Salut,
La question de la cohérence n'est pas véritablement un problème ni une caution.
Je m'explique avec deux exemples.
Lorsqu'au XIXe siècle, un paysan breton s'estimait victime d'une injustice grave, il avait la possibilité de vouer son adversaire à St Yves-de- la- vérité, et si sa cause était juste, celui qui lui avait fait du tort mourait dans l'année ; dans le cas contraire, c'est le demandeur qui subissait ce châtiment.
Autant dire qu'on y regardait à deux fois, avant d'invoquer un saint aussi pointilleux que dangereux.
Tout cela est parfaitement cohérent, et peut même rappeler certaines formes d'ordalies celtiques ou germaniques mais cette pratique s'inscrit dans un contexte de religiosité populaire chrétienne. Les druides ou un ancien "clergé" païen n'ont rien à voir avec ce processus.
De même, quant on considère l'ensemble des pratiques de sorcellerie très fréquentes dans les campagnes, on constate l'utilisation de techniques probablement très anciennes, certaines pouvant remonter aux Celtes ou même plus avant comme le dit Christian Goudineau  dans son dernier livre "Par Toutatis".
Il n'en reste pas moins que ces pratiques, vestiges de la partie la plus basse et la plus noire d'anciennes traditions, ne constituent pas la preuve de la pérennité de ces traditions complètes mais celle de leur survivance déchue, une sorte de cadavre psychique prouvant pas son aspect purement négatif que les dites traditions sont bel et bien mortes. n n