guigne de côte, belle dame, morelle furieuse, bouton noir, mandragore baccifère, herbe empoisonnée, parmenton
L'étymologie du nom de la belladone n'est pas très bien connue. Certains y ont vu l'italien bella dona. Pour certains, ce serait parce que la belladone rappelle l'usage que faisaient les nobles vénitiennes du suc de la plante pour entretenir l'éclat de leur teint, d'autres pensent que la mydriase que provoque cette plante justifie ce nom, d'autres, enfin, ont vu dans ce terme, une allusion "aux rêves qu'elle provoque, rêves peuplés de gracieuses visions de femmes et de jeunes filles".
Le Scouézec signale cependant que l'on pourrait rapprocher le nom actuel de cette plante avec le théonyme gaulois Beladonnis mentionné par De Vries, et que cet auteur traduit par le terme "destructeur". Le Scouézec s'appuie sur le fait que, la jusquiame, autre solanée d'action voisine, tenait son appellation gauloise du dieu Belenos.
T. Bourassin signalait que cette plante était bien connue des anciens Bretons continentaux et qu'elle était encore utilisée au siècle dernier dans certaines occasions, "par exemple lors des grands repas de campagne, pour enivrer plus promptement les convives".