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Approche du symbolisme celtiqueModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Approche du symbolisme celtiqueBonjour
Précision nécessaire : Il s'agit bien d'une approche du symbolisme ancien des peuples celtiques sur lequel nous connaissons peu de choses et non pas ce que l'imagination leur a prêté depuis le 17° siècle. Les informations, même contradictoires de chacun à ce sujet sont des plus intéressantes. Je commence : Suite à un fil de Thierry concernant un rituel mortuaire potentiellement dédié aux 4 éléments j'ai un peu fouiné. Guyonvarc'h a apporté de l'eau à mon moulin et qu'un tel symbolisme devait être trinaire : ciel, feu, terre... L'eau, d'après un texte ancien sur les croyances des celtes étant l'élément primordial dont tout est issu et où tout doit revenir à la fin. Le solvant universel en quelque sorte. Il y a des éléments chez les pré-socratique qui sont très intéressants lorsqu'ils tentent de définir l'élément primordial. Petit essai de symbolisme "naturaliste" Il ne s'agit pas de voir dans ces trois termes des "éléments" comme air, feu, terre qui sont, je pense, des termes spéculatifs bien plus tardifs et plus complexes qui ne sont pas nécessaires pour développer un haut niveau de spéculation philosophique ou même théologique. - La terre est double, surface et intériorité, la surface porte les êtres vivants et l'intériorité nourrit les racines, fait germer les graines et "reçoit" les morts comme des graines pour qu'ils "renaissent" à l'autre monde. Sans oublier le "don" des sources et aussi celui du feu par les sources chaudes et les volcans. Elle est soumise au ciel, se développe avec l'eau du ciel, brûle sous le feu du ciel. - Le ciel est lui aussi double, diurne et nocturne ; le ciel blanc, le ciel noir. Nous savons que l'année était balancée ainsi entre la période claire jusqu'à Samain et la période sombre jusqu'à Belteine. Samain étant de loin la "fête" la plus importante et significative car elle ouvrait les sid et l'autre monde qui était plus signifiant et plus important pour les celtes que le monde que j'oserais dire "ordinaire". Le ciel diurne est rythmé par le soleil et ses déclinaisons au dessus de l'horizon apportant chaleur ou froidure, un rythme lent, annuel. Le ciel nocture est dominé par la lune, au rythme rapide lié aux cycles féminins, aux marées, à la végétation et donc à l'agriculture. Il y a eu un grand effort en ces temps et même avant les celtes (stonehenge I)pour accorder ces deux rythmes et définir une "grande année" (Calendrier de Coligny). Le ciel est aussi le domaine des oiseaux et l'on connaît leur importance dans les mythes celtique. L'appel vers l'autre monde ne se fait pas seulement par une belle jeune femme à proximité d'un tertre mais aussi par des oiseaux de longue migration nordique (cygnes, oies sauvages, grues...) - Le feu est double lui aussi, préservateur (cuisson, chaleur) et destructeur (incendies et guerres). Le feu maîtrisé est de domaine druidique, il préside aux sacrifices qui relient la terre au ciel dans un effort ascendant et polaire. C'est aussi le feu secret des forgerons du bronze et du fer, des maîtres artisans. Bon, je développe pas trop, celà devrait suffire à lancer un fil intéressant Dites-moi, SURTOUT si vous êtes pas d'accord, les erreurs d'information sont funestes à un raisonnement. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Muskull,
le symbolisme n'est pas mon fort. Je prends note que tu insistes sur la double polarité de chaque élément, comme les Indo-européens l'on fait. Il s'agt d'une opposition de contraires, liés indissolublement : le jour ne se conçoit qu'avec la nuit... Jean Haudry l'a fait également, opposant un ciel-diurne clair et un ciel-nocturne sombre, auxquels il ajoute des aurores rouges. Il rattache la tripartition à ces trois couleurs. La tripartition aurait cette origine "cosmique". Sans doute en rapport avec ce que disait Dumézil, sur la tripartition "sociale et cosmique". Bernard Sergent trouve l'argument difficilement acceptable : origine, sûrement pas, rattachement ultérieur, pourquoi pas ? Jean Haudry : La religion cosmique des Indo-européens, Archè 1987. Bernard Sergent : Les Indo-européens, histoire, langues, mythes ; Bibliothèque scientifique Payot, 1995. mikhail
Merci Mikhail
C'est vrai que "l'aurore aux doigts de rose" d'Homère et les flamboyements des ciels aux couchants évoquent le feu. Combien au bout du voyage ont vu le soleil tomber dans l'océan et en ce "bout du monde" ont entendu parler de l'île qui est pour moi un héritage antécédent des celtes bien terriens. Muskull / Thomas Colin
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Intéressante initiative, Muskull.
