CIRDOMOC

[Patrice]

Salut,

Le 4 juillet prochain, à l'abbaye de Landévennec aura lieu la journée d'étude annuelle du CIRDOMoC.
Au programme cette année:

- Magali Coumert, « La géographie des origines bretonnes et britanniques ».
- Martine Fabre, en collaboration avec A. Bardel et R. Perennec « les signes de pouvoir à Landévennec ».
- Mathieu Glaz, "Un évêque de Saint-Brieuc et son entourage : l'exemple de Christophe de Penmarc'h (1478-1505)".
- Patrice Lajoye, « Les implantations monastiques bretonnes en Neustrie (Ve-VIIe siècle) : Lo, Germain, Clair, Samson, et les autres ».
- Hervé Oudart. « Pour une nouvelle lecture de la Vita de Robert par Baudri de Bourgueil ».
- Gwennolé Le Menn (†), « Quelques remarques au sujet de la francisation des noms des saints ».
[ En hommage à notre collègue et ami décédé le 15 avril dernier, J-Y. Le Moing présentera brièvement la teneur de la communication que celui-ci avait prévu de présenter ].

L'AG du CIRDOMoC commence à 9h30, et enchaînera sur les communications.

PLus de choses ici:
http://cirdomoc.free.fr/Cirdomoc.htm

A+ et au plaisir de vous y voir.

Patrice

[Agraes]

Salut Patrice, des idées sur les horaires approximatifs des communications ?
Je prévois de venir avec quelques autres membres de Letavia au moins pour la tienne et celle de Magali Coumert mais nous devrons partir dans l'après midi vu que nous avons aussi un campement ce weekend là.

[André-Yves Bourgès]

Bonjour à tous,

Je serai heureux de vous rencontrer à Landévennec et de faire de visu la connaissance de Patrice et de Benjamin : au fait, Agraes, vous et les autres membres de Letavia, vous venez bardés et casqués ? !! Vous auriez sans doute un certain succès de curiosité... Je plaisante bien sûr ; mais les murs de l'abbaye en ont vu des vertes et des pas mûres depuis la destruction opérée par les Vikings en 913.


Bien cordialement,

AYB

[Patrice]

Salut Agraes,

Je n'ai pas la moindre idée des horaires. En fait la journée commence par l'AG du Cirdomoc, et chaque communication doit durer 20 à 30 minutes. Toute l'incertitude est donc dans la durée de l'AG.

A+

Patrice

[André-Yves Bourgès]

Salut Agraes,

Je n'ai pas la moindre idée des horaires. En fait la journée commence par l'AG du Cirdomoc, et chaque communication doit durer 20 à 30 minutes. Toute l'incertitude est donc dans la durée de l'AG.

A+

Patrice

Bonsoir Benjamin,

Comme je fais partie de cette honorable institution depuis le début ou presque, je peux faire une réponse ... de Normand.

Les communications débutent en général vers 10 heures, après l'AG ; mais cette année, il y a renouvellement du CA et l'AG risque de durer un peu plus longtemps, mettons jusqu'à 10 heures 30, peut-être un peu plus. Il devrait y avoir malgré tout au moins 2 communications le matin, car le programme est chargé. Ce sont les présidents de séance (souvent, je préside l'après-midi), qui fixent le matin même l'ordre des communications en fonction des contraintes des intervenants ; les interventions durent une vingtaine de minutes suivies de 10 à 15 mn de débat.

Voilà.

AYB

[Patrice]

Salut,

Hop hop hop: un rappel: c'est le week end prochain!

A+

Patrice

[Taliesin]

c'est bien noté, j'y serais

'benn sadorn 'ta !

[André-Yves Bourgès]

Bonsoir,

Agraes (Benjamin) et d'autres membres de Letavia, Taliesin (Patrice), ... Je suis heureux que Patrice (Lajoye) ait accepté mon invitation à venir faire une intervention à la journée annuelle du CIRDoMoC, car votre présence à Landévennec viendra enrichir nos débats ... et me permettra en outre de faire connaissance avec vous de visu.

A samedi.

AYB

[Agraes]

Une excellente journée ! Même si j'ai du partir avant la fin. Des interventions très intéressantes sur le Haut Moyen Age (félicitations à Patrice ! Je ne doute pas que cela ouvre de nouvelles perspectives), et je suis très content d'avoir pu rencontré autant de monde.

[André-Yves Bourgès]

Bonjour Benjamin,

Au fait le rassemblement de la troupe Letavia s'est-il bien passé ? Des photos peut-être ?

Je pense que l'intervention de Magali Coumert (UBO), à l'instar de l'intervention de Soizick Kerneis l'an passé et probablement même plus "ébourrifante" encore que celle-ci, du moins pour ceux qui s''intéressent aux origines de la Bretagne, risque de provoquer une onde de choc durable dans l'historiographie bretonne : bref résumé de l'hypothèse proposée par Coumert sur le site du CIRDoMoC.

J'ai suggéré à cette chercheuse de jeter un coup d'oeil sur la vita de saint Hervé (=Hoarvé) dont un passage pourrait éventuellement être intégré dans son corpus, d'autant que plusieurs auteurs y ont vu les vestiges, ou du moins entendu les échos, d'une biographie "carolingienne" d'un hypothétique (saint) Hoarvian (*) ; voici le passage en question :

1. - Venerabili Dei cultore Francorum rege Childeberto, natus est sanctus Herveus in occiduis partibus patre Harviano, matre vero Rivanonia quae indigenae gentis originem duxit. Hic, magnae industriae plurimarumque linguarum peritus, sed cantor figmentarius : novos enim fingebat cantus rythmicis compositionibus, quibus imponebat neumatum modos antea inauditos. Qui, quamvis in voluptuosis regum degeret curii et inter aulicos delectabilis et jocundus jocularis, tamen metuebat semper Dominum, ut a perpetratione iniquitatum semper recederet : elemosynarum quippe largitor assiduus, orationi et vigiliis instanter intentus, et ab omni mixtione muliebri semper sejunctus ; ob suam.. ... porteram a supradicto rege invitatus et aliquandiu cum eo acceptabiliter conversatus.

