Les Salasses sont assiégés par Caius Antistius Vetus (36-34 av. J.-C)
En 36 av. J.-C., les Salasses prirent les armes contre Rome, rompant ainsi d'anciens traités qui les obligeaient notamment à verser un tribut annuel. En réaction à leurs incursions et à leurs pillages, Octavien chargea le préteur de Gaule transalpine, Caius Antistius Vetus (1), d'intervenir et de rétablir la circulation à travers ce secteur des Alpes. Ainsi, depuis la Gaule transalpine, les principaux cols de la région furent attaqués, pris et occupés. Dés lors, Caius Antistius Vetus fit assiéger les Salasses pendant deux années (2), au terme desquelles, manquant de tout et surtout de sel, les assiégés se rendirent (Appien, Illyrique, 17).
(1) Cette charge exercée par Caius Antistius Vetus ne nous est connue que par Appien (Illyrique, 17). Elle peut être précisément datée grâce à la mention, par ce même auteur, de son successeur à cette même fonction, Marcus Valerius Messalla Corvinus.
(2) Les deux années de siège évoquées par Appien impliquent que Caius Antistius Vetus a été prolongé en tant que pro-préteur pour l'année 35 av. J.-C. (Illyrique, 17).
Appien, Illyrique, 17 :"Ceux qui lui (Auguste) posaient le plus de problèmes étaient les Salasses, les Iapodes transalpins, les Ségestains, les Dalmates, les Daesitiates et les Pannoniens, très éloignés des Salasses, qui occupent les hautes montagnes alpines, difficiles d'accès, les sentiers étant étroits et difficile de grimper. Pour cette raison, non seulement ils ont préservé leur indépendance, mais ils ont également imposé des péages à ceux qui traversaient leur pays. Vetus les (les Salasses) a attaqués à l'improviste, a saisi les cols par la ruse et les a assiégés pendant deux ans. Ils ont été conduits à se rendre faute de sel, qu'ils utilisent beaucoup, et ils ont reçu une garnison romaine ; mais quand Vetus s'en alla, ils chassèrent aussitôt la garnison et, se saisissant des cols des montagnes, ils se moquèrent des forces envoyées par Auguste contre eux, incapables d'accomplir quelque chose d'important. Sur ce, Auguste, anticipant une guerre avec [Marc] Antoine, reconnut leur indépendance et leur permit de rester impuni pour leurs crimes contre Vetus.."
Sources
• Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique