|
BrocéliandeModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
27 messages • Page 1 sur 2 • 1, 2
BrocéliandeSalut,
Je voulais juste signaler une nouveauté aux Presses Universitaires de Grenoble: Brocéliande ou le génie du lieu, dirigé par Philippe Walter, 2002. Je ne l'ai pas encore lu, mais je peux déjà dire que ça ne connaît pas l'hypothèse de Jean-Claude au sujet de Paule. Par contre ça a l'air d'être une analyse très fine du "complexe mytho-géographique" de la forêt de Paimpont (qu'elle soit Brocéliande ou pas). On y trouve donc les articles suivant: Jacques Briard: Mégalithes de Brocéliande: légende, réalité, éternité Maurice Gautier: Pour une nouvelle géographie antique des pays de Brocéliande Bernard Merdrignac: L'espace sacré dans les leçons de bréviaires de l'ouest armoricain consacrées aux saints bretons (XVe-XVIe siècles) Bernard Robreau: Le réseau mytho-géographique de Brocéliande Bernard Robreau: La fontaine de Barenton: Yvain et Esus Bernard Robreau: Yvain et les fées de Brocéliande Philippe Walter: Merlin et Viviane en Brocéliande Marie-Claude de Crécy: Le roman de Ponthus et Sidoine. A+ Patrice
Salut Patrice.
Tu as bien fait de mettre ce message dans la rubrique mythologie plutot qu'en Histoire-archéologie ! Encore que je n'ai rien contre la Mythologie ! Mais le thème de Brocéliande de Paimpont, n'est une vaste foutaise basée sur des élucubrations de pseudo-intellectuels égarés dans leur propre imaginaire. Les piliers de cette escroquerie, dans les parages de Paimpont, se gardent bien de soulever le débat, et sont bien discrets depuis quelques temps, puisqu'ils savent très bien que tout est FAUX dans ce qu'ils disent. Et dis toi bien que je les connais, eux et leurs réseaux sectaires d'Extreme Droite. Quant à Philippe Walter, c'est peut-etre, et sans doute, son éloignement physique de la Bretagne et son éloignement de la matière historique qui font qu'il n'a strictement rien compris à l'avancée des recherches. l Une théorie est une chose; un fait en est une autre ! Et tout malin qu'il est, meme drapé du titre de professeur, il lui sera bien difficile de contester le cordon ombilical que constitue l'aqueduc romain entre Carhaix / Carohaise et Brécillien / Brocéliande, en Paule. De toute façon, il ne savait meme pas que ça existait, et son bouquin était déja sous presse quand j'ai pris contact avec lui. Mais ça n'est pas bien grave, car j'ai de mon coté mis en place les conditions pour faire connaitre cette escroquerie. Et je peux t'assurer que cela a déja eté vu, puisque j'en ai déja eu des échos. Ceux qui liront cet échange pourront déjà visiter le lien ci-dessous, de façon à etre informés de la réalité des choses en ce qui concerne l'escroquerie de Paimpont : http://marikavel.net/broceliande.htm JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Un mythe, effectivementSalut Jean-Claude,
C'est bien pour ça que j'ai mis ce fil dans cette section: les auteurs du recueil ne veulent pas faire acte d'histoire mais bien étudier un mythe. Ils partent du postulat que, si au XIXe siècle, on a attaché le mythe de Brocéliande à la forêt de Paimpont, cela part peut-être d'un fond folklorique qui y ressemble. Ca a fait l'objet d'un des articles de Bernard Robreau (pas toujours convainquant d'ailleurs dans les autres articles) mais qui, dans "Le complexe mytho-hagiographique de Brocéliande", contaste un ressemblance troublante (au niveau des dates) entre