2. - Cum ad patriam remearet, multis onustus donariis, transmissus est cum regalibus litteris ad Commorum, praefectum regis, ut eum navigio transveheret ad terram suae nativitatis : brevis est transitus maris inter nostram Domnoniam et ulteriorem Britanniam. Qui dum abiret per regias sedes ad Commorum.... [vidit] tribus subsequentibus noctibus unum idemque sompnium. (...)...

Ce passage a servi à nourrir partiellement ma propre réflexion, déjà ancienne, sur « Commor entre le mythe et l’histoire : profil d’un "chef" breton du VIe siècle », travail paru dans les Mémoires de la Société historique et archéologique de Bretagne, t. 74 (1996), p. 419-427. Les expressions regalibus litteris et regias sedes sont intéressantes à relever, de même que cet itinéraire terrestre qui conduit Hoarvian depuis la cour de Childebert jusqu'à un port de la Domnonée continentale pour un embarquement vers la "Bretagne ultérieure" : je pense, comme je me suis efforcé de le montrer dans mon article sur "La cour ducale de Bretagne et la légende arthurienne au bas Moyen Âge : Prolégomènes à une édition critique des fragments du Livre des faits d'Arthur", dans A travers les îles celtiques. Mélanges à la mémoire de Gwenaël Le Duc (= Britannia monastica, n° 12), p. 79-119, que le port en question pourrait être Plouguerneau, véritable "complexe portuaire" dont l'histoire reste à écrire...

Cordialement,

André-Yves Bourgès

(*) Sur la composition de la vita de saint Hervé, voir la première partie de l'article sur "Le bestiaire hagiographique de saint Hervé", paru dans Britannia monastica, n°7 (2003), p. 75-97.

[Agraes]

Bonjour André-Yves,

Quelques photos du campement sont disponibles par ici :
http://schnucks0.free.fr/forum/viewtopic.php?f=31&t=845

L'intervention de Magali Coumert était en effet très intéressante, mais pas si inédite en cela qu'il me semble qu'elle avait déjà présentée sa réflexion lors d'un colloque au CRBC l'an dernier, auquel je n'avais pu me rendre. A vrai dire je ne suis pas un très grand partisan de l'hypothèse d'une Domnonée continentale couvrant tout le nord de la péninsule. Pour moi les "royaumes" bretons se sont sans doute crées sur la base des civitates gallo-romaines avec le cas particulier de l'éclatement potentiel de celle des Osismes autour de plusieurs centres. De nombreuses questions restent en suspens sur la génèse de ces royaumes, j'ose croire que le court passage de Zosime mentionnant les cités armoricaines prenant leur indépendance au début du Ve siècle en suivant l'exemple de leurs voisines insulaires sous-entende une alliance entre ces différents acteurs, une alliance qui a pu conditionné la migration.

[André-Yves Bourgès]

En tout cas, il ne me semble pas que cette réflexion encore en devenir ait fait l'objet d'une publication...

Si tant est que la Domnonia continentale ait malgré tout - et malgré l'avis de Coumert - existé aux temps mérovingiens, je partage votre avis sur la difficulté d'en connaître l'extension et d'ailleurs même les limites respectives des civitates restent approximatives. Ce qui parait avéré à la lecture de Grégoire de Tours, c'est la scission d'un des regna bretons continentaux qui aboutit à la création du "royaume" de Waroch, tandis qu'il existe, outre le personnage demeuré à le tête du "royaume" résiduel, au moins deux sinon, trois autres "comtes", dont le ressort territorial n'est pas connu : 1/ *Chonomor (< acc. Chonomorem), qu'une source plus tardive (vita carolingienne de saint Paul Aurélien) appelle *Marcus Quonomorius (<Marci regis [aures] quem alio nomme Quonomorium vocant) et présente comme "roi", mais installé en Bretagne insulaire, tandis que le comte Withurus [non documenté] tient son autorité sur le continent de l'empereur Philibert (domini imperatoris Philiberti praescriptione), lire : le roi Childebert ; 2/ s'il est distinct de *Chonomor, Chonoober (nom.), Chonoobro (abl.) [on trouve également la forme Conoborus dans l'appendice de la Chronique d'Ammien Marcellin, mais cet appendice ne saurait remonter au delà de l'époque carolingienne], qui fut l'allié de Chramnus lors de la révolte de celui-ci contre son père Clotaire [Marius d'Avenches, qui rapporte lui aussi cet épisode ne donne malheureusement pas le nom du comte des Bretons concerné] ; et 3/ *Vidimaclis (< abl. Vidimacle), que les variantes des mss de l'HF permettent de rectifier en *Iudimaclis (cf. également J. Loth, RC, 1923, p. 34).

Ce sont ces modestes données, qu'il convient de réexaminer avec attention.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

[Patrice]

Salut à tous,

Ma foi, j'étais bien content de participer à cette journée du CIRDOMoC. C'était vraiment très intéressant.
L'hypothèse soulevée par Magali Coumert est effectivement remarquable à plus d'un titre. Ce qu'elle dit sur les divers anachronismes constatés dans l'usage des termes "Domnonée" et "Cornouailles" semble pertinent.
Et cela relance l'idée d'une volonté de Childebert de contrôler aussi le sud de la Bretagne insulaire. Un remarquable diplomate, ce bonhomme.

A+

Patrice