|
Vin des GauloisModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Vin des GauloisJ'ai pas trop compris as't'heure mais j'espère que tu n'as pas dit que les breizh n'ont connu le vert que sur le tard Â
Pasque le vert du verre, même à l'envers, qui verse sur le vaire précieux de l'étourdi goutte de vermeil non bue, est envers et contre tous (même à Anvers) le signe de délicieux partages véridiques...  Mais qui vivra verra, n'est-il pas ?  En tout cas, bienvenu en notre crypte assoiffée de verte langue autour de l'indicible contenant de nos ivresses, ton siège était prêt et il n'est point périlleux, chevalier de connaissance            Â
Vin des GauloisBen y'a l'Hagaldad qu'a "croisé"   et du coup j'ai ouvert le 8° sceau Â
Help, help ! J'avions pas fait exprès j'vous jure  Ben oui, maintenant il faut se le coltiner le huit de coeur                Â
Vin des GauloisMais oui , "mon bel ami"(ca te rapelle rien...)
En vers et contre tout nous ne sommes pas en huis(huit) clos(Vougeot) Et bien en ouverture de cette nouvelle porte un poème de notre parenté de la "belle province Emile NELIGAN(1879-1941) Maître, il est beau ton Vers; ciseleur sans pareil Tu nous charmes toujours par ta grâce nouvelle, Parnassien enchanteur du pays du soleil, Notre langue frémit sous ta lyre si belle. Les CLassiques sont morts; le voici le réveil; Grand régénérateur, sous ta pure et vaste aile Toute une ère est groupée. En ton vers de vermeil Nous buvons ce poison doux qui nous ensorcelle. Verlaine, Mallarmé sur ta trace ont suivi. Ô Maître, tu n'es plus mais tu vas vivre encore, Tu vivras dans un jour pleinement assouvi. Du passé, maintenant, ton siècle ouvre un chemin Où renaîtront les fleurs, perles de ton déclin. Voilà la Nuit finie à l'éveil de l'Aurore. C'est un hommage à Baudelaire Allez : je veux qu'on rie je veux qu'on danse...
Vin des Gaulois8 comme les pattes d'Arachnée, ne filez pas frileuses fileuses !
Aragnes de terre ou de mer, celles que nous dégustons avec délice, les terrestres font peur, qu'est celà ? Que dirais-je de l'amour que j'ai pour ces bestioles qui patientes, telle Pénélope, détruisent et reconstruisent leurs labyrinthes tous les matins que le soleil fait. Que dire, sinon que l'une d'elle a sauvé un aimé, alliée à la colombe roucoulante... Celà est un rébis digne d'un chymiste mais saura t-il le déchiffrer ? L'image, pour l'aider est digne du Baphomet...  Les chapelles templières avaient 8 murs, pourquoi ?   Je ne tombe pas dans l'ésotérisme amis, rassurez vous, ce n'est pas mon "truc", il y a là des sens historiques où l'on a faribolé certes, mais, couché, ce fameux 8, n'est-il pas le signe de l'infini en nos mathématiques exactes ? Oooh le pauvre Muskull a une araignée au plafond, il yoyotte de la touffe    Mais, question très sérieuse, qui d'entre vous sait dessiner un nonagone (pas octogone, trop facile) juste avec la règle et le compas   Â
Vin des GauloisSalut,
Moi, j'aime bien ce texte là : Apologie du cidre. De nous se rit le François Mais, vrayement, quoy qu'il en die, Le sidre de Normandie Vaut bien son vin quelquefois. Coule à val, et loge! loge! Il fait grand bien à la gorge. Ta bonté, ô sidre beau! De te boire me convie; Mais, pour le moins, je te prie, Ne me trouble le cerveau Coule à val, et loge! loge! Il fait grand bien à la gorge. Je ne perds point la raison Pourtant à force de boire, Et ne vais point en cholere Tempester à la maison. Coule à val, et loge! loge! Il fait grand bien à la gorge. Voisin, ne songe en procez; Prends le bien qui se présente. Mais que l'homme se contente, Il en a toujours assez. Coule à val, et loge! loge! Il fait grand bien à la gorge. N'est-ce pas cestuy-là logé? En est-il demeuré goutte? De la soif, sans point de doute, Je me suis bien vengé. Coule à val, et loge! loge! Il fait grand bien à la gorge. Olivier Basselin (XVIe siècle): Vaux de Vire, édition P.L. Jacob, 1858. A+ Patrice
Vin des GauloisEn voici deux autres, anonymes, toujours du XVIe siècle, en hommage à Olivier Basselin cité ci-dessus:
Hellas! Olivier Vasselin, N'orrons nous point de vos nouvelles? Vous ont les Engloyes mys à fin .......(lacune)............ Vous souliez gayment chanter Et desmener joyeulse vye, Et les bons compaignons hanter, Par le pays de Normendye. Jusqu'a Sainct Lo en Constentin, Est une compaignye moult belle: Oncques ne vy tel pellerin ........(lacune)....... Les Engloys ont faict desraison Aux compaignons du Vau-de-Vire: Vous n'orrez plus dire chanson A ceux qui les souloyent bien dire. Nous prieron Dieu, de bon cueur fin, Et la doulce Vierge Marye, Qu'ell' doint aux Engloys malle fin. Dieu le pere sy les mauldye! Autre texte: Le roy Engloys se faisoyt appeler Le roy de France, par s'appellation; Il a voulu horz du pays mener Les bons Françoys, horz de leur nation. Or est-il mort à Sainct Fiacre, en Brye. Du beau pays de France, ils sont tous deboutez: Or donc il n'est plus mot de ces Engloyes couez. Mauldicte en soyt trestoute la lignye! Ils ont chargé l'artellerye sus mer, Force bisquit et chascun ung bydon, Et par la mer jusqu'en Biscaye aller, Pour couronner leur petit roy godon. Mais leur effort n'est rien que mocquerye: Capitaine Pregent les a si bien frottez, Qu'ils ont esté es terre et en mer enfondrez. Mauldicte en soyt trestoute la lignye! Héhé! et sus aux godons! A+ Patrice
Vin des GauloisCe monde secret
- comme le secret qui entoure l'ami et l'ami - est un monde où "les anges sont blancs", ce qui signifie un monde oriental, dont l'horizon est baigné de cette même lumière matinale qui émane de ton visage lorsque je le contemple. Car ton visage est une aurore et chaque fois que je le contemple avec ton propre regard - le regard de l'Ange -, cette lumière intérieure me pénètre. C'est une lumière blanche, éblouissante, qui se lève chaque fois à l'Orient de mon être, et ne suit pas la courbe du ciel, afin de ne jamais décliner, - mais qui demeure sur l'horizon comme une promesse d'éternité. Mon ciel intérieur est un ciel fixe, barré par les collines éternelles qu'éclaire la lumière de tes yeux sombres. Et, au-dessus de l'horizon, comme les stries des nuages à l'aube, les traits de ton visage dévoilent les lignes secrètes de l'Ange. Swendenborg...
Vin des GauloisA ceux qui aiment "conter" les chiffres, je signale un livre curieux et intéressant à la fois :
Editeur : Larousse; Auteur : Jean Claude BOLOGNE Titre : Les sept merveilles. Les expressions chiff'rées. " Jamais deux sans trois; Les neuf muses; Faire la Une, ...". Année de publication : 1994. Exemple : les Béatitudes, au nombre de 8 : Pauvres d'esprit; Doux; affligés; Affamés de Justice; Miséricordieux; Coeurs Purs; Pacifiques; Persécutés. Juste comme ceux qui fréquentent ce forum ! JC Even.
Vin des GauloisHaaaaa!
Voilà que " Le bateau ivre" s'emplit de nouveaux passagers! Et que de vaisseau fantôme, le voilà fier coursier des Océans de connaissance Hardi moussaillons hissons nos voiles vers(verres??, vaire, vert, ver, etc.... )de glorieuses conquêtes et d'ivresse des mots Connaissez vous A. SAVORET(1898-1977)? BALLADE DU LEGENDIER CELTIQUE Pour avoir parcouru ta forêt de légendes, Un pèlerin au coeur pieux Chante, inlassablement, par les monts et les landes, L'amer destin de ses aïeux ! Le passé fascinant enchante encor mes yeux Car, sur le chêne symbolique, Ma faucille a coupé le rameau merveilleux : En moi vibre toujours l'écho des chants antiques ! Forêts de Celyddon et de Brocéliande, Château du Graal mystérieux, Alignements sacrés de Bretagne et d'Irlande, Et toi, Snowdon au front neigeux ; - Olympe s'escarpant sous de plus sombres cieux -, Lieux peuplés de voix prophétiques, J'ai suivi vos sentiers et j'ai connu vos dieux : En moi vibre toujours l'écho des chants antiques ! N'ai-je pas vu bondir, froissant les hautes brandes, Galaad au coursier de feu, Et Merlin déposer une invisible offrande Au tombeau de la blonde Yseult ? Mon pas a résonné dans tous les chemins creux De la rocailleuse Armorique Où passèrent jadis Arthur et tous ses preux... En moi vibre toujours l'écho des chants antiques ! ENVOI : Chef des harpeurs du Nord, Barde au Front Radieux, Accorde au disciple authentique De sonner le réveil des Celtes oublieux ; En lui vibre toujours l'écho des chants antiques ! Alors ? Hein, dites, on est pas "hors sujet" là ?? Bonne journée à tous HAGALDAG, chevalier de la table ronde(Goûtons voir, oui, oui,oui Goûtons voir, non, non, non, si le vin est bon......
