Sur une portion du territoire de la cité des Nerviens
Geidumnes - Peuplade de Gaule belgique qui ne nous est connue que par une unique attestation dans la Gaule des Gaules de César, sous la forme Geidumnos (Gaule des Gaules, V, 39). D'après cette même source, les Geidumnes étaient l'une des cinq peuplades dépendantes des Nerviens. César n'a rien dit de la nature de cette dépendance, ce qui ne permet pas de déterminer si ils étaient un peuple client des Nerviens, ou un pagus de ces derniers.
En automne-hiver 54 av. J.-C., suite au massacre des troupes romaines cantonnées à Atuatuca, les Éburons parvinrent à soulever les Nerviens et les Atuatuques contre les Romains. C'est dans ce cadre que les Nerviens ordonnèrent aux Ceutrons, Grudiens, Lévaques, Pleumoxiens et aux Geidumnes de lever des troupes pour contribuer à l'effort de guerre. Les coalisés s'attaquèrent alors au camp de Quintus Tullius Cicero, lequel ne dût son salut qu'à l'intervention de César.
Les Geidumnes ne furent plus évoqués par la suite, tout porte à croire qu'ils furent très rapidement amalgamés aux Nerviens pour ne constituer qu'une seule cité.
César, Gaule des Gaules, V, 39 :"[Les Nerviens] Ayant donc sur-le-champ envoyé des courriers aux Ceutrons, aux Grudii, aux Lévaques, aux Pleumoxii, aux Geidumnes, peuples qui sont tous dans leur dépendance, ils rassemblent le plus de troupes qu'ils peuvent ; et volent à l'improviste aux quartiers de Cicéron, avant que le bruit de la mort de Titurius soit parvenu jusqu'à lui. Il arriva, ce qui était inévitable, que quelques soldats occupés à faire du bois pour les fascines, et répandus dans les forêts, furent séparés de leur corps par la soudaine irruption des cavaliers ennemis et enveloppés de toutes parts. Un nombre considérable d'Éburons, de Nerviens, d'Atuatuques ainsi que leurs alliés et auxiliaires, viennent ensuite attaquer la légion. Nos soldats courent sur-le-champ aux armes et bordent le retranchement. Ils eurent ce jour-là beaucoup de peine à résister à des ennemis qui avaient mis tout leur espoir dans la promptitude de leur attaque, et qui se flattaient, en remportant cette victoire, d'être désormais invincibles."