug et le chaudron du Dagda. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Salut,
Sauf que je ne suis pas sûr que l'hostie soit bien déjà dans la version du Conte du Graal de Chrétien, je pense que c'est plutôt dans les continuations christianisées. La version de Chrétien est encore païenne, tout comme l'étrange Peredur gallois ou d'autres versions comme le Perlesvaux avec son rituel de vengeance si mes souvenirs sont bons. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Tu me mets un doute là , mais je crois bien que si, je vais vérifier.
http://expositions.bnf.fr/arthur/arret/05_1.htm Ce qui n'empêche absolument pas la réalité de l'aspect païen de ce cortège, "procession" ? Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Noz vat deoc'h !
non, le mot ne vient pas de Chrétien. Le troubadour Rigaut de Barbezieux l'emploie dans un poème antérieur au Conte du Graal. Le nom commun désigne un plat large et creux destiné à servir la nourriture. Peut-être est-ce Chrétien qui le premier l'écrit avec une majuscule. Encore qu'on trouve les deux formes dans son roman, avec majuscule et minuscule. Quant au poisson, voici ce que l'ermite, oncle de Perceval, déclare à propos du roi pêcheur (v. 6343-6354) : "Quant au Riche Pêcheur, crois-le, il est fils de ce roi qui se fait servir avec le graal. Ne va pas t'imaginer qu'il ait brochet, lamproie ou saumon ! Le saint homme, d'une simple hostie qu'on lui apporte dans ce graal, soutient et fortifie sa vie. Le Graal est chose si sainte et lui si pur esprit qu'il ne lui faut pas autre chose que l'hostie qui vient dans le graal." Apparemment, le graal peut être utilisé comme plat à poisson. Peut-être que le père du Riche Pêcheur mangeait du saumon et que Chrétien a remplacé ce saumon par une hostie. Le saumon serait bien sûr le Saumon de Science, celui de Fionn et de la Seaghais. Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
----------------- Tout à fait d'accord avec ce passage. Le Gradal est issu de Cratalem, à savoir un plat en terre cuite, fait de terre de potier, la racine étant : *kreta / *Creta, comme crétacé ! Mais, même si on peut utiliser un gradal pour en faire un calix, le *calix, en lui-même, est encore autre chose. Le *gradal est un objet commun. Le *calix est un concept sacré. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Attention !!! Mes sources sur Rigaut (en l'occurence : THE TROUBADOURS: AN INTRODUCTION. Edited by Simon Gaunt and Sarah Kay. Cambridge: Cambridge University Press, 1999. xii, 330 p. )
sont moins péremptoires que vous sur l'antériorité de Rigaut. Sans vouloir verser dans le "Chrestien, c'est le meilleur, qu'il est trop bon", n'oublions pas que les datations de Rigaut sont assez sujettes à caution. Juste pour ne pas assurer des choses incertaines, hein... _______________________________________
Gwalchafed
Un certain Rigaut de Barbezieux est attesté en 1116 dans une des chartes saintongeaises de l'abbaye de la Couronne et de 1140 à 1163 dans le cartulaire de Barbezieux.
Ces deux documents sont consultables sur Gallica, voici les réferences : Babinet de Rencogne, Gustave, Paul de Fleury, 1880. « Chartes saintongeaises de l'abbaye de La Couronne. » Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, t. 7, 17-284. (charte p. 27) La Martinière, J. de, 1911. « Cartulaire du prieuré de Notre-Dame de Barbezieux et recueil de chartes sur les premiers seigneurs de Barbezieux, 1060-1379. » Archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis, 41. Il n'y a pas d'autre Rigaut de Barbezieux dans ces cartulaires à la fin du 12ème et au début du 13ème siècle. Il faudrait alors supposer que le Rigaut de Barbezieux attesté entre 1116-1163 n'est pas le troubadour et que ce dernier est passé inaperçu dans la documentation, c'est une possibilité mais ça tend quand même à refuser l'évidence. De plus, la Vida de Rigaut le donne comme contemporain de Jaufré Rudel, qui a participé à la seconde croisade : on est donc bien dans la même tranche chronologique. Même si les Vidas de troubadours ne sont pas des modèles de verité historique, on a ici deux sources qui se recoupent, les chartes confirmant la Vida. Moi, ça me suffit pour conclure à l'antériorité de Rigaut sur Chrétien. Cela a suffit aussi aux rédacteurs du dictionnaire des lettres françaises du Moyen Âge (voir p. 1273-1274) et du Guide de la musique du Moyen Âge (p. 283-284) Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
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