Je note toutefois que l'eau n'est pas seulement primordiale : elle est là , et bien là , au quotidien, comme un des éléments fondamentaux de l'univers. Il est difficile de croire que les Celtes (ou plutôt les Druides) l'aient exclue de leurs considérations métaphysiques. Je ne crois pas qu'ils ne voyaient les choses que par trois : la division de l'Irlande en quatre (plus le Centre), avec tous ses développements, montre que le 4 était très important également. Et on a des traces d'une géographie sacrée similaire en Gaule (les Bituriges...). En outre, je crois abusif de réduire ou d'assimiler l'élément air au Ciel. Le Ciel est autre chose que l'air, même s'il y a un lien analogique évident entre les deux. En tant qu'un des symboles de l'Autre Monde, le Ciel contient en lui tout ce que contient l'univers, la manifestation. C'est pourquoi, à mon avis, on peut y voir la tripartitition de Haudry, citée par mikhail. On peut voir aussi dans le Ciel les quatre éléments : l'air qui remplit l'espace ; la terre qui est la nuit, nourricière, féminine, liée à la lune et à l'agriculture (tu l'as dit) ; le feu de l'aurore, mais aussi de la foudre ; et l'eau de la pluie. N'oublions pas enfin que toutes les traditions évoquent un cinquième élément (akasha en Inde), qu'on traduit parfois par "éther", ou "espace", et qui existe en mode celtique (la "farine de l'air"). En réalité, le symbolisme ouvre sur de multiples interprétations qui, loin de s'exclure les unes les autres, se juxtaposent au contraire dans une multitudes de sens, tous aussi "vrais" les uns que les autres. On peut voir au moins trois de ces niveaux d'interprétation : - niveau cosmologique ou « supérieur », le Ciel ou l'Autre Monde : les récits mettent en scène les grands principes cosmologiques qui régissent l'univers, la « manifestation », la « création ». - niveau "historique", terrestre : à ce niveau, l'Irlande est un condensé de l'univers, et une projection de l'Autre Monde. Par exemple, son partage royal entre Eber Donn (« le Sombre ») et Eremon Finn (« le Blanc ») est alors celui qui oppose et réunit Mitra et Varuna, le jour et la nuit. L'histoire mythique de l'Irlande à partir de la cinquième invasion, celle des Fils de Mil, peut être envisagée comme une cosmologie en soi. Dans cette perspective, et comme une conséquence de cette analogie entre le "royaume" et l'Autre Monde divin, l'organisation sociale est susceptible de subir les mêmes structures, issues du développement de la manifestation. - niveau individuel ou « intérieur » : les mêmes principes qui régissent l'univers comme le corps social, gouvernent également l'homme, en vertu du principe du microcosme, image du macrocosme (« Ce qui est en Haut est comme ce qui est en Bas »). La spiritualité individuelle consiste alors à établir en soi-même la Souveraineté, l'Empire intérieur, à « prendre contact » ou à découvrir ce qui, en soi, relève du divin, à prendre conscience, au final, de l'identité du Soi et du Divin (« Je suis Cela », disent les Hindous). Intégrer les récits mythiques, c'est donc entreprendre cette démarche de réintégration du Divin. Parvenir à cette réintégration, c'est la Connaissance. Il y a fort à parier que le druide, à l'époque traditionnelle, était conscient de ces différents niveaux de compréhension, et que son apprentissage ne consistait pas simplement à apprendre par coeur des dizaines de récits, mais également à en méditer le sens et à le réaliser en soi. A suivre... Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Salut à tous,
beau fil Fergus Bodu, excellente synthèse ! J'espère qu'Elanis aura le temps de lire ça : ça va la faire "rebondir "au "vu" de ce qu' a chanté Bardos, en terre biturige, dimanche dernier à Argantomagus. sed... Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Zut ! J'ai raté Bardos à Argantomagus !...
