La présence sur les sites archéologiques de charbons de bois est relativement commune. Ces charbons proviennent en grande partie du foyer des habitats ou des multiples incendies volontaires ou non ayant accompagné l'anthropisation des milieux (accidents, défrichages?). L'anthracologie est l'étude de ces charbons de bois basée sur l'anatomie des bois conservés. Il est possible ainsi de déterminer à partir de fragments parfois très petits les essences représentées, qui seront alors répertoriées. L'ensemble des résultats, reportés sur un diagramme comparable au diagramme pollinique, permettra, à partir du cortège végétal représenté de situer chronologiquement les traces de charbon relevées sur le terrain. Cette méthode est intéressante lorsque sur un même site a pu être réalisé un diagramme pollinique, dans la mesure où la caractérisation taxonomique des espèces est délicate par la seule méthode anthracologique. Une autre limite de cette méthode tient en la représentativité des anthracocénoses. Les hommes ont en effet privilégié certains bois pour le feu, réduisant la représentativité des cortèges identifiés. Une étude de la succession des anthracocénoses sur un même site permet néanmoins de repérer une certaine logique des successions écologiques pouvant aboutir à l'élaboration d'une chronologie, même schématique.
Sources
• V. Vergne, "Anthracologie : données locales de la végétation", in Les milieux forestiers, aspects géographiques, SEDES, Paris, 1999
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique