Sur une portion du territoire de la cité des Nerviens
Ceutrons
Localisation
Peuplade de Gaule belgique, dont le territoire était probablement inclus dans celui des Nerviens à l'époque gallo-romaine. Il convient donc de les localiser sur une portion du territoire situé entre les Ardennes, l'Escaut et la Dyle.
Attestations et étymologie
Ce peuple ne fut mentionné que par César, sous la forme Ceutrones (Gaule des Gaules, V, 39). Aucune étymologie n'est proposée pour cet ethnonyme.
Histoire
● Protohistoire
Les Ceutrons de Gaule belgique sont les homonymes des Ceutrons des Alpes grées. Rien ne permet de dire s'il existait un lien entre ces deux peuples.
D'après César, les Ceutrons étaient l'une des cinq peuplades dépendantes des Nerviens (Gaule des Gaules, V, 39), sans toutefois préciser la nature de cette dépendance. Étaient-ils un peuple client des Nerviens, ou un pagus de ces derniers ? La question demeure ouverte.
● Guerre des Gaules
En automne-hiver 54 av. J.-C., suite au massacre des troupes romaines cantonnées à Atuatuca, les Éburons parvinrent à soulever les Nerviens et les Atuatuques contre les Romains. C'est dans ce cadre que les Nerviens ordonnèrent aux Geidumnes, Grudiens, Lévaques, Pleumoxiens et aux Ceutrons de lever des troupes pour contribuer à l'effort de guerre. Les coalisés s'attaquèrent alors au camp de Quintus Tullius Cicero, lequel ne dût son salut qu'à l'intervention de César.
● L'époque gallo-romaine
Après la conquête romaine, les Ceutrons ne furent plus évoqués. Tout porte à croire qu'ils furent très rapidement amalgamés aux Nerviens pour ne constituer qu'une seule cité.
Sources littéraires anciennes
César, Gaule des Gaules, V, 39 :"[Les Nerviens] Ayant donc sur-le-champ envoyé des courriers aux Ceutrons, aux Grudii, aux Lévaques, aux Pleumoxii, aux Geidumnes, peuples qui sont tous dans leur dépendance, ils rassemblent le plus de troupes qu'ils peuvent ; et volent à l'improviste aux quartiers de Cicéron, avant que le bruit de la mort de Titurius soit parvenu jusqu'à lui. Il arriva, ce qui était inévitable, que quelques soldats occupés à faire du bois pour les fascines, et répandus dans les forêts, furent séparés de leur corps par la soudaine irruption des cavaliers ennemis et enveloppés de toutes parts. Un nombre considérable d'Éburons, de Nerviens, d'Atuatuques ainsi que leurs alliés et auxiliaires, viennent ensuite attaquer la légion. Nos soldats courent sur-le-champ aux armes et bordent le retranchement. Ils eurent ce jour-là beaucoup de peine à résister à des ennemis qui avaient mis tout leur espoir dans la promptitude de leur attaque, et qui se flattaient, en remportant cette victoire, d'être désormais invincibles."