Région de Lesve (Profondeville, province de Namur) ?
Lévaques - Peuplade de Gaule belgique qui ne nous est connue que par une unique attestation dans la Gaule des Gaules de César, sous la forme Leuacos (Gaule des Gaules, V, 39). D'après X. Delamarre (2003), leur nom pourrait s'expliquer par le gaulois leuo-, signifiant "glissant / lent". D'après César, les Lévaques étaient l'une des cinq peuplades dépendantes des Nerviens. Cet auteur n'ayant rien dit de la nature de cette dépendance, rien ne permet de déterminer si ils étaient un peuple client des Nerviens, ou un pagus de ces derniers. X. Delamarre (2003) propose de les localiser autour du village de Lesve (commune de Profondeville), dans la province de Namur.
En automne-hiver 54 av. J.-C., suite au massacre des troupes romaines cantonnées à Atuatuca, les Éburons parvinrent à soulever les Nerviens et les Atuatuques contre les Romains. C'est dans ce cadre que les Nerviens ordonnèrent aux Ceutrons, Geidumnes, Grudiens, Pleumoxiens et aux Lévaques de lever des troupes pour contribuer à l'effort de guerre. Les coalisés s'attaquèrent alors au camp de Quintus Tullius Cicero, lequel ne dût son salut qu'à l'intervention de César.
Les Lévaques ne furent plus évoqués par la suite, tout porte à croire qu'ils furent très rapidement amalgamés aux Nerviens pour ne constituer qu'une seule cité.
César, Gaule des Gaules, V, 39 :"[Les Nerviens] Ayant donc sur-le-champ envoyé des courriers aux Ceutrons, aux Grudii, aux Lévaques, aux Pleumoxii, aux Geidumnes, peuples qui sont tous dans leur dépendance, ils rassemblent le plus de troupes qu'ils peuvent ; et volent à l'improviste aux quartiers de Cicéron, avant que le bruit de la mort de Titurius soit parvenu jusqu'à lui. Il arriva, ce qui était inévitable, que quelques soldats occupés à faire du bois pour les fascines, et répandus dans les forêts, furent séparés de leur corps par la soudaine irruption des cavaliers ennemis et enveloppés de toutes parts. Un nombre considérable d'Éburons, de Nerviens, d'Atuatuques ainsi que leurs alliés et auxiliaires, viennent ensuite attaquer la légion. Nos soldats courent sur-le-champ aux armes et bordent le retranchement. Ils eurent ce jour-là beaucoup de peine à résister à des ennemis qui avaient mis tout leur espoir dans la promptitude de leur attaque, et qui se flattaient, en remportant cette victoire, d'être désormais invincibles."