Reconstitution

[Sedullos]

Salut, Genava,

Ta note "officielle" sur Jean-Louis Brunaux est curieuse.

Jean-Louis Brunaux restera pour moi le coauteur de Guerre et armement chez les Gaulois avec Bernard Lambot et de Gournay II avec André Rapin.

Ces 3 auteurs ont beaucoup apporté à l'étude de l'armement tout comme d'ailleurs Thierry Lejars, Gournay III et Michel Feugère, Casques antiques, et plus récemment, Franck Mathieu, Le guerrier gaulois et Matthieu Poux avec ses collègues de Sur les traces de César.

Pourtant, en dehors du statut de philosophes des druides, qu'il a réaffirmé avec raison, je ne partage pas son point de vue sur eux ; de même que je ne peux adhérer à ses écrits à charge contre Le Roux et Guyonvarc'h.

[Genava]

- C'est justement à cause de son livre sur les Druides où en plus il critique assez ouvertement Guyonvarc'h et Le Roux.
- Ensuite, ce que j'aime pas chez lui c'est la manière dont il tire des conclusions: par exemple la royauté n'existe pas chez les celtes, la nudité chez les guerriers celtes, l'homosexualité et le compagnonnage banalisés.

Et oui je sais qu'il a apporté une grande contribution à l'histoire gauloise mais j'aime pas son style. Même si il prend des conclusions un peu hâtives, il apporte beaucoup d'éléments intéressants simplement le fait qu'il attaque Guyonvarc'h dans son bouquin m'énerve vraiment. Premièrement parce que ce n'est pas très respectueux et deuxièmement parce que ce genre de choses ne font que de diviser les historiens et les archéologues pour des conneries.

Après c'est mon point de vue c'est tout

PS: un bon exemple de conclusion hâtive, les boucliers qui ne peuvent servir à frapper

[Muskull]

Bonjour Genava,

J'ai moi aussi bien aimé les documentaires historiques de Terry Gillian, il y en a quatre je crois et pleins de richesses.
Historiographie à fond:
On dit que, mais l'archéologie et une autre lecture des textes montre que...
Bref, passionnant même s'il ne cite pas ses sources.

[Sedullos]

PS: un bon exemple de conclusion hâtive, les boucliers qui ne peuvent servir à frapper

C'est d'ailleurs là un point de désaccord avec André Rapin qui a soutenu l'utilisation offensive du bouclier que tous les reconstituteurs militaires gaulois, romains, germains ont testée depuis avec succès !

[Guillaume]

Salut,

Pour paraphraser ejds, ça bouge chez les Ambiani : la video d'Asnapio sur leur site :

http://www.les-ambiani.com/2009/parc_archeologique_asnapio.php

Ouaip, et bien moi, tout ce que je peux dire des Ambiani, c'est qu'ils ne sont pas très courtois quand on les croise sur la route lol N'est-ce pas Ludo ?

[lugulcos]

Oui oui encore désolé Guillaume. Non seulement je ne t'ai pas reconnu mais en plus je t'ai pris pour un gars de Bagaconervio (un petit "branleur" que j'aime beaucoup

Oui oui, c'est vrai j'ai fait un grosd doigt mal propre à Guillaume sur l'autoroute en rentrant de Vieux la Romaine...
Toutes mes confuses...


http://www.les-ambiani.com/videos/f3_vieux_la_romaine.php

[ejds]

un bon exemple de conclusion hâtive, les boucliers qui ne peuvent servir à frapper

Justement, il y 3 jours, Lionel Pernet, dans le cadre de l’exposition de l’armement celtique des Gaulois de Bobigny, avait justement fait une démonstration rapide et convainquante du tranchant du bouclier comme arme offensive.

Non seulement le tranchant mais le corps même du bouclier, manié à volonté ou au hasard en moulinet ou en frappe, devient imprévisible et redoutable surtout si le combattant a perdu son épée.

