Bonjour à tous,
Une chose me choque. Dans le rapport, on peut lire p 193 : « Le territoire arverne n’y faisait déjà pas exception, avec l’impressionnant murus gallicus en grand appareil fouillé à Cordes Chateloy ». Ce qui laisse carrément penser que l’oppidum de Cordes-Chateloy à Hérisson, était en territoire arverne.
L’oppidum de Cordes est à 67 km de Bourges et à 102 km de Corent. D. Lallemand y a trouvé des potins bituriges ABUDOS ou AZBUCATOS, mais l’argument n’est pas suffisant pour le rendre biturige car on y trouve aussi des monnaies arvernes, ainsi qu’à Néris (Corrocher, 2002). La petite région de Cordes est réputée biturige au moins jusqu’à Cosnes d’Allier à l’Est, Chantelle au Sud-Ouest et Néris au Sud (in Lallemand, 2003. L’organisation du peuplement au Nord du Massif Central, le carrefour des Cités arverne, biturige et éduenne col. AFEAF, p 126). Si les districts religieux primitifs ont conservé de plus anciennes appartenances, le territoire de l’archiprêtré d’Hérisson était complétement biturige. Certes, plus tard, les Bourbons ont mis la pagaille sur les frontières gauloises en se taillant leur territoire aux dépends des trois cités, mais D. Lallemand pense lui-même que Cordes était « d’obédience biturige » (2003, p 128 ; 2004, RACF, 43, p 246).
En définitive, il n’est pas étonnant de trouver ce genre de mur à Cordes chez les Bituriges. En revanche, le murus gallicus de Corent serait-il (au contraire) une exception en territoire arverne ?