Marcus Claudius Marcellus et Lucius Furius Purpureo ravagent une partie du territoire des Boïens [-196]
Marcus Claudius Marcellus et Lucius Furius Purpureo ravagent une partie du territoire des Boïens (196 av. J.-C.)
Alors que Marcus Claudius Marcellus venait de pacifier les Insubres, son collègue, le consul Lucius Furius Purpureo entra sur le territoire des Boïens depuis l'Ombrie et le canton de Sapis. Craignant de subir le même sort que le préfet des alliés Caius Ampius en 201 av. J.-C., il s'éloigna de Castrum Mutilum (Modigliana), il s'enfonça dans le territoire des Boïens par la plaine du Pô, en vue de rejoindre Marcus Claudius Marcellus. Tite-Live ne l'indique pas clairement, mais ce choix implique que le consul savait que les Boïens privilégiaient les embuscades à couverts, aux batailles rangées dans des régions dégagées (Histoire romaine, XXXIII, 37).
La réunion des armées consulaires dut se faire quelque part entre la colonie romaine de Cremona (Crémone) et Felsina (Bologne). A partir de là, les deux consuls dévastèrent une portion du territoire des Boïens, correspondant très certainement à sa moitié occidentale, jusqu'à Felsina. Cette dernière ville fut prise, de même qu'un certain nombre d'autres places-fortes. Dans ce même passage, Tite-Live indique la jeunesse de ce peuple s'était livrée à des pillages, ce qui constitua très certainement le casus belli. Le même auteur indique cependant que les Romains ne purent les affronter, puisque ceux-ci s'étaient repliés dans des forêts impénétrables (Histoire romaine, XXXIII, 37).
Tite-Live, Histoire romaine, XXXIII, 37 :"Marcellus venait d'éprouver ces alternatives de revers et de succès, lorsque l'autre consul, L. Furius Purpurio, pénétra chez les Boiens par le canton de Sapis. Il approchait de Castrum Mutilum mais, craignant d'être enveloppé à la fois par les Boiens et les Ligures, il retourna sur ses pas et fit un grand détour par la plaine, où il ne courait aucun danger, pour rejoindre son collègue. Les deux armées réunies parcoururent d'abord et dévastèrent le territoire des Boiens jusqu'à Felsina : cette ville, ainsi que les autres places fortes et presque tous les Boiens se soumirent, à l'exception de la jeunesse, qui avait pris les armes pour faire du butin et qui, en ce moment, était retirée dans des forêts impénétrables. Les consuls passèrent ensuite chez les Ligures."