Vin des GauloisUn sujet proposé au bac philo
Pauvres mômes, on essaye de leur apprendre à penser en six mois et voilà ce qu'on leur balance ! Dans ma "Thélème" à moi (et à d'autres) ce serait dès la primaire, mais qui voudrait d'un peuple "pensant"... "Radicale aussi, par conséquent, est la différence entre la conscience de l'animal, même le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l'être vivant dispose ; elle est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle : conscience est synonyme d'invention et de liberté. Or chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thème de la routine. enfermé dans les habitudes de l'espèce, il arrive sans doute à les élargir par son initiative individuelle ; mais il n'échappe à l'automatisme que pour un instant, juste le temps de créer un automatisme nouveau : les portes de sa prison se referment aussitôt ouvertes ; en tirant sur sa chaîne il ne réussit qu'à l'allonger. Avec l'homme, la conscience brise la chaîne. Chez l'homme, et chez l'homme seulement, elle se libère." Bergson         Â
Vin des GauloisConnu!!!, mais tellement de triste actualité:
LA CONSCIENCE Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, Échevelé, livide au milieu des tempêtes, Caïn se fut enfui de devant Jéhovah, Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva Au bas d'une montagne en une grande plaine ; Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine Lui dirent : - Couchons-nous sur la terre, et dormons. - Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts. Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres Il vit un œil tout grand ouvert dans les ténèbres, Et qui le regardait dans l'ombre fixement. - Je suis trop près, dit-il avec un tremblement. Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse, Et se remit à fuir sinistre dans l'espace. Il marcha trente jours, il marcha trente nuits. Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits, Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve, Sans repos, sans sommeil. Il atteignit la grève Des mers dans le pays qui fut depuis Assur. - Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr. Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. - Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes L'œil à la même place au fond de l'horizon. Alors il tressaillit en proie au noir frisson. - Cachez-moi, cria-t-il ; et, le doigt sur la bouche, Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche. Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont Sous des tentes de poil dans le désert profond : Étends de ce côté la toile de la tente. Et l'on développa la muraille flottante ; Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb : Vous ne voyez plus rien ? dit Tsilla, l'enfant blond, La fille de ses fils, douce comme l'aurore ; Et Caïn répondit : - Je vois cet œil encore ! Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs Soufflant dans les clairons et frappant des tambours, Cria : -Je saurai bien construire une barrière. Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière. Et Caïn dit : - Cet œil me regarde toujours ! Hénoch dit : - Il faut faire une enceinte de tours Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle. Bâtissons une ville avec sa citadelle. Bâtissons une ville, et nous la fermerons. Alors Tubalcaïn, père des forgerons, Construisit une ville énorme et surhumaine. Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine, Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ; Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ; Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles. Le granit remplaça la tente aux murs de toiles, On lia chaque bloc avec des nœuds de fer, Et la ville semblait une ville d'enfer ; L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ; Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ; Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. » Quand ils eurent fini de clore et de murer, On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre. Et lui restait lugubre et hagard. - O mon père ! L'œil a-t-il disparu ? dit en tremblant Tsilla. Et Caïn répondit : -Non, il est toujours là . Alors il dit : - Je veux habiter sous la terre Comme dans son sépulcre un homme solitaire ; Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. - On fit donc une fosse, et Caïn dit : C'est bien ! Puis il descendit seul sous cette voûte sombre. Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain, L'œil était dans la tombe et regardait Caïn. No comment!