Fergus
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Bonjour
Yep Sed ! Déjà la synthèse ? On vient à peine de commencer Fergus, ce n'était pas ma pensée d'écarter l'eau mais de la considérer comme un élément plus fondamental que les trois autres, "englobant" en quelque sorte. Dans un shéma, elle figurerait un cercle autour d'un triangle (ou d'un triskel). Si l'on se base sur la thèse trifonctionnelle, elle serait la souveraineté, la coupe. D'essence féminine reliée aux cycles lunaires elle est directement liée à la vie et en est la substance la plus nécessaire. La quasi totalité des figures féminines des mythes celtiques sont liées à l'eau (sources, rivières, mer). Dans son état le plus subtil, l'on pourrait voir l'Akasha védique que tu signales et qui "porte" l'ensemble de la manifestation. Le trinaire que je signalais est "vertical", la terre "en bas", le ciel qui domine et le feu qui les réunit, ascendant ou descendant (feu des hommes, feu du ciel). Une symbolique quaternaire est horizontale avec les quatres directions spaciales et les éventuels éléments s'y rattachant. Cette symbolique existe dans la quasi totalité des traditions. L'Est : la naissance, le Sud : la maturité ou l'apogée, l'Ouest : la mort. Au Nord : le pôle, l'axe immobile du ciel, de la grande roue cosmique. Il est intéressant de signaler que dans beaucoup de cosmogonies anciennes, le monde est entouré par un océan sans bornes et sans terres sinon celles de l'autre monde. Ce carré est évidemment centré (la quintessence), où l'on peut voir la conscience humaine et ses trois niveaux que tu signales et le carré se décline sur ces trois niveaux par l'élévation de l'enseignement qui est représenté évidemment par le feu dans le trinaire vertical, l'élément sacerdotal. Le ciel est la demeure des dieux lumineux, il y a en fait très peu de dieux sombres dans les mythes celtiques. La terre est le domaine humain, les terres de l'autre monde représentent son état le plus subtil. Son état intermédiaire est celui, fluctuant, du combat pour la connaissance, une terre intérieure où la lutte se fait, non contre le monde, mais contre soi-même. Ce travail est d'harmoniser son propre désordre avec l'ordre (dans le sens organisation) céleste. Il devait y avoir dans les traditions orales druidiques des milliers de vers signifiants les étapes de ce "voyage" comme dans les autres traditions dont nous avons trace. Mais ce "corpus" était adapté aux humains de cette époque et s'adaptait continuellement du fait qu'il était d'essence orale. Le fait qu'une tradition soit écrite la fige irrémédiablement et nous voyons à l'heure actuelle des humains suivre des principes et préceptes faits pour des sociétés d'il y a 1000 ans voir plus, autant dire inefficaces dans le monde contemporain. Dernière édition par Muskull le Mar 29 Juil, 2003 19:48, édité 1 fois.
Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Muskull, les 3 niveaux d'interprétation énoncés aussi clairement par Bodu
constituent bien de mon point de vue une synthèse, même en quelques lignes. Bodu, j'aurais dû te le rappeler vu que c'est pas loin de chez toi, désolé, la semaine a été un peu mouvementée. sed... Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
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Chers tous
ça fait un bail que je ne me suis pas manifestée sur l'Arbre... ! je lis de temps à autres, mais en toute honnêteté, je ne suis pas très motivée pour participer : c'et sûrement dû à l'été j'ai la flemme de m'investir ! et de réfléchir ! Bref, je "rebondis" sur ce qui a été dit : en effet le thème des 5 éléments me "parle"... et plus encore la correspondance entre les 5 sens et les 5 éléments, riche d'enseignements. à + ::: Elanis :::
En effet, l'oralité n'empêche pas la préservation fidèle du fond traditionnel. C'est la forme qui s'adapte. Le ternaire vertical se trouve aussi dans toutes les traditions, avec quelques variantes : terre, air, ciel, ou bien : enfers, terre, ciel. Mentionnons aussi les Enfers, Purgatoire, Paradis de la Divine Comédie de Dante. Le quaternaire est horizontal parce que le carré c'est la terre (géographique, pas élémentale).
Tu veux dire qu'aucune religion, ou spiritualité, vieille de plus de mille ans, n'est efficace aujourd'hui ? Le bouddhisme a 2500 ans, et, crois moi, il y a là quelque chose de bigrement efficace ! Tradition vivante, diverse et riche de l'expérience réelle de dizaines de générations. Sed, je n'aurais pas pu y aller de toutes façons. C'est partie remise. Elanis, mes salutations amicales... Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Bonjour
