"Ceux qui croient que ce sont des dents, et non des cornes, qui sortent de la bouche des éléphants, n'ont pour se convaincre du contraire qu'à examiner les alcas (élans) qu'on trouve dans la Celtique et les taureaux d'Éthiopie ; en effet, les alcas (élans) mâles ont les cornes au-dessus des sourcils (les femelles n'en n'ont point), et les taureaux d'Éthiopie les ont sur le nez : d'après cela y a-t-il donc de quoi tant s'étonner de ce qu'un autre animal les a dans la bouche ?"
"Il y a (parmi les curiosités de Rome) un animal sauvage, nommé Alcas (élans), qui tient le milieu, pour la forme, entre le chameau et le cerf ; on le trouve dans le pays des Celtes, et il est le seul, des animaux que nous connaissons, qu'on ne puisse ni découvrir à la vue ni suivre à la trace ; on dit en effet, qu'il évente les hommes de très loin, et va se cacher dans les ravins ou dans les cavernes les plus profondes ; mais le hasard le livre quelquefois à ceux qui vont à la chasse d'autres animaux, et voici comment. Ces chasseurs environnent une plaine de mille stades au moins ou une montagne, et, se rapprochant ensuite sans rompre leur cercle, ils prennent tout ce qui se trouve dans l'intérieur, et même des Alcas (élans), si quelqu'une se trouve avoir là son repaire ; il n'y a point d'autre moyen de les prendre."
"Je pense que les Galates ont établi cela à l'imitation de ce corps de dix mille hommes que les Perses nommaient les Immortels, avec cette différence que les Perses ne choisissaient qu'après la bataille des remplaçants pour ceux qui avoient été tués, tandis que chez les Galates le remplacement se faisait pendant le combat même. Ils donnent à ce corps, dans leur langue, le nom de trimarcisia : il faut qu'on sache que les Celtes nomment un cheval marca. Ce fut donc avec tout cet appareil militaire, et avec le dessein dont je viens de parler, que Brennus marcha contre la Grèce."
"On compte environ soixante stades de Stiris à Ambrysse ; la route est dans une plaine entourée de montagnes : cette plaine est toute couverte de vignes ; quant au territoire d'Ambrysse, il est planté en grande partie d'une espèce d'arbrisseau que les Ioniens et les autres grecs nomment coccus, et que les Galates établis au-dessus de la Phrygie nomment hys (le houx) dans la langue de leur pays ; ces plantations sont disposées comme de la vigne."
Sources
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique
Liens analogiques
• alco- : (élan) [ mots et étymons de la langue gauloise : animaux ] • Description de la Grèce [Pausanias] [ ouvrages antiques & anciens ] • marcos : (cheval) [ mots et étymons de la langue gauloise : animaux ] • Pausanias le Périégète [ auteurs antiques et anciens ] • tri- / treis / tidres : (trois) [ mots et étymons de la langue gauloise : chiffres et nombres ] • trimarkisia / trimarcisia (la) [ formations de combat (Les) ]