Vin des GauloisUn cadeau de l'élève au Maître
« Que dois-je faire, ô croyants. Je ne me connais pas moi-même : je ne suis ni chrétien ni juif ni mazdéen ni musulman, ni d'Orient ni d'Occident, ni de la mer ni de la terre, ni des cieux en rotation ni des mines de la Nature... Ma place est de n'en point avoir, mon signe est de n'en point montrer. Ne possédant ni âme ni corps, j'appartiens à l'Esprit suprême. Bannissant la dualité, je ne vois plus qu'un univers. Lui ! Je le cherche et le connais; je le perçois et je l'appelle. Lui! L'évident et l'invisible. Je ne sais nul autre que Lui, criant : " Ô Lui ! Ô Lui qui est ! " Le vin de l'amour m'enivre et j'oublie ce bas monde et l'autre. L'extase, le ravissement, voilà tout ce que je désire. Si j'ai pu me passer de Toi, dans le cours de mon existence, un instant, je me repens d'avoir vécu depuis ce temps, depuis cette heure... Mort au minéral, je devins plante; mort au végétal, je pris forme sensible; morts à l'animal, j'assumai forme humaine. De mort en mort, je me suis amoindri; une fois encore, je dois mourir à la nature humaine afin de parcourir les cieux porté par mes ailes angéliques. Du choeur des Anges, il me faut aussi perdre ma place, puisque " Tout périra à l'exception de Sa Face ". Puissé-je m'anéantir ! Les cordes de la harpe me le disent clairement : tous, nous retournerons à Lui. » (Le "Mâthnawi")
Vin des GauloisLe maître est Rumi bien sûr Â
Et bien, moi j'en ai un on ne peut pas plus celte, et très beau en plus...  Je le dédie à Coll, notre Bellissima des cimes neigeuses...    Les cygnes sauvages à Coole   Les arbres, les voici dans leur beauté d’automne,   À travers bois les chemins sont secs,   Sous le crépuscule d’octobre les eaux   Reflètent un ciel tranquille ;   Sur les hautes eaux, passant entre les pierres,   Vont les cygnes, cinquante et neuf.     Le dix-neuvième automne est descendu sur moi   Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;   Je les vis, avant d’en avoir pu finir le compte,   Qui s’élevaient soudain   Et s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés   Sur leurs ailes tumultueuses.     J’ai contemplé ces créatures brillantes   Et maintenant mon cÅ“ur est douloureux.   Tout a changé depuis qu’au crépuscule   Pour la première fois, sur ce rivage,   À entendre le carillon de leurs ailes au-dessus de ma tête   Je marchais d’une marche plus légère.     Toujours sans se lasser, en couples d’amants,   Ils rament dans les froids,   Les complices courants, ou grimpent dans les airs ;   Leurs cÅ“urs n’ont pas vieilli ;   Passions ou conquêtes, où qu’ils partent errer,   Leur font toujours escorte.   Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles,   Mystérieux et pleins de beauté ;   Parmi quels joncs feront-ils leur nid,   Sur la rive de quel lac, de quel étang   Raviront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai   Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ? William Butler Yeats            Â
Vin des Gaulois Par ces journées de canicule , un air de révolte pourrait tout enflammé, ... ;)même:.....
À peine ivre Les mains sur le dos à peine ivre mieux délivré que l'ivrogne véritable je ris ! Démoralisation sacrée, démoralisation, sens ici du mot aigu, point de mélodies déchues, vaines, démoralisation sacrée ! Ce n'est point avec des roses et une traîne de paon bleu ni avec du genièvre, des cocktails ni avec la cocaïne, une aile de papillon ni avec des mots en peuples de rythmes ni avec une épée ou un poignard que nous montons vers cette coupe étalée dans nos coeurs déserts, - je dis nous avec dans moi ce ganglion chronique d'illusion -, nous montons avec des haches et des barres de fer. Plus de nouveaux quartiers nos dégoûts cessent de les donner aujourd'hui plus de pardons le vide bondit, la tempête crève devant l'inondation. Tout crève la cataracte balaie les forêts des mondes, pulvériser l'ordre, cet ordre-ci, renverser l'ordre des séries, des hiérarchies, plus de vifs amputés aux couteaux des morts plus de chants patriarcaux les pères poussés au bûcher leurs fils y versent les huiles. Les mains sur le dos à peine ivre je ris démoralisation sacrée. Point de bibles printanières de crimes mais chaque jour se révolte contre la prescription de la veille. La poésie n'a pas de frondaisons dans les jours mortels le bras du verbe s'étend comme la béguine supplie à travers l'éternité, ni marbre ni diamant, poulpe ténébreux, à travers le cyclone des signes mouvants, matrices négatrices empoisonnées des lois, fleurs, parfums, oiseaux, poissons, hommes, coquilles crabe, anémone, étoile voyageant dans les formes. Le son d'un mot n'est point sa chair. Le saltimbanque au balancier n'est pas poète, mais plus arbitraire que la division du cadran d'heures plus Sorbonne que le système décimal. Les jours où il n'y a pas à hurler il faut faire silence ou murmurer dans les anthologies ou croasser aux théâtres devant mille monstres bêtes. Les mains sur le dos à peine ivre. Et dans le vide germent trois grains de cristal les colonnes montent dans le désert qui n'est pas l'ordre. Les poètes sont exterminés avec leur Champagne leurs ailes suaves que lèchent les femmes. Sur les colonnes qui montent, la coupe vide, hissé là , océan sans écume sans limite un nouveau désert sur nos coeurs déserts. Nous attendons, nous, moi avec la hache et l'assomoir d'acier écrasons les uniformes des pères d'hier de demain plus de chefs noirs, blancs, jaunes, rouges démoralisation sacrée. Jean de Boschère - Héritiers de l'abîme
Vin des Gaulois j'ai oublié: à lire entre les lignes....
Retourner vers La 'foire à tout' Qui est en ligneUtilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 16 invités
Accueil |
Forum |
Livre d'or |
Infos Lègales |
Contact
Site protégé. Utilisation soumise à autorisation Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105) |