Ancalites - Peuple de la Bretagne dont l'existence ne nous est connue que par une unique mention dans la Guerre des Gaules de César, sous la forme Ancalites (Guerre des Gaules, V, 21). Leur localisation est méconnue, cependant V. Kruta (2000) propose de les situer près de l'embouchure de la Tamise. Leur nom s'explique par la racine *-caleto signifiant "dur / vaillant". Le préfixe an- est considéré par X. Delamarre (2003) comme une contraction du superlatif ande-. Si tel est bien le cas, cet ethnonyme signifie "les très durs" ou "les très vaillants".
L'histoire de ce peuple est totalement méconnue. Lors de la seconde expédition de César en Bretagne (été 54 av. J.-C.), alors que les Romains menaient campagne contre les Catuvellaunes, des ambassadeurs trinovantes obtinrent que César accorde sa protection à Mandubracios, leur chef, contre Cassivellaunos. Le roi des Catuvellaunes avait semble-t-il étendu sa domination sur un grand nombre de cités bretonnes. Les Cénimagnes, les Ségontiaques, les Casses, les Bibroques et les Ancalites profitèrent de la présence des forces romaines pour s'affranchir de la domination des Catuvellaunes et du despotisme de leur roi. Ils firent parvenir des députés à César pour se soumettre à Rome.
Les Ancalites et les autres peuples qui se soumirent à Rome à cette occasion ne furent plus mentionnés par la suite. Peut-être constituaient-ils les composantes d'un unique peuple ? Peut-être furent-ils agglomérés par la suite à une autre cité ? Pour l'heure, aucun indice ne permet de trancher entre ces deux hypothèses.
César, Guerre des Gaules, V, 21 :"Voyant les Trinovantes protégés, et à l'abri de toute violence de la part des soldats, les Cénimagnes, les Ségontiaques, les Ancalites, les Bibroques, les Casses, députèrent à César pour se soumettre à lui. II apprit d'eux que la place où s'était retiré Cassivellaunos était à peu de distance, qu'elle était défendue par des bois et des marais, et renfermait un assez grand nombre d'hommes et de bestiaux."