Hérakléos (non localisé, entre Nice et Monaco)

Hérakléos (non localisé, entre Nice et Monaco)

Hérakléos / Ἡρακλἐους - Ptolémée mentionne dans sa Géographie (III , 1) un port qu'il nomme Ἡρακλἐους λιμήν (" le port d'Héraklès ") qu'il situe entre Νίκαια (Nice) et Τρόπαια Σεβαστου (la Turbie). Ce toponyme dérive du théonyme grec Ηράκλειος (Héraklès), bien connu pour ses exploits dans la région. Un problème se pose alors ; à L'instar de Strabon (Géographie, IV, 6, 3) qui désigne l'actuelle Monaco sous la forme Μονοίκου λιμὴν, tous précisent qu'il y a dans cette même localité le ἱερὸν Ἡρακλέους Μονοίκου καλουμένου ("temple d'Héraklès dit Monoecus"). Le port d'Héraklès semble être confondu avec Μονοίκου. Lucain (Pharsale, I), précise même que "le port qui, sous le nom sacré d'Hercule [...]". Or dans sa Géographie, Ptolémée distingue Ἡρακλἐους λιμήν de Μονοίκου λιμήν, qu'il place de part et d'autre de Τρόπαια Σεβαστου (la Turbie). S'agît-il d'une simple erreur de Ptolémée ? On note en effet que Ptolémée ne mentionne par dans son volume de la Géographie spécifique à la Κελτογαλατίας Ναρβωνησίας (" Celtogalatie Narbonnaise ") le port que l'Itinéraire d'Antonin (505,4 et 505,6) nomme Heraclia Caccabaria (Cavalaire).

Strabon, Géographie, IV, 6, 3 : "Le port de Monoecus ne saurait contenir beaucoup de bâtiments ni des bâtiments d'un fort tonnage. Il s'y trouve un temple d'Hercule dit Monoecus : d'où l'on peut inférer que le littoral Massaliotique s'étendait naguère jusque-là. La distance jusqu'à Antipolis est d'un peu plus de 200 stades."

Lucain, Pharsale, I : "Le paisible Atax se réjouit de ne plus porter les barques romaines, et le Varus d'être devenu la limite de l'Italie. On quitte le port qui, sous le nom sacré d'Hercule, resserre la mer entre ses rochers creux."

Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XV, 10, 9 : "La plus ancienne est l'oeuvre de l'Hercule thébain; et ce travail fut à peine un temps d'arrêt pour le héros, lorsqu'il courait donner la mort à Géryon et à Taurisque. Cette voie longe les Alpes maritimes, auxquelles Hercule donna le nom d'Alpes Grecques. La citadelle et le port de Monoecus sont encore d'éternels monuments de son passage dans ces contrées. "

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Encyclopédie de l'Arbre Celtique