Muskull a écrit:
René Guénon écrit dans "les états multiples de l'Etre" au premier chapitre:C'est nous qui, à vrai dire, concevons l'Infini sous tel ou tel aspect, parce qu'il ne nous est pas possible de faire autrement, et, même si notre conception n'était pas essentiellement limitée, comme elle l'est tant que nous sommes dans un état individuel, elle devrait forcément se limiter pour devenir exprimable, puisqu'il lui faut pour cela revêtir une forme déterminée.
Les symboles sont des formes déterminées décrivant l'un des aspects, l'un des "noms" d'une globalité unique que les peuples traditionnels nommaient et nomment encore le "Divin".
C'est dans ce sens que Le Roux et Guyonvarc'h disent que les dieux sont des principes métaphysiques.
Par exemple si l'on figure deux bouquetins, deux dragons ou deux oiseaux de part et d'autres de l'arbre de vie, le lien et donc le sens est très différent car le lien est différent.
Un esse horizontal peut représenter la course diurne et nocturne du soleil donc un jour ou un an (ou un cycle plus long) mais aussi, suivant le contexte qui l'accompagne, la course lunaire ou celle du zodiaque.
Un esse vertical peut représenter l'arbre de vie en ses deux manifestations souterraine, aériennes et cycliques, etc...
Ce peut être aussi des motifs purement décoratifs "qui font joli" mais là j'ai des doutes.
Buchsenschutz rassemble pour le motif du maître des animaux, les deux bouquetins encadrant l'arbre sur la lame d'une épée de Port, (avec l'inscription Korisios), le masque de la fibule de Parsberg et un élément d'un casque de Monte Bibele en Italie...
Des motifs "purement décoratifs, je n'y crois pas du tout.
Il y a quelque part un langage, une grammaire et un sens.