La trimarkisia était une formation de combat employée par les Celtes danubiens et les Galates. Il s'agissait d'un groupe de trois cavaliers, un cavalier principal et deux domestiques. C'est le cavalier principal qui s'engage dans les combats de cavalerie, tandis que ses domestiques se tiennent à l'arrière, près à secourir le maître s'il venait à perdre son cheval, l'évacuer s'il était blessé ou tué et alors le remplacer. Si le remplaçant venait à son tour à être blessé ou tué, le second remplaçant prenait sa place. Pausanias nous apprend que les Perses pratiquaient également cette manière de combattre, à quelques nuances près.
Pausanias, Periegesis, X, 19, 9, : "L'armée, rassemblée comptait en infanterie quinze myriades d'hommes, plus deux mille, et en cavalerie vingt mille quatre cents. - Tel était bien le nombre des cavaliers toujours en action ; mais l'effectif réel était de six myriades et douze cents. Car chaque cavalier avait avec lui deux domestiques, bons cavaliers eux-mêmes et ayant pareillement des chevaux".
Pausanias, Periegesis, X, 19, 10, : "Quand pour la cavalerie des Galates la lutte est engagée, ces domestiques se tiennent en arrière du corps de bataille, et, voici quels services ils rendent. Arrivé-t-il à un cavalier ou à un cheval de tomber, dans le second cas, le domestique donne au maître son cheval à monter ; et si c'est l'homme qui a été tué, l'esclave monte à la place de son maître. Si la fatalité vient à les saisir l'un et l'autre, il y a là un cavalier tout prêt. Le maître reçoit-il une blessure, l'un des esclaves emmène au camp le blessé, et l'autre se met dans le rang à la place de celui qui est parti".
Pausanias, Periegesis, X, 19, 11, : "Cette règle, à ce que je crois, a été établie par les Galates, à l'imitation des Dix mille chez les Perses, qu'on appelait les Immortels. Il y a pourtant une différence, c'est que, chez les Perses, la liste de ceux qui remplaçaient les morts était dressée après la bataille, tandis que pour les Galates, c'est dans la, chaleur même de l'action que se complétait le nombre des cavaliers".
Pausanias, Periegesis, X, 19, 12, : "Cette organisation se nommait trimarkisia dans la langue du pays (il faut savoir que marka est le nom du cheval chez les Celtes). Tels furent tes armements et les desseins de Brennus quand il marcha contre l'Hellade".
Sources
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique
Liens analogiques
• gloses de Pausanias (Description de la Grèce) (Les) [ mots gaulois dans les textes anciens et gloses antiques ] • marcos : (cheval) [ mots et étymons de la langue gauloise : animaux ] • tri- / treis / tidres : (trois) [ mots et étymons de la langue gauloise : chiffres et nombres ]