Sur inscriptions Groslée (Groslée-Saint-Benoit, Ain) et Metz (Moselle), et les estampilles d'un potier de Westerndorf (Rosenheim, Haute-Bavière, Allemagne)
Cinges - Anthroponyme mentionné sur deux inscriptions funéraires et des estampilles de potier. Sur les inscriptions lapidaires, il apparaît au génitif, sous la forme Cingetis. Ce nom s'explique par le gaulois *cingets > *cinges, qui signifie tout simplement "marcheur / guerrier / héros" (Delamarre, 2003 ; 2019). La variante Cinge est également attestée.
À Groslée (Groslée-Saint-Benoit, Ain), Cinges le défunt, avait pour père un dénommé Varius Lucanus, qui est probablement connu par une autre inscription (1). D'après cette inscription, Cinges était un Catuonnense, et ce furent ses compagnons qui ont pris à leur charge l'érection du monument funéraire (ILTG 308).
(1) Un certain Lucius Varius Lucanus a financé les travaux de réalisation d'un réseau d'adduction d'eau dans cette même localité, en 164 ap. J.-C. (CIL 13, 2488).
"Aux Dieux (Mânes) et à la mémoire de Cinges, fils de Varius Lucanus. Ses compagnons catuonnenses, à leurs frais, ont posé, sous la direction de Catullus."
En Rhétiie
• Un potier vindélicien
L'estampille d'un potier ayant officié à Westerndorf (Rosenheim, Haute-Bavière, Allemagne) mentionne ce nom (CIL 03, 6010,60). Les travaux de référence ont eu tendance à y voir l'oeuvre d'un certain Cingessus (Oswald, 1931 ; Hartley & Dickinson, 2008), bien qu'aucun développement de ce type ne soit attesté sur des estampilles. D'après G. Streitberg (1973), ce potier fut le finisseur sur les productions de Comitialis et sur les vases d'Helenius, artisans qui dirigeaient d'importantes officines à Westerndorf. Ce potier était actif entre 160 et 220 ap. J.-C. (Oswald, 1931 ; Hartley & Dickinson, 2008).
Estampille de Westerndorf (Rosenheim) (CIL 03, 6010,60) CINGES F(ECIT)