Rhenos - Une des Élégies de Properce nous apprend que le chef gaulois Viridomaros, vaincu par Marcellus en 222 av. J.-C. se vantait d'être le descendant du Rhin lui-même. Le Dieu Rhenos a fait l'objet de plusieurs dédicaces à Eschenz (Canton de Thurgovie, Suisse), Remagen (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), Strasbourg (Bas-Rhin) et Vechten (Bunnik, province d'Utrecht, Pays-Bas). Le nom du Rhin basé sur le terme *renos, qui signifie littéralement "la rivière, le fleuve". Dans le cas présent, Rhenos est le Rhin déifié, et non le dieu des rivières.
Sources littéraires anciennes
Properce, Élégies, IV, 10 :"Claudius arrêta les Gaulois qui avaient traversé l'Éridan, et rapporta, à son tour, le vaste bouclier de leur prince Viridomaros, qui se vantait d'avoir pour aïeul le Rhin lui-même."
Inscription de Eschenz (CIL 13, 5255) [F]LVM(INI) RHENO PRO SALVTE Q(VINTI) SPICI CERIA[LIS ...]
"Au fleuve Rhenus. Pour le salut de Quintus Spicus Cerialis [...]."
Inscription de Remagen (CIL 13, 7790) I(OVI) O(PTIMO) M(AXIMO) ET GENIO LOCI ET RHENO CL(AVDIVS) MARCELLINVS B(ENE)<F=I>(ICIARIVS) CO(N)S(VLARIS) V(OTVM) S(OLVIT) L(IBENS) M(ERITO) IMP(ERATORE) COMMODO VI CO(N)S(VLE)
"À Jupiter le très bon, le très grand, et au Génie du lieu et à Rhenus. Claudius Marcellinus, bénéficiaire consulaire, s'est acquitté de son voeu, de bon gré, comme il se doit, l'empereur (Lucius Aelius Aurelius) Commodus (6e consulat) étant consul."
"À Jupiter le très bon, le très grand, et au Génie du lieu (et) au fleuve Rhenus. Titus Flavius [...], bénéficiaire du consulaire Salvius Iulianus, s'est acquitté de son voeu, de bon gré, comme il se doit."
Inscription de Strasbourg (AE 1969/70, 434) RHENO PATRI OPPIVS SEVERVS LEG(ATVS) AVG(VSTI)
"Au Père Rhenus. Oppius Severus, légat d'Auguste."
Inscription de Vechten (Bunnik) (CIL 13, 8810 ; AE 1905, 226) I(OVI) O(PTIMO) M(AXIMO) DIS PATRIIS ET PRAESIDIBVS HVIVS LOCI OCEANIQVE ET R(H)ENO Q(VINTVS) MARC(VS) GALLIANVS LEG(ATVS) LEG(IONIS) XXX V(LPIAE) V(ICTRICIS) PRO SALVTE SVA ET SVORVM V(OTVM) S(OLVIT) M(ERITO)
"À Jupiter le très bon, le très grand, aux dieux des Pères, et à ceux qui président ces lieux, ainsi qu'Oceanus et à Rhenus. Quintus Marcus Gallianus, légat de la légion XXX Ulpia Victrix, pour son propre salut et le leur, s'est acquitté de son voeu, comme il se doit."
Inscription de Vechten (Bunnik) (CIL 13, 8811) [IN H]O[N(OREM) DOMVS DI]V[I]NA[E I(OVI) O(PTIMO) M(AXIMO)] IVNONI REGINAE ET MINERVAE SANCTAE GENIO HVIVSQVE LOCI NEPTVNO OCEANO ET RHENO DIS OMNIBVS DEABVSQVE PRO SALVTE D[O]M[I]N(I) MARCI [[[AVRELLI ANTONINI P(II) F(ELICIS) AVG(VSTI) DIVI]]] ANTONINI [[[MAGNI F(ILII) DIVI SEVERI NEP(OTIS)] …... LEG(ATVS) [AVG(VSTI) N(OSTRI)] LEG(IONIS)]] I M(INERVIAE) [[[ANTONINIANAE]]] P(IAE) F(IDELIS) [ARAM DICA]VIT
"En l'honneur de la Maison divine. À Jupiter le très bon, le très grand, à Junon-Regina et à la sainte Minerve, au Génie de ce lieu, à Neptune-Oceanus et à Rhenus, à tous les dieux et à toutes les déesses. Pour le salut de notre seigneur Marcus Aurelius Antoninus, pieux, chéri des dieux, fils du divin Antoninus le grand, petit-fils du divin Severus. […] légat de la légion I Minerva Antoniniana Pia Fidelis, a dédié cet autel."