l'aventure d'Yvain (dont les principales dates sont la Saint-Jean et la mi-août) et le dossier hagiographique de Méen et Armel autour de la forêt de Paimpont. Il semble que la forêt de Paimpont ait connu des mythes qui ne sont certes pas ceux de la "Brocéliande" de Chrétien de Troyes mais qui ont du y ressembler. Je profite de ce message pour poster sur le forum une question que je t'ai envoyée par e-mail mais qui mérite peut-être de faire l'objet d'un débat ( ??? ). La Chronique de Saint-Maixent éditée et traduite par Jean Verdon, 1979, Paris, Les Belles Lettres, signale: Le 5 des nones de mars [1118] l'église de Saint-Symphorien fut consacrée par Robert, évêque de Quimper [Corisopatum]. Y a-t-il une église Saint-Symphorien à Quimper ou bien y a-t-il une chance pour qu'il s'agisse de la Saint-Symphorien de Paule? A+ Patrice
rechercheJe suis allé voir ce site:
http://www.quimper-tourisme.com/quimper-pays/ Eh bien il n'y a pas une seule église Saint-Symphorien autour de Quimper... A+ Patrice
Salut,
On retombe à nouveau sur le thème de Corisopitum, qui a été une bévue désormais démontrée concernant Quimper. Puisqu'il l'église paroissiale de Paule, à la source de l'aqueduc ( = calix), (démolie à la fin du XVIIIè s), était sous le vocable de St Symphorien ( qui induit Cybèle = Copia = la Coupe), on pourrait peut-etre chercher une confusion aussi entre Corisopitum et Corum Ossimi ( = Carhaix). à voir. Pour en revenir à Paimpont, je suis d'autant plus à l'aise de parler d'élucubrations et d'escroquerie que, lorsque j'étudiais la question, j'ai pris contact avec ' magistrat ' local, par ailleurs professeur de son état à Rennes, qui m'a avoué ne pas croire un mot de tout ce fatrtras mystique et soi disant imaginaire de Paimpont, et qu'il était convaincu que leur fausseté serait un jour démontrée ... mais que, en tant qu'élu, il ne pouvait pas aller à l'encontre de celà , ... parce que c'était la seule ressource économique de ce pays ! Sans commentaire ! JC Even ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Saint-MaixentSalut,
Le chroniqueur de Saint-Maixent écrivait sans doute au tout début du XIIIe siècle. Il était très gourmand d'archaïsme quant à l'appellation des villes: il dit plus souvent Avaricum que Bourges, Genabum qu'Orléans. Ici, donc, il dit Corisopitum. L'erreur Corisopitum / Quimper serait donc aussi ancienne que le XIIIe siècle? A+ Patrice
A Patrice,
La question de CORISOPITUM, bévue pour Quimper, a été traitée par Louis PAPE : La Civitas des Ossismes. Il existe un CORSTOPITUM en (G)Bretagne (voir Corbridege / Corchester). [url]marikavel.org/lieux-c.htm[/url] en bas de page JC Even ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
???Salut Jean-Claude,
Je n'ai hélas pas lu cet article. Ce qui m'étonne tout de même, c'est que le chroniqueur de Saint-Maixent ne parle quasiment jamais de la Grande-Bretagne, et surtout pas dans ce paragraphe. Est-ce que tu connais le nom de l'évêque de Quimper à cette époque? Comme ça ce sera vite tranché... A+ Patrice
Première fournée, jusqu'à Nomenoé :
Premiers évêques de Quimper, jusqu'à Nomenoé : Saint Corentin, VIè siècle; Saint Conogan, ou Guenoc; Saint Alor; Saint Alain; Binidic (Budic ou Benoît) ?; Gurthebed ?; Harnguethen ?; Morghethen ?; Tremerin ?; Ragian ?; Salamun ?; Aluret ?; Gulhoet ?; Félix (déposé par Nominoë). etc JC Even ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Blam!Y'a un bug!
