Einstein avait vu juste : "Les générations à venir auront du mal à croire que Gandhi a marché sur notre terre."
Moins d'un siècle plus tard, la vente aux enchères de ses sandales, et autres objets personnels, annoncée pour le 5 mars, à New York, suscite l'engouement. Le produit des ventes, estimé à plus de 30 000 dollars (23 000 euros), aurait donné des frissons au Mahatma.
"Le fakir à moitié nu", comme l'appelait Churchill, avait fait cadeau de ses sandales à un général au moment d'entamer des négociations sur le sort de l'Inde, à Londres, en 1931. Le lot comprend également une assiette, un bol et ses lunettes rondes, offertes à un colonel indien de l'armée britannique avec ces mots : "Elles m'ont donné la vision d'une Inde libre." La montre à gousset sera l'objet le plus convoité, en raison de l'obsession qu'entretenait Gandhi pour la ponctualité. Elle fut offerte à Abha, sa petite nièce, dans les bras de laquelle il mourut, assassiné, en 1948. "Je déteste être en retard pour les prières, même d'une minute", auraient été ses dernières paroles.
In mémoriam