Bravoniacum - Nom antique de l'actuel Kirkby Thore (Westmorland, Angleterre), cette localité fut mentionnée sous la forme BRAVNIACO sur une inscription de Ksar Sbahi dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi en Algérie (CIL 08, 4800), Brauonacis sur l'Itinéraire d'Antonin (467, 4) et Braboniaco dans le Registre des dignitaires (LX). X. Delamarre (2012a ; 2012b ; 2019) reconnaît dans ce nom le terme celtique *brauu / brauon-, qui signifie "meule / moulin", associé à une dérivation en *-aco-. Il propose de traduire le composé *brāṷon-i-āko- par "le domaine de Bravonios" (Braunius est attesté) ou moins probablement "la meulière".
Bravoniacum était un fort de cavalerie occupé par les Romains dés la fin du Ier s. ap. J.-C. Dans un premier temps, entre 80 et 125 ap. J.-C., le fort était doté d'une enceinte gazonnée, surmontée d'une palissade en bois. Il fut par la suite reconstruit en pierres et demeura actif jusqu'au IVe s. ap. J.-C. Suivant les relevés effectués sur le terrain, le fort occupait une superficie de l'ordre de 5 acres, ce qui est compatible avec la présence d'un régiment, ou d'une unité de cavalerie de 500 hommes. Un détachement d'archers syriens occupa vraisembleblement ce fort à une époque mal déterminée (Charlesworth, 1964). À partir de l'époque de Septime Sévère, une division auxiliaire provenant de Numidie occupa ce fort, comme en témoigne l'inscription de Ksar Sbahi (CIL 08, 4800).
À partir du IIe ap. J.-C., une agglomération civile se développa autour du fort et plus généralement sur la rive droite de la rivière Trout Beck, laquelle couvrait une superficie de près de 36 acres à son apogée, au IIIe ap. J.-C. (Charlesworth, 1964).
"Consacré aux dieux Mânes. Publius Licinius Agathopus, vétéran, parti pour la Bretagne en tant que soldat d'une aile de cavalerie, libéré du service à Brauniacum, revenu à Gadiaufala, sa patrie, a vécu 80 ans, et [...] ses fils. Publius Licinius Ianuarius [...]."