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Vin des GauloisModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Vin des GauloisSalut à tous. Nouvelle semaine. Nouveaux envois.
A Muskull : Le premier contact que j'ai eu avec la gente féminine, à l'horizontale, fut le téton de ma mère. (cf la déesse Tetis, Teuta, etc... la têtée = nourriture des Hommes (en breton : Hommes = Tud). Tout ça pour dire aussi que le téton de la mère, en breton, se dit " BRON " . Ce mot est issu, lui aussi de la racine *Bh-°w + dérivé en N : c'est là que jaillit le lait maternel : c'est en quelque sorte une fontaine de jouvence ( * juv- = jeunes). Il n'y a pas que le vin qui fait aimer les femmes, n'est-ce pas ! JC Even
Vin des GauloisPS.
Petite précision : téton, mamelle, s'écrit BRONN. C'est un mot féminin, qui se décline donc, quand il est précédé de l'article : Ur vronn = un téton, Ar vronn = le téton. Idem pour le contenu : BRONNAD (féminin) > Ur vronnad, Ar Vronnad. On voit ainsi, par le biais des mutations celtiques, les relations entre les lettres B, F, et V. JC Even
Vin des GauloisBonjour, Mar'c heg an avel,
Je profite de ton érudition: d'après Macalister, l'alphabet oghamique  pour les 5 premires lettres s'inscriraient dans cette ordre: B L F S N, et d'après lui  le F se prononce v car d'après R. Graves le V n'existe pas. Peux tu nous éclairer là -dessus ? HAGALDAg
Vin des GauloisCré mille loups garous ! Â
C'est Jean Claude qui a ouvert le septième Sceau  Et comme je ne suis pas ingrat, je lui offre une interprétation perso du chiffre 7...  JOURS Un jour j'ai ouvert ce regard, il a plongé vers l'ombre Lointaine, elle est venue vers lui, empressée en ses plis. Elle n'avait rien à offrir, elle a juste proposé un timide reflet Et il l'a fait grandir, à peine né cherchant à me rejoindre... Un jour, le haut s'est séparé du bas, c'était déchirement, Le miroir prenait vie, bruissante d'indépendance, l'ombre captivée Proposait la ressource, le repos pacifié en sa couche... Lors multiplié en répons à ce don, le regard en cristal est venu. Un jour, l'ombre nue, légataire, s'est affolée de vie, jouant De toutes ses forces enfouies, captiver les éclats de lumière... Eux en elle ravis, les formes sont apparues, aussi les premières Vagues, en chants qui effacent, en hymnes qui perpétuent... Un jour, ce fut comme un jardin, ému par le vivant, Le regard est venu, oiseau posé aux cimes, écoutant, Murmures multipliés de son tout premier rêve, sensuels, Il s'est penché, évaluant un mieux possible et il est descendu... Un jour, comme jardinier il avait peu à faire, il se perdait Un peu. Une rumeur est venue, profonde, intemporelle, A lui inconnue. L'océan barattait les portes de l'enclos. Inconnaissable mirage en mémoire revenu... La source oubliée avait donc tant coulé ? Un jour, il en eut assez d'être sourd, aux arbres du verger Il prit un peu de bois, aux plantes un peu de fibres, ici et là , Une barque se fit entre ses mains, sur l'esquif fragile Il partit explorer l'immense étendue peuplée par son oubli. Un jour, blanchi d'écumes, usé d'intempérances, Il aborda exsangue un rivage ignoré, le reflet du reflet ? Ou illusion de charme, voile en protection de la toute première larme ? Que dire ? Il entra dans la nuit, l'initiale revenue... Et accepta le pacte. Muskull orphelin
Vin des GauloisC'es surprenant ça!
Le sept sur la septième page ( dis Guillaume,c'est pas un record,??? ). Mais qui dis 7 dis aussi alchimie et les sept préceptes Hermégiste, mais aussi les 7 "lois" de L'éros et du couple! Les différentes manifestations possibles de l'érotisme ne sont que des "moments alchimiques", du Grand'Œuvre, devant finalement relier les deux polarités de l'humanité, le masculin et le féminin, en un tout opératif, capable d'immanence et de transcendance ! Afin que "le couple" devienne un "couple de force" au sens physique et métaphysique du terme ! En classant donc ces différentes facettes de l'éros dans son ordre de progression logique, selon les sept phases successives du Grand'Œuvre, ou " sept puissances Fatales " (selon Schwaller de Lubicz)… et " Fatales " car chacune d'entre elles amène " fatalement " la suivante. I - SOLVE, OU DISSOLUTION ALCHIMIQUE 1/ MORTIFICATION Le terme est juste, car cette phase entraîne la mort de l'idée de couple. Les vitesses différentes d'appréhension de l'érotisme, entre l'homme et la femme, font que le premier a tendance à forcer, voire violer la seconde, au risque de tuer son âme… ou son corps. En effet, la relation est en discontinu/rapide pour l'homme… et en continu/lent pour la femme. 2/ SUBLIMATION Un minimum de socialisation fait que toute une littérature s'est développée pour susciter une " ambiance érotique ", mais ce selon deux types : La littérature romantique, correspondant à la partie " sublimée " de la matéria… de la matière charnelle, ce que l'on peut appeler : " les romans à l'eau de rose ". La littérature pornographique, correspondant à la partie lourde de la matéria… " La rose sur le fumier… " en quelque sorte. 3/ PUTRÉFACTION Fait passer de l'idée érotique à l'acte charnel. A ce sujet, le mécanisme de la sexualité mâle est toujours le même, en cinq étapes (en analogie symbolique avec les cinq dynamiques ou taoïsme chinois) : 1) rêveries érotiques ; 2) fantasmes ; 3) approches et séduction ; 4) la relation elle-même… 5) le vide qui suit souvent cette relation, voire la tristesse et déception, et fait retomber les particules sublimées… Tout cela fait énormément d'énergie sexuelle en mouvement… de la Quint-essence (ou Essence cinquième) que l'on nomme encore, alchimiquement, "Le sang du dragon ". Dragon , ça vous dit rien???Hé hé hé! C'est le règne de l'argent, de la bouffe et du sexe… des vides ou des trous que l'on cherche voracement à combler. Cette voracité toute larvaire fait penser que cette première phase - Solve/dissolutions, ou œuvre au noir - assimile l'âme humaine à une larve vorace (…mais qui deviendra finalement : papillon) II - COAGULA, OU CRISTALLISATION ALCHIMIQUE 4/ VÉGÉTATION Le terme évoque la nature et ses cycles saisonniers, et de fait les cycles et rythmes de la femme font penser - jusque dans les détails - à ceux de la nature. Ainsi les Égyptiens, par exemple, déterminaient quatre types de femmes, en relations symbolique avec les saisons et les quatre phases de l'évolution des concept psychiques : Thèse…printemps… féminité agissante (Isis) Syn-thèse…été…féminité spirituelle (Neith) Anti-thèse…automne…féminité décomposante (Nephtys) Hypo-thèse… hiver… féminité sexuelle (Serket) Ainsi, la sexualité qui, précédemment, était devenue une obsession n'est plus ici qu'une des quatre polarités associée à la Femme… un Quaternaire devant, à terme, assurer la " Ré'union Andro'gyne " (masculin - féminin). Dans l'Antiquité, d'ailleurs, la plupart des déesses étaient l'objet de cultes agraires (" végétation "), et des rites de fertilité. Une des survivances se retrouve dans les danses orientale : les " danseuses du ventre ", car c'est ce ventre qui donne la vie. 5/ ALBIFICATION Ou : Œuvre Au Blanc - L'alchimie nous enseigne que cette phase de purification est l'objet de sept lavements. L'analogie avec la symbolique des sept planètes est évidente, mais à voir de deux manières différentes et complémentaires assez bien résumée par le symbole SHIVA-SHAKTI ou Linga dans la Yoni. Linga : ici les sept planètes sont en harmonie avec les sept Chakras de la Kundalini, soit de bas en haut, l'ordre traditionnel qui va de Saturne (racine) à Soleil - lune (les deux yeux) : une véritable sexualité verticale. Yoni : ici les sept planètes sont à appréhender dans l'ordre symbolique du déroulement temporel, hebdomadaire Horizontal, assurant une nouvelle dimension à la réalité sexuelle… 6/ RUBIFICATION Ou : Oeuvre au Rouge. Les Égyptiens nommaient cette phase celle du " cœur/conscience " : la " prise de conscience " des erreurs engendrées précédemment, en particulier lors de la troisième phrase, de putréfaction. À ce sujet, on notera que la cinquième phase est dans le prolongement de la deuxième… Tout comme la sixième dans celui de la troisième. Rubification… et le rouge pour le sang ; de fait, toutes les activités mafieuses - ce " milieu " - qui centralisent les errements des humains en sont imprégnées. Ces puissances mafieuses - ce " milieu " - agissent dans l'inversion de l'Arbre de vie, qui est " au milieu " du jardin de l'Eden, arbre auprès duquel Adam et Eve vivaient alors en " comm' union ". De fait, avant de parvenir au GRAAL, l'on tombe, juste avant, sur son exacte inversion. Voir la Queste de Parsifal (Wagner) qui tombe sur le magicien noir Klingsor et la sorcière Kundry, comme ultime épreuve. Dans cette Queste ultime, l'on est donc amené à devoir " se centrer " sur " son propre milieu " ou son propre (quint) essentiel ! S'enfermer sur l'essentiel de soi-même, voilà qui évoque l'image de la chrysalide dans laquelle s'enferme enfin la chenille vorace, devenant cocon. Donc, à ce stade, symboliquement, l'âme humaine s'est enfermée dans sa chrysalide, en laquelle se forge une transmutation accélérée. 7/ MULTIPLICATION, FIXATION, PROJECTION C'est en cette ultime et dernière phrase que l'âme humaine achève sa mue… devenant enfin papillon, capable de voler. l'âme apaisée, complète et accomplie, peut enfin s'envoler. Que voulez vous , comme je l'ai dit plus haut, chacun son"dada" mais à savoir : "A l'arbre dont nul ne sait d'où proviennent les racines...." (Ode à Odin) HAGALDAG
Vin des GauloisN'en jette pas trop, Hagaldag. Je ne suis pas l'Ecole Universelle. Je ne suis même pas expert en linguiste. Pour cela, je pense que Patrice et Bodu sont mieux placés que moi. On peut effectivement se rapprocher des travaux de X. Delamarre (Lexique indo-européen).
Le V semble avoir été imposé par le latin, à travers l'expansion romaine. Exemple, *Vir- = homme (latin) = *Fir (gaelique) > ( Fir Bolg = Hommes, peuple belge) ... En breton, le V a subi une accentuation par l'apport d' un G préfixe. VENUS s'écrit et se dit : GWENER Vendredi = jour de Vénus (Veneris dias) = Digwener. Aussi curieux de cela puisse paraître, la couleur Verte se dit Gwer, en breton. Idem, Verres (à boire) se dit Gwer (au pluriel); (gwerenn au singulier) > ur werenn = UN verre. Idem, mot pourtant moderne : Voiture donne Gwetur en breton; UNE voiture = ur wetur ! (la finale étant même 'mouillée', en trégor, cela donne : ur wetiur ! Mais pour ça, il (F)vaudrait (! mieux ouvrir une rubrique dans le forum linguistique. Sinon, on va se noyer. JC Even
Vin des GauloisMerci quand même , je savais que tu aurais une réponse éclairée
Vin des GauloisC'est'y pas un monde tou'd'même Â
Nous v'là au fin fond d'une taverne mal famée nommée "foiratout"  , là où les gens prop' sur eux n'osent s'aventurer à philosopher autour du Calice  Ben là tu me fais plaisir J.C.  on m'avait toujours dit que pour les bretons tout ce qui allait du bleu au vert était "glaz"   je savais bien qu'ils n'avaient pas mauvaise vue mes antécédents               Hein ? C'est quand même pas du pareil au même Â
Vin des GauloisPour faire plaisir ici à cette foire à tout car je discerne des amateurs soufistes éclairés et des amateurs du langage des oiseaux
Il y a aussi les 7 vallées du chemin initiatique que l'on trouve chez Farid al-Din Attar , Soufi du IXe siècle Suis-je Persan ? Â
Vin des GauloisL'essence merveilleuse
Destiné par ta naissance à la poussière, pourquoi ériger dans ce monde ici-bas des palais élevés ? Tu seras piétiné dans la poussière ; à quoi bon construire un palais aussi haut que le ciel ? Même si tu amasses l'or et l'argent, tu ne pourras sans douleur boire une gorgée d'eau. Compatis à ton état, car nul ne suppléera à ton insouciance. Ton corps est voué à la poussière, mais pas ton âme si elle est pure. Les anges ne se sont-ils pas prosternés devant toi ? Ne portes-tu pas la couronne du "vicaire de Dieu" ? Successeur du vicaire de Dieu, quitte les lieux impurs ; secoue la torpeur de ton âme et mérite le paradis. La souveraineté t'attend en égypte. Pourquoi comme Joseph rester au fond du puits ? Si tu n'as pas d'empire sur ton âme, c'est qu'au lieu de Salomon y règne le démon. C'est toi le souverain, au commencement et à la fin. Mais, hélas, l'homme voit double. Au lieu de un, tu vois deux, au lieux de deux, tu vois cent. Un, deux ou cent, tu es tout. Tu n'as, malheureux, qu'un seul coeur chargé de cent fardeaux. Comment viendrais-tu à bout de tant de tâches ? Jusqu'à quand auras-tu le souci du pain et du vêtir, la pur de la disgrâce, l'amour de la renommée ? Doué à l'origine d'une essence merveilleuse, tu as rapiécé de haillons ta robe de satin. Si tu t'efforces à chaque instant d'accéder à la présence, et mériteras la robe d'honneur et tu entendras cet appel : "Prosterne-toi et rapproche-toi  ".  Farîd ud-Dîn Attar "Le livre divin" (Extraits) Attar = apothicaire Il utilise bien sûr le language de son temps pour ne pas avoir "d'ennuis" avec l'inquisition orientale  Mais c'est facile à décrypter en language contemporain, non ?        Â
Vin des GauloisDes mouches de la place publique
Fuis mon ami, dans ta solitude! Je te vois assourdi par le vacarme des grands hommes, et par l'aiguillon des petits harcelé. Dignement avec toi bois et rochers savent se taire. Ressemble derechef à l'arbre que tu aimes, l'arbre aux larges ramures; silencieux, aux aguets, il pend dessus la mer. Où cesse la solitude commence la place publique; et où commence la place publique commence aussi le vacarme des grands comédiens, le bourdonnement des mouches venimeuses. Dans le monde ne valent rien encore les meilleures choses s'il y manque quelqu'un qui les présente; grands hommes, tel est le nom que donne le peuple à ces présentateurs. Le peuple ne conçoit guère ce qui est grand, c'est-à -dire ce qui crée. Mais il a des sens pour tous les présentateurs et tous les comédiens de grandes causes. Autour de ceux qui inventent de nouvelles valeurs gravite le monde: sans qu'on le voie il gravite. Mais c'est autour des comédiens que gravitent le peuple et la renommée; ainsi va le monde. Le comédien a de l'esprit, mais de cet esprit peu de conscience morale. Il croit toujours à ce qui lui permet de plus vigoureusement croire, croire en lui-même! Il aura demain une nouvelle croyance, et après-demain une autre encore. Il a, comme le peuple, des sens rapides et des flairs qui changent vite. Renverser, c'est ce qu'il nomme démontrer. Faire perdre la tête, c'est ce qu'il nomme convaincre. Et de toutes raisons le sang pour lui est la meilleure. Une vérité qui ne s'insinue qu'en de fines oreilles, il la nomme mensonge et néant. En vérité, il n'a foi qu'en des dieux qui dans le monde mènent grand tapage! Pleine de solennels pantins est la place publique, et le peuple se targue de ses grands hommes! Ce sont pour lui les maîtres de l'heure. Mais l'heure les presse; et eux aussi te pressent. Et ils veulent de toi ou un Oui ou un Non. Malheur! entre le pour et le contre veux-tu mettre ta chaise? De ces inconditionnels et de ces exigeants ne sois jaloux, ô toi qui aimes la vérité! Jamais encore ne se pendit la vérité au bras d'un inconditionnel. Devant ces immédiats en ton abri recule! Sur la place publique, avec un "Oui ou Non?" l'on vous assaille. C'est lentement que tous les puits profonds vivent leur expérience; longtemps leur faut attendre pour savoir ce qui au fond d'eux est tombé. A l'écart de la place publique et de la renommée se fait toute grande oeuvre; à l'écart de la place publique et de la renommée toujours vécurent ceux qui inventèrent de nouvelles valeurs. O mon ami, fuis dans ta solitude; de mouches venimeuses je te vois assailli. Où souffle un air rude et puissant, là -bas t'enfuis! Fuis dans ta solitude! Des petits et des pitoyables trop proche tu vivais. Échappe à leur vengeance qui ne se voit! Ils ne sont rien, contre toi, que vengeance! Contre eux plus ne lève le bras! Ils sont innombrables et ce n'est ton lot d'être chasse-mouches. Innombrables sont ces petits et ces pitoyables; et plus d'un fier édifice, sous la pluie et la mauvaise herbe, à son déclin déjà fut entraîné. Harassé je te vois par des mouches venimeuses, écorché jusqu'au sang je te vois en maintes places; et ton orgueil ne se veut même irriter. C'est ton sang qu'ils voudraient en parfaite innocence; de sang sont assoiffées leurs âmes exsangues, et de la sorte ils te piquent en parfaite innocence. Mais toi, le profond, même de petites blessures tu souffres trop profondément; et jusqu'à ce que tu t'en sois guéri, sur ta main grouille la même vermine. Tu es trop fier, je pense, pour exterminer ces voraces. Mais prends garde que ta destinée ne soit à présent de souffrir toute leur venimeuse injustice! Avec leur louange aussi, autour de toi les voici bourdonnant; leur louange est importunité. De ta peau et de ton sang ils veulent la proximité. Ils te flattent comme un dieu ou un diable; pleurnichent devant toi comme devant un dieu ou un diable. Qu'importe! Ce sont flatteurs et pleurnicheurs, et rien de plus. A toi souvent aussi, ils se donnent pour gens aimables. Mais telle fut toujours la prudence des lâches. Oui certes, prudentes gens sont les lâches! Avec leur âme étroite, à ton sujet ils pensent beaucoup -- continûment tu leur donnes à penser. Toute chose à quoi beaucoup l'on pense enfin donne à penser. De toutes tes vertus ils te punissent. Ils ne te pardonnent foncièrement que tes échecs. Parce que tu es doux et que tu as le sens de la justice, tu dis « ce n'est pas leur faute s'ils vivent petitement ». Mais leur âme étroite pense: « Toujours coupable est qui vit grandement. » Même si tu es doux avec eux, encore ils sentent que tu les méprises; et répondent à ton bienfait par de sournois méfaits. Ta fierté sans paroles jamais n'est de leur goût; une fois es-tu modeste assez pour être vain, les voilà qui jubilent! Ce que chez un homme nous connaissons, en lui, nous l'attisons aussi. Contre les petits sois donc en garde! Devant toi ils se sentent petits, et contre toi leur petitesse brasille et rougeoie d' invisible vengeance. N'as-tu remarqué comme souvent à ton approche ils se faisaient muets, et comme les a quittés leur force, pareille à la fumée d'un feu qui s'éteint? Oui certes, mon ami, pour tes prochains tu es la mauvaise conscience, parce que de toi ils sont indignes. De la sorte ils te haïssent et volontiers suceraient ton sang. Toujours seront tes prochains des mouches venimeuses; en toi ce qui est grand, cela même nécessairement les fera plus venimeux et plus semblables à des mouches. Fuis, mon ami, dans ta solitude, et là où souffle un air rude et puissant! Ce n'est ton lot d'être chasse-mouches. Ainsi parlait Zarathoustra. F. Nietzsche Pas tendre le gaillard et amer  on sait que le "tueur de dieux" s'est tué lui même, mort dans sa folie... Pourquoi je le cite alors mais parce que ce bouquin, malgré son pessimisme sur la nature humaine aurait été celui de ceux que j'aurais emporté sur une île déserte quand j'avais 20 ans, avec "par delà le bien et le mal" et "les sables de la mer" de John Cowper Powys, le "géant" Gallois  Mes amitiés du couchant, Muskull Â
Vin des GauloisPour tous les Quêteurs connaissez vous cet air de Th,GOUNOd?
Surprenant, non?  : BALLADE DU ROI DE THULÉ 1 Il était un roi de Thulé Qui, jusqu'à la tombe fidèle, Eut en souvenir de sa belle Une coupe d'or ciselé. Nul trésor n'avait tant de charmes (bis) Dans les grands jours il s'en servait. Et chaque fois qu'il y buvait Ses yeux se remplissaient de larmes. 2 Quand il sentit venir la mort, Etendu sur sa froide couche, Pour la porter jusqu'à sa bouche, Sa main fit un suprême effort. Et puis en l'honneur de sa dame, (bis) Il but une dernière fois. La coupe trembla dans ses doigts, Et doucement il rendit l'âme. Alors buvons là cette coupe sans tarder  Quelques avertis me comprendront.......   HAGALDAG, des vents du NORD
Vin des GauloisL'éléphant dans le noir Â
Des Indous avaient amené un éléphant ; ils l'exhibèrent dans une maison obscure. Plusieurs personnes entrèrent, une par une, dans le noir, afin de le voir. Ne pouvant le voir des yeux, ils le tâtèrent de la main. L'un posa la main sur sa trompe ; il dit : "cette créature est telle un tuyau d'eau". L'autre lui toucha l'oreille : elle lui apparut semblable à un éventail. Lui ayant saisi la jambe, un autre déclara  " l'éléphant a forme de pilier". Après lui avoir posé la main sur le dos, un autre dit : "En vérité, cet éléphant est comme un trône". De même, chaque fois que quelqu'un entendait une description de l'éléphant, il la comprenait d'après la partie qu'il avait touchée. Leurs affirmations variaient selon ce qu'ils avaient perçu : l'un l'appelait dal, l'autre alîf. Si chacun d'eux avait été muni d'une chandelle, leurs paroles n'auraient pas différé. L'oeil de la perception est aussi limité que la paume de la main qui ne pouvait cerner la totalité (de l'éléphant). L'oeil de la mer est une chose, l'écume en est une autre ; délaisse l'écume et regarde avec l'oeil de la mer. Jour et nuit, provenant de la mer, se meuvent les flocons d'écume ; tu vois l'écume, non la mer. Que c'est étrange ! Nous nous heurtons les uns contre les autres comme des barques ; nos yeux sont aveuglés ; bien que nous nous trouvions dans l'eau claire. O toi qui t'es endormi dans le bateau du corps, tu as vu l'eau ; contemple l'eau de l'eau. L'eau a une eau qui la pousse, l'esprit un esprit qui l'appelle. Djalâl ud-Dîn Rûmî          Â
Vin des Gaulois
Salut Jean-Claude, Si je me souviens bien de ce que disais Fleuriot, on a là en fait une évolution relativement tardive du "W" (le "V" latin) par contamination avec le français. Cela daterait du XIIe-XIIIe siècle. Je crois que c'est à partir de ce moment qu'on a commencé à employer couramment Guénolé (Guingalois en français). Ainsi, cette Vénus, "Gwener", devait se prononcer "Wener" en Breton ancien. En français, cette mutation apparaît dès le VIe siècle. Elle est par contre retardée en Normandie, par l'influence scandinave, et du coup, le "W" se transforme en "V" et non en "Gu". Toujours pour parler phonétique, chez moi, on ne dit pas "gueule" mais "goule". Je pense que c'est parce qu'il est plus pratique de dire "porter le goulot à la goule", que "boire un petit verre". A+ Patrice
Vin des GauloisWouah, quel honneur de te voir en notre compagnie de fiéfés bons vivants Patrice Â
Ca s'arrose...  Merci de ton éclairage sur ce V et W. Je crois que Nerval sera de circonstance  : Gérard de Nerval ( 1808-1855) Delfica La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance, Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants, Cette chanson d'amour qui toujours recommence?... Reconnais-tu le TEMPLE au péristyle immense, Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents, Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents, Où du dragon vaincu dort l'antique semence?... Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours! Le temps va ramener l'ordre des anciens jours ; La terre a tressailli d'un souffle prophétique... Cependant la sibylle au visage latin Est endormie encor sous l'arc de Constantin _ Et rien n'a dérangé le sévère portique. Et cela  ne vous dit rien?...: du dragon vaincu dort l'antique semence?...
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