Scaldis - Nom antique de l'Escaut, mentionné pour la première fois par César (Commentaires de la Guerre des Gaules, VI, 33) à l'occasion d'une campagne menée contre Ambiorix. César voyait dans l'Escaut un affluent de la Meuse, ce qui peut paraître étonnant. La géographie de l'embouchure de la Meuse n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui. Il s'avère que jusqu'au XVIe siècle, la Vieille Meuse communiquait avec l'Escaut. L'Escaut constituerait, selon Pline (Histoire Naturelle, IV, 105), la limite occidentale de l'aire de peuplement germanique.
Jules César, La guerre des gaules, VI, 33 : "Partageant l'armée, il fait partir T. Labiénus, avec trois légions, vers l'Océan, dans le pays qui touche aux Ménapes ; il envoie C. Trébonius, avec le même nombre de légions, vers les contrées voisines des Atuatuques, avec ordre de les ravager. Il arrête de marcher en personne avec les trois autres, vers le fleuve Scaldis, qui se jette dans la Mosa, et de gagner l'extrémité des Ardennes, où il entendait dire qu'Ambiorix s'était retiré avec un petit nombre de cavaliers."
Pline, Histoire Naturelle, IV, 105 : "Toute cette côte, jusqu'au Scaldis, est habitée par des nations Germaniques, et la dimension n'en peut guère être donnée, tant les divergences de ceux qui en ont parlé sont excessives"