Peuple établi au niveau du cours supérieur du Guadiana, et ayant pour capitale Althéa. Les Olcades furent vaincus sur les bords du Tage avec les Carpetani et les Vaccaei par Hannibal, avant que ce dernier ne s'attaque à Sagunte, ville alliée des romains.
Étienne de Byzance, Ethniques, 73 :"Althaia : ville des Olkades. Les Olkades sont un peuple d'Ibérie, voisins de Carthage, ville que l'on appelait aussi Ville‐Neuve. L'ethnique est Althaiaios, formé comme Aiaios, ou bien Althaiatês ou Althaianos. Nous trouvons dans les oeuvres de Démétrios : Althaiea."
Étienne de Byzance, Ethniques, 489 :"Olkades : formé comme Arkades, peuple ibérique, de ceux qui sont en deçà du fleuve Ibêr. Polybe, dans le 3e livre."
Polybe, Histoire générale, III, 13 :"À peine revêtu du commandement, Annibal s'occupa de soumettre les Olcades. Il alla placer son camp sous les murs d'Althaea, la plus forte de leurs places, et ses attaques furent si vives, si pressantes, qu'il l'eut bientôt prise. Les autres peuplades, frappées de terreur, se livrèrent aux Carthaginois. Annibal rançonna bon nombre de villes , et chargé d'or, se rendit à Carthagène pour y passer l'hiver."
Polybe, Histoire générale, III, 14 :"Aux Carpétans s'étaient unis leurs voisins, excités déjà par les exilés Olcades, et échauffés encore par quelques citoyens d'Elmantique échappés à l'ennemi. Si les Carthaginois avaient été forcés de combattre contre eux en bataille rangée, ils eussent été infailliblement vaincus. Mais Annibal, en mettant, par une retraite savamment combinée, le Tage entre eux et lui, et en ne les attaquant qu'au passage du fleuve, fit si bien, que, protégé parle Tage et par ses éléphants, qui s'élevaient au nombre de quarante, tout, contre l'attente générale, réussit au gré de ses désirs."
Polybe, Histoire générale, III, 33 :"Enfin, il pourvut à la sûreté de l'Afrique. Par une adroite et intelligente combinaison, il fit passer les soldats d'Afrique en Espagne, et ceux d'Espagne en Afrique ; et ainsi enchaîna les deux peuples dans les liens d'une mutuelle fidélité. Les peuplades envoyées en Afrique furent les Tbersites, les Mastiens, les Ibères montagnards et les Olcades. Elles formaient en tout douze cents cavaliers et treize mille huit cent cinquante fantassins. Ajoutons à cela les Baléares, proprement dits frondeurs, à qui l'usage de la fronde a mérité ce nom, aussi bien qu'à leur île. Ces troupes pour la plupart furent cantonnées dans la Métagonie, en Afrique ; les autres furent envoyées à Carthage."
Tite-Live, Histoire romaine, XXI, 5 :"Du jour même où il fut nommé général, il sembla que l'Italie lui avait été assignée pour département, et qu'il devait porter la guerre contre Rome. Convaincu qu'il ne fallait pas perdre un moment, de peur que, s'il hésitait, il ne succombât, comme Amilcar, son père, comme Hasdrubal, à quelque coup du sort, il résolut d'attaquer Sagonte. Mais, comme le siège de cette ville devait infailliblement attirer sur lui les armes romaines, il marcha d'abord contre les Olcades, nation située au-delà de l'Hèbre, et qui se trouvait dans le lot des Carthaginois plutôt que dans leur dépendance ; il voulait paraître ne pas attaquer Sagonte, mais être comme entraîné à lui faire la guerre par suite de ses conquêtes et de la soumission des peuples voisins. Cartala, cité opulente, capitale des Olcades, est prise et pillée. Frappées de terreur, les places moins importantes se soumettent au vainqueur, qui leur impose un tribut. L'armée triomphante, chargée d'un riche butin, alla prendre ses quartiers d'hiver à Carthagène."