Ouaip, et bien moi, tout ce que je peux dire des Ambiani, c'est qu'ils ne sont pas très courtois quand on les croise sur la route

Pfff ! Mais c'est normal ! Les Ambiens (lat. Ambiani), peuple de l’actuelle Picardie dont leur nom, littéralement « ceux des deux côtés », fait allusion à un territoire qui s’étendait des deux côtés, non pas de la route, mais du fleuve Samara (Somme).

[Leukirix]

Attention à ne pas trop exagérer le maniement offensif du bouclier.

Pour l'infanterie, au cœur du combat, lorsqu'il arrive (très couramment comme en concluent systèmatiquement nos essais, Lugulcos et Sedullos peuvent confirmer:twisted: ) que les combattants se retrouvent aussi serrés que des sardines en boîtes, il n'est plus question de pouvoir effectuer de grands gestes. Il en de même avec la puissance de frappe des armes de poings.
Il faut toujours garder à l'esprit qu'il est nécessaire de se replacer dans le contexte d'une bataille où il y a beaucoup de monde sur une zone restreinte. Les beaux mouvements que l'on peut effectuer lorsque l'on montre un simple duel n'ont plus vraiment court aux combats collectifs. Attention mes propos ne doivent pas être prit à la lettre, le front de la bataille pouvant s'étendre sur plusieurs centaines de mètres, ce qu'il se passe à un endroit n'est pas forcément identique à ce qu'il se passe à quelques mètres de là...

[Pierre]

Salut Ludovic,

Mais qui est donc ce Guillaume qui critique la "gauloiserie" des Ambiani ? ... Un bureauvicié du sud-Sequana, qui nous en veut de ne pas avoir été cité dans le "BG I, 1"

@+Fourbos

[Sedullos]

Attention à ne pas trop exagérer le maniement offensif du bouclier.

Pour l'infanterie, au cœur du combat, lorsqu'il arrive (très couramment comme en concluent systèmatiquement nos essais, Lugulcos et Sedullos peuvent confirmer:twisted: ) que les combattants se retrouvent aussi serrés que des sardines en boîtes, il n'est plus question de pouvoir effectuer de grands gestes. Il en de même avec la puissance de frappe des armes de poings.
Il faut toujours garder à l'esprit qu'il est nécessaire de se replacer dans le contexte d'une bataille où il y a beaucoup de monde sur une zone restreinte. Les beaux mouvements que l'on peut effectuer lorsque l'on montre un simple duel n'ont plus vraiment court aux combats collectifs. Attention mes propos ne doivent pas être prit à la lettre, le front de la bataille pouvant s'étendre sur plusieurs centaines de mètres, ce qu'il se passe à un endroit n'est pas forcément identique à ce qu'il se passe à quelques mètres de là...

Salut,

D'accord sur l'ensemble, avec en plus et souvent les boucliers cloués par les pila romains. Une chose est à peu près sure, c'est que Brunaux a tort de nier cette utilisation offensive du bouclier...

[Leukirix]

On peut toujours nier, le tout est d'apporter des arguments !
Nos observations plaidant en faveur du dit maniement offensif se font par la présence d'éléments concrets existant sur le bouclier (ex : orle) et de l'hypothèse que nous émettons en manipulant cette arme pour donner une fonction pour cette orle ! Si cette dernière faisait tout le tour du bouclier (comme ce fut le cas pour les quelques boucliers blindés de la fin du 5e s av J.C.) ont peut d'avantage privilégier le renfort face aux coups de tailles des épées. Si l'orle n'occupe qu'une partie du bouclier, basse au vue de la disposition des orles en milieu funéraire, alors la fonction de protection face aux coups de tailles ne tient plus la route. Enfin, la simple fonction de protéger le bas du bouclier du sol quand on le pose n'est pas suffisante...

Toutefois il ne faut pas être catégorique, aucun gaulois n'est encore debout pour nous montrons exactement comment on manipulait le bouclier à une époque donnée !