Je viens de vérifier dans le Dictionnaire d'Histoire et de Géographie ecclesiastique de Baudrillard, ainsi que dans les Series Episcoporum ecclesiae catholicae. Les deux signalent un Robert, évêque de Quimper et ancien ermite à Locronan, de 1113 à 1130. Donc l'équation Quimper = Corisopitum remonte au XIIIe siècle! ![]() A+ Patrice
cf OGEE, Dictionnaire historique et géographique de la Bretagne, dédié à la Nation bretonne ( vers 1780), tome II, p 407, note 2 :
" Robert assista au concile tenu en 1127 à Redon, par Hildebert, archeveque de Tours, pour la réconciliation de l'église de St-Sauveur". ************ Note JCE : Redon ( > *(P)hrwt-n , au confluent de la Vilaine et de l'Oust), est un point sensible concernant le thème de la pseudo-Brocéliande de Paimpont. 1127, n'est jamais que quelques années après l'échec de la 3è croisade, et l'invention du roi Arthur à Glastonbury, et l'assassinat d'Arthur Ier, prince de Bretagne, à Rouen. Donc, attention à la manipulation et à l'intox. JC Even ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
???
Je ne vois pas le rapport avec Corisopitum? A+ Patrice
Il ne faut pas chercher le lien direct, car il n'existe pas. Tout ce qui touche de près ou de loin le thème de la BROCELIANDE mystique se trouve dans le suggéré, voir dans le non dit, et la carambouille n'est jamais loin.
Je voulais faire remarquer que : - Paimpont se trouve dans quelle cité gauloise ? Les Riedones ou les Coriosolites ? Il me semble bien qu'il s'agit de la deuxième. Et on sait que CORISOPITUM est une bévue de CORIOSOLITUM. - Redon est un confluent, comme Quimper. La racine étymologique de REDON, énigmatique pour beaucoup de chercheurs, est selon moi à rattacher au thème du tourbillon / bouillon provoqué par la confluence de rivières. On remonte donc à une forme de *BHR°W, avec dérivé en T-N ( idem Rhodanos > Rhone). * (Ph)R°t-n > REDON. ( chez OGEE, vol. II, p 437 : ROTHONUM) Mais il se trouve qu'un nom de meme racine se trouve à la confluence de Quimper. C'est tout simplement la rue du FROUT, située en arrière de la cathédrale. En gallois, Ffrwt = ruisseau. Idem en breton : Frout. En gaulois latinisé : Phroudis > le Bresle. En français : Fredaine = le chant du ruisseau. idem le verbe frétiller : créer un petit bouillon en remuant la queue (en parlant du poisson, bien entendu !). Donc, ceci est une piste : deux confluents; deux racines semblables. ... et beaucoup de confusions et de manipulations possibles. Je vais relire ce qu'a dit Louis PAPE, puisque tu sembles insister. Bonne nuit quand meme. JC Even ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Louis PAPE : La Civitas des Ossismes. P 37
Librairie Klincksieck. 1978. A) Les Corisopites. Certains ont cru résoudre partiellement le passage de cinq cités à neuf évêchés par l'apparition d'une nouvelle civitas, celle des Corisopites, dans ce qui fut ensuite le diocèse de Quimper. Une mauvaise lecture de la Notitia Galliarum en est la cause : certains manuscrits donnent non Civitas Coriosolitum, mais Civitas Coriosopitum ou Corisopitum ; ce qui n'était qu'une erreur matérielle d'un scribe est devenu une source d'erreur historique, car les moines de Redon, désireux de forger une origine romaine au diocèse de Quimper, ont transformé le titre primitif, episcopus cornogallensis en episcopus coriosopitensis. Ce faux manifeste a embrouillé jusqu'au milieu du XXè siècle le débat; il est bien évident que toute cette construction ne repose sur rien, et ainsi s'effondre la théorie de A. Longnon qui plaçait la Civitas Diablintum à l'emplacement des évêchés de Saint-Malo, de Saint-Brieuc et de Dol, alors qu'elle se trouvait dans le Maine avec Jublains (Mayenne) comme capitale". ********** Note de renvoi : le faux des moines de Redon daterait des années 878-882. ********** Voilà . JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
27 messages • Page 1 sur 2 • 1, 2
Retourner vers Mythologie / Spiritualité / Religion Qui est en ligneUtilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 35 invités
Accueil |
Forum |
Livre d'or |
Infos Lègales |
Contact
![]() ![]() Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105) |