|
Enseigne gauloiseModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
10 messages • Page 1 sur 1
Enseigne gauloiseNous savons que chaque peuple gaulois avait son enseigne propre, de fait je me posais la question de savoir qu’elle était celle de la tribu des Reidones… quelqu’un aurait-il une idée ?
٨٧٤٦٥۶
Re: Enseigne gauloiseMalheureusement les données archéologiques à propos des enseignes sont quasi inexistantes. On sait que quelques éléments pouvant appartenir à des enseignes ont été retrouvés à Tintignac, un fragment de cheval notamment... De l'enseigne de Soulac, il n'existe à ma connaissance qu'une publication déjà ancienne et certains émettent aujourd'hui l'hypothèse qu'elle pourrait être gallo romaine, comme la plupart des statuettes de sangliers existants aujourd'hui...
Bref c'est le flou artistique le plus complet, et pire encore pour trouver l'enseigne de tel ou tel peuple, car au sein d'un même peuple il est fort à parier que chaque famille puissante en avait peut-être une ! Enfin peut-être faudrait-il regarder la symbolique des pièces de monnaies, peut-être est-elle inspirée de la symbolique des enseignes ou pourquoi pas des boucliers... Aller savoir ! VAE VICTIS
http://www.archeoart.org
Re: Enseigne gauloiseMerci Leukirix... la symbolique des pièces de monnaies est une piste à suivre.
٨٧٤٦٥۶
Re: Enseigne gauloiseSalut,
Je pensais que Leukirix allait mentionner les lances-enseignes qui devaient plutôt être utilisés pour signaler et distinguer des unités militaires : bataillon d'infanterie, escadron de cavalerie ; j'emploie à dessein des termes modernes. A noter parmi le bestiaire des enseignes animales, le hérisson mentionné par un auteur de l'Antiquité au sujet d'un peuple danubien, cf Des Dieux gaulois de Patrice Lajoye. Cela semble bizarre et il pourrait bien s'agir d'une erreur d'interprétation à propos du sanglier. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Re: Enseigne gauloiseBonjour,
A Alésia, les Romains capturent soixante-quatorze enseignes si ma mémoire est bonne ; les spécialistes ont tenté d'en faire l'inventaire à partir de décomptes alambiqués mais il est fort probable à la lumière de ce que nous dit Sedullos, qu'il devait y avoir parmi ces prises de guerre pas mal de ces lances-enseignes... En baguenaudant sur la Toile, j'avais noté que dans le folklore de l'Ile de Man existait un hérisson que l'on figurait sous la forme d'un cochon aux longs poils soyeux, et qui était réputé porter chance : peut-être les Coralli puisqu'il s'agit d'eux, avaient-ils une croyance similaire... Cordialement @+
Re: Enseigne gauloiseSalut,
Une chose est sure, c'est que le nombre d'enseignes prises par César dépasse le nombre de peuples engagés dans la bataille d'Alésia. Il faut aussi considérer que des représentants de plusieurs peuples se trouvaient et dans l'armée de secours et dans la place assiégée. Quant aux lances-enseignes, c'est une hypothèse raisonnable. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Re: Enseigne gauloiseJe n'ai pas mentionné les lances enseignes, car celles que nous connaissons ne sont pas contemporaines de la guerre des Gaules...
VAE VICTIS
http://www.archeoart.org
Re: Enseigne gauloiseSalut,
As de Pique Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Re: Enseigne gauloise-------------
-------------Soldats romains en marche -------------(Guillaume du Choul : La castramentation des Romains, 1686). Il aura fallut 9 ans et 12 légions pour venir à bout des Gaules. Dans le cortège, des écriteaux et des tableaux rappelaient au peuple ce qu'avait été la guerre des Gaules : trente batailles rangées, livrées en présence de César, 800 places prises de force, 300 tribus soumises. [...] Pour reprendre en survol les commentaires de J. Déchelette, Manuel d’archéologie préhistorique celtique et gallo-romaine, troisième partie, second âge du fer ou époque de la Tène, Librairie Alphonse Picard et fils, 1914, 1700 pages, pp.1177-79 (les amateurs d’enseignes au coq ne sont pas oubliés) : — Comme les Romains et la plupart des peuples anciens, les Gaulois marchaient au combat accompagnés d’images symboliques fixées au sommet d’une hampe et servant tout à la fois de signes de protection et de ralliement. […] — Les signa militaria des Gaulois sont plusieurs cités non seulement par César 2, mais par Tite-Live 3. Dans les combats entre Romains et Cisalpins, c’est par centaines que ces insignes tombent entre les mains des légionnaires vainqueurs. Les auteurs anciens ne nous ont laissé toutefois aucune description, mais sur les monuments qui représentent des trophées d’armes gauloises, par exemple, sur les bas-reliefs d’Orange et de Narbonne (fig. 499), un sanglier-enseigne, fixé à l’extrémité d’une perche, est plusieurs fois figuré 4. On le trouve aussi sur les monnaies gauloises de plusieurs peuples porté soit par un fantassin (fig. 477) soit par un cavalier. […] — D'ailleurs, le sanglier-enseigne n’appartenait point exclusivement aux Celtes. Nous savons par Pline 4 qu’avant l’adoption de l’aigle comme symbole unique de la légion, réforme opérée par Marius, quatre autres figures d’animaux, outre cet oiseau, surmontaient les enseignes : le loup, le minotaure, le cheval et le sanglier. […] — H. d’Arbois de Jubainville observe que les Grecs n’eurent pas comme les Celtes et les Romains, le sanglier pour enseigne. « C’est, ajoute t’il, un des nombreux points par lesquels Celtes et Romains se ressemblent entre eux en se séparant des Grecs […]. Les Grecs ne paraissent pas avoir eu d’enseignes militaires ». […] 2 – César, dans son De bello gall., VII : - VII, 67. César voyant leur camp dégarni, fait couvrir les insignes, cacher les enseignes. Vacua castra hostium Caesar conspicatus tectis insignibus suorum occultatisque signis militaribus. - VII, 88. Soixante-quatorze enseignes militaires sont rapportées à César. Signa militaria septuaginta quattuor ad Caesarem referuntur. 3 - Tite-Live dans d’autres guerres, et, dans La storia romana, rappelle l’habitude des Romains de comptabiliser les enseignes des peuples combattus et soumis (macédoniens, ibères, gaulois…) : - XXXI, 21. Les ennemis perdirent, tant en morts qu'en prisonniers, plus de trente-cinq mille hommes ; on leur prit soixante-dix enseignes et plus de deux cents chariots gaulois, chargés d'un riche butin. Hamilcar, le général carthaginois, périt dans cette mêlée, et avec lui, trois des principaux chefs de l'armée gauloise. - XXXIII, 23. C. Cornélius triompha des Insubres et des Cénomans, pendant qu'il était encore en charge : il se fit précéder d'un grand nombre d'enseignes militaires, et d'une grande quantité de dépouilles gauloises, chargées sur des chariots pris à l'ennemi ; plusieurs nobles Gaulois marchaient devant son char ; parmi eux se trouvaient, si l'on en croit quelques historiens, le général carthaginois Hamilcar. - XXXVI, 36. Les Gaulois ne tinrent pas longtemps ; ils tournèrent le dos et s'enfuirent en désordre. Ils perdirent dans cette action, si l'on en croit Valérius Antias, plus de quarante mille hommes, cinq cent sept étendards militaires, quatre cent trente-deux chariots et un grand nombre de colliers d'or, dont un surtout, remarquable par son poids, et qui fut, suivant l'historien Claudius, offert à Jupiter et placé dans son temple au Capitole. - XXXIII, 37. On vit à cette pompe une grande quantité de dépouilles ennemies traînées sur des chariots pris aux Gaulois, un grand nombre d'enseignes militaires, trois cent vingt mille livres pesant d'airain, et deux cent trente-quatre mille d'argent monnayé avec l'empreinte du char à deux chevaux. - XXXV, 5. On tua quatorze mille hommes aux Boiens dans cette journée ; on leur fit mille quatre-vingt-douze prisonniers ; dans le nombre se trouvaient sept cent vingt et un cavaliers et trois généraux ; on leur prit deux cent douze enseignes militaires et soixante-trois chariots. - XXXVI, 38. Environ deux mois après, le consul P. Cornélius livra bataille aux Boiens et les vainquit. Si l'on en croit Valérius Antias, il leur tua vingt-huit mille hommes, leur fit trois mille quatre cents prisonniers, et s'empara de cent vingt-quatre enseignes militaires, de douze cent trente chevaux et de deux cent quarante-sept chars ; la perte des vainqueurs ne fut que de quatorze cent quatre-vingt-quatre hommes. Les commentaires de V. Kruta, LES CELTES, Histoire et dictionnaire, Éditions Robert Laffont, 2000, 1006 pages, p. 598 :
Re: Enseigne gauloiseMerci ejds, pour ces infos.
Notamment la référence de Suétone, Vie des douze Césars, Néron, 45, sur le coq gaulois. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
10 messages • Page 1 sur 1
Retourner vers Histoire / Archéologie Qui est en ligneUtilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 37 invités
Accueil |
Forum |
Livre d'or |
Infos Lègales |
Contact
Site protégé. Utilisation soumise à autorisation Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105) |