C'est lors de fouilles précédant la construction d'immeubles, dirigées par A.-M. Romeuf et M. Dumontet de 1968 à 1971, que fut mis en évidence un sanctuaire de source au lieu-dit "la source des roches" à Chamalières (banlieue ouest de Clermont-Ferrand). Ce sont des milliers d'ex-voto anatomiques en bois qui ont été ainsi découverts dans le pourtour de la source. Ces ex-voto anthropomorphiques (les représentations animales y sont ici très rares), représentent des hommes et des femmes, soit en buste, soit complet. mais aussi des parties du corps (bras, jambes, têtes, yeux, etc...).
La présence de monnaies et de céramiques permet de dater la majorité de ces dépôts de la fin du Ier siècle av. J,-C. aux environs de 70 ap. J.-C. Mais le sanctuaire est utilisé de manière nettement moins soutenue jusqu'au début du IIème siècle ap. J.-C.
La plus grosse surprise a été la découverte, faite en 1971 par Mademoiselle Lapeyre, d'une tablette de plomb contenant une inscription en cursive latine en langue gauloise. Ce texte à caractère magique (defixio) invoque une divinité celtique nommée Maponos. Il est toutefois peu probant que le sanctuaire fut consacré à ce dieu capable d'user de "magie infernale", alors que le grand nombre d'ex-voto indiqueraient plutöt une divinité guérisseuse. (voir : Le plomb de Chamalières).
Une étude archéobotanique a démontré la prèsence d'une chênaie autour de la source. Ce qui fait dire à L. Péchoux, "l'hypothèse d'un bois sacré n'est donc pas a exclure" (Péchoux, 2010). Il est possible, comme le suggère I. Fauduet, que les ex-voto étaient fabriqués sur place (Fauduet, 2010). Mais la très grande majorité de ceux-ci (90%) sont en hétre, la matière première n'est par contre pas locale.