Muskull a écrit:Pour ma part je pense sérieusement que les philosophes du passé étaient monothéistes et que les différentes figures de la divinité, ses attributs, étaient pédagogues pour les gens plus simples. Au déclin des philosophes en quelque culture le noeud central s'est défait et chaque attribut est devenu divinité séparée.
Il est remarquable que chaque "rénovateur" des religions anciennes ait reconstruit ce noeud central: Confucius, Zoroastre, Siddhartha, Shankarasharia, Jésus, Mohammad...
Je n'ai pas envie de soulever une polémique... Mais je n'ai jamais lu nulle part que Siddartha se soit prononcé quand au-mono-ou-au-polythéisme. Mais bon... J'ai pas encore lu tous les sutras.
Confucius, ma foi... J'préfère Lao Tseu. Faudra que je relise pour dire.
Zoroastre, j'en ai aucune idée !
Jésus... Il inventait ? Je découvre... Me semble même que les chrétiens ont été amenés à débattre de si le Père et le Fils étaient un ou pas (crucia, niveau monothéisme!) ?
Sedullos a écrit:Que le soleil, la lune, le ciel, l'eau, la terre soient sacrés n'implique pas une divinisation du monde et de la nature. Une sacralisation mais pas une divinisation ; il y a une différence de degré et de nature (sans jeu de mots).
Tout à fait d'accord.
Sedullos a écrit:Le Roux et Guyonvarc'h considèrent que les dieux sont des principes métaphysiques. J'ajouterais que au dessus des principes métaphysiques, il y a Le Principe.
Si je peux me permettre... Ces deux degrés conjugent très bien "poly" et "mono". Juste une question de point de vue... Et puis, est-ce que la question du "poly" et du "mono" est primordiale, pour celui qui pratique ? (enfin...une fois qu'il est écrit kek-par que si, ça peut l'être)
Muskull a écrit:Tu lis ce que tu as envie de lire et tu comprends ce que tu veux comprendre en déformant mes propos à ton goût.Alexandre a écrit:Muskull a écrit:Je ne sais pas si inculte est un mot juste car il y a beaucoup de degrés entre les savants et les incultes mais qui est inculte ?
Ça va peut-être te paraître dur, mais ça ressemble à une façon habile de répondre oui : il y aurait les paysans avec leur savoir de survie qui les conduirait au polythéisme, et les philosophes qui viendraient purger la pensée de leurs scories en les inondant des lumières du monothéisme.
Ainsi les "gens simples" n'auraient qu'un "savoir de survie" contrairement aux élites et universitaires ? C'est une conception bien citadine de l'ethnologie ! Je ne relève pas car ces concepts que tu affiches sont trop pauvres pour que je m'y attache.
Ca doit être ce que tu disais à propos du savoir de Victor de l'Aveyron, savoir qui lui permettait au moins de se nourrir, qui a prêté à confusion...
Ca n'est peut-être pas ce que tu voulais dire, mais j'ai comme une sensation, moi aussi, en te lisant, de "gens de la ville instruits et monothéistes" et de paysans plus terre-à -terre (sans jeu de mot) et polythéistes..