Catalaunes -Pagus de la cité des Rèmes, puis cité gallo-romaine de la province de Belgique seconde, elle ne nous est connue que par une mention antique, dans la Notice des Gaules, sous la forme ciuitas Catalaunorum, la "cité des Catalaunes" (var. Cataleunorum, Catalaonorum, Cadellaunorum, Gadellaunorum, Catellaunorum, Catuellaunorum et Catuellorum). Il s'agît d'un ethnonyme celtique, dans lequel ont reconnaît le terme catu-, qui signifie "guerre", associé à -vellauno "chef". Le composé *catu-vellauno peut aisément se traduire par "les chefs de guerre". L'étymologie proposée inviterait donc à les rapprocher des Catuvellaunes de l'île de Bretagne. Cet ethnonyme se retrouve également dans le nom de la capitale de cette cité, Durocatalaunum, puis Catalaunum (Châlons-en-Champagne), mais aussi dans celui des Catalaunis Campaniae, "champs catalauniques" qui ont vu la défaite d'Attila (451 ap. J.-C.). Le territoire de la cité des Catalaunes correspond dans une très large partie à celui du diocèse de Châlons-en-Champagne, dans ses limites antérieures à 1790.
Avant de gagner leur indépendance, les Catalaunes constituaient vraisemblablement l'un des pagi de la cité des Rèmes. L'érection de ce pagus en cité n'est pas documentée. Les plus anciennes attestations de l'autonomie de ce territoire ne sont pas antérieures au milieu du IVe s. ap. J.-C., et se rencontrent dans l'Histoire de Rome d'Ammien Marcellin (XV, 11, 10) et la Notice des Gaules. On peut néanmoins supposer une déduction un peu plus ancienne, puisque dés la transition du IIIe et du IVe s., Catalaunum eut son premier évêque, saint Memmie (Memmius).
Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XV, 11, 9-10 :"Vient ensuite la première Belgique, qui s'enorgueillit de Metz et de Trèves, illustres résidences de souverains ; la seconde Belgique, limitrophe de la première, où se trouvent Amiens, ville du premier ordre, Châlons (sur Marne) et Reims."