Fergus, il me semble que nous avons déjà discuté sur ce sujet. Certaines religions très anciennes ont gardé leur enseignement intérieur, comme le bouddhisme. Ce "sens vital" qui leur a permit de se transmettre avec la même efficacité aux ères successives. Beaucoup d'autres religions l'ont perdu et ont cessé d'évoluer. Le "succès" de cette tradition en occident est d'ailleurs tout à fait remarquable comme sont aussi remarquables les livres des maîtres actuels adaptant leur tradition à l'occident. Mais on est un peu "hors sujet" pour ce fil Elanis ??? Ben moi je rebondis plus du tout là "la correspondance entre les 5 sens et les 5 éléments" ? Oui, mais encore, "c'est un peu court..." dirait Cyrano, pourrais-tu forcer un peu ta langueur estivale et nous en dire un peu plus ? Please... Sur le symbolisme de l'eau, Kruta écrit une chose intéressante : En Irlande du moins, les corps, ou simplement les têtes des ennemis vaincus étaient jetés dans des lacs avec leurs armes. Sur le continent, l'on a retrouvé aussi beaucoup d'armes le plus souvent liées ou dans des sacs, lors de draguage de rivières. Il semble y avoir là une procédure commune que l'on retrouve dans le mythe d'Artus vaincu qui jette son épée dans l'eau. Nous savons que Jung dans ses travaux sur les mythologies considérait l'eau comme les forces inconscientes de la psychée, dissolvantes et maturantes. Pour les alchimistes médiévaux, l'eau purifiée encore et encore est le solvant universel et cela est vérifié par la science moderne "L'eau régale", l'eau royale qui dissous même l'or, le plus incorruptible des métaux. Nous pouvons donc, sans trop nous aventurer, penser que pour les celtes anciens, l'eau symbolisait la souveraineté, la féminité essentielle et le don de vie, matriciant et matriciel. J'ai lu sur le forum, de Sed je crois, que les brahmanes avaient un interdit ne leur permettant pas de traverser l'eau, qu'en est-il exactement ? Cela semble lié à cette nature de solvant... Muskull / Thomas Colin
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Bonjour
C'est le principe de la souveraineté (ici guerrière), d'offrir le pouvoir à celui qui en est digne et de le reprendre quand le temps est venu. Rappelons la Morrigane, déesse de la guerre, qui lave les guerriers morts dans une rivière. Nous retrouvons ces trois aspects de l'eau dans un texte du Rig Véda : Vous, les eaux qui réconfortez, apportez-nous la force, la grandeur, la joie, la vision ! ... Souveraines des merveilles, régentes des peuples, les Eaux ! Je leur demande remède. ... Vous les Eaux, donnez sa plénitude au remède Afin qu'il soit une cuirasse pour mon corps... ... Vous les Eaux, emportez ceci, ce péché quel qu'il soit que j'ai commis, ce tort que j'ai fait à qui que ce soit, ce serment mensonger que j'ai prêté. (trad. J.Varenne) Les eaux apportent vie, force et pureté, tant dans le domaine physique que spirituel. Un texte de Jallaluddin Rumi, un poète persan : L'oeil de la mer est une chose, l'écume en est une autre. Laisse là l'écume et regarde avec l'oeil de la mer. Jour et nuit se meuvent les flocons d'écume qui proviennent de la mer, Tu vois l'écume, non la mer, comme c'est étrange ! Nous nous heurtons les uns aux autres comme des barques, Nos yeux sont aveuglés bien que nous nous trouvions dans l'eau claire. O toi qui t'es endormi dans le bateau du corps, Tu as vu l'eau, contemple l'Eau de l'eau. L'eau a une Eau qui la pousse, L'esprit a un Esprit qui l'appelle. Dans cette très belle symbolique, Rumi compare l'écume de la mer à la "manifestation" et invite à aller "au delà " de cette vision matérielle. Cette Eau de l'eau est l'élément primordial duquel tout est né, assimilé à L'Akasha ou Ether que signalaient Elanis et Fergus auparavant. Tolkien, qui est beaucoup plus qu'un romancier, nous parle du chant créateur de ses "anges" (in Silmarillion) sur lequel tout s'est créé. Nous retrouvons ce chant dans beaucoup de traditions et mythes (Pythagore, Orphée...) sur lequel tentent de s'accorder les chants des humains, comme par exemple les chants védiques. Il est tout a fait certain que la tradition druidique avait de tels chants pour "s'accorder aux puissances lumineuses" mais, hélas, il ne nous reste des bardes que des chants et des lamentations guerrières. Muskull / Thomas Colin
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Peux-tu préciser, Muskull, ce que la science moderne dit du pouvoir de solvant de l'eau purifiée ? Fergus
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Bonjour Fergus
Mikhail pourrait répondre certainement mieux que moi mais je t'invite à aller voir ce site : http://www.auteuil.cnrs-dir.fr/cw/dossi ... ature.html. En physico-chimie l'eau est un corps étrange qui réagit, par exemple, au chaud et au froid très différemment des autres corps simples. Les auteurs anciens se sont beaucoup moqués de Pythéas parce qu'il parlait d'une "mer molle et lourde aux rames" dans les parages nordiques. La mer était dans une phase particulière juste avant de former de la glace. Nous savons que les ions négatifs dans le corps induisent fatigue et lourdeur d'esprit. Les alchimistes savaient "concocter" une eau polarisée qui les éliminaient par dissolution. De là cette légende de l'eau de jouvence et de l'effet bénéfique de la rosée au nouveau soleil. Les parages des côtes atlantiques, quand les photons solaires interagissent sur les aérosols des embruns sont tout aussi toniques et "purifiants". De même les abords de cascades et aussi certaines pluies où l'on voit des arcs en ciels... C'est poétique et scientifique à la fois Muskull / Thomas Colin
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