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Trois couleurs...ou quatre ?Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Trois couleurs...ou quatre ?Je poursuis donc mes comparaisons interrogatives entre tradition celtique et alchimie.
Si je ne me trompe, aux trois fonctions traditionnelles -sacerdotale, guerrière et productrice- correspondent, dans le contexte indo-européen, trois couleurs, à savoir, respectivement : le Blanc, le Rouge et le Noir, non ? Je relève notamment cette réponse faite par Déirdré à Leborcham dans l'Histoire de Déirdré : Le seul homme que j'aimerais serait celui qui aurait sur lui ces trois couleurs : la chevelure comme le corbeau, le joue comme le sang et le corps comme la neige. On retrouve bien là , les trois couleurs "fonctionnelles". En alchimie, on retrouve également ces trois couleurs associées (plus le jaune) sous les formes suivantes (Psychologie et Alchimie, Jung, Buchet/Chastel, 1970, p.301-303) : Nigredo ou Noir : état initial, qui est ou présent dès le début en tant que qualité de la prima materia (matière primordiale), du chaos ou de la masse confuse, ou produit par la décomposition. A ce Noir succède le lavage qui conduit immédiatement au blanc ou albedo (et je ne veux pas entendre de plaisanteries sur tel ou tel produit à lessiver !!! ). Albedo ou Blanc : qui contient toutes les couleurs et conduit à une couleur unique (unité dans la diversité, diversité dans l'unité) "que beaucoup d'alchimistes estimaient autant que si il avait été le but dernier du processus". La transition jusqu'au rouge ou rubedo est formée par le citrinitas, le jaune. Citrinitas ou Jaune : stade intermédiaire entre le blanc et le rouge mais qui semble avoir été supprimé ultérieurement. Rubedo ou Rouge : il est dit que si le blanc peut être comparé à l'aube, le rouge, lui, est le lever du soleil. Avec la mise à l'écart du jaune, on retrouve les trois couleurs essentielles, à la différence près que le rouge semble un aboutissement supérieur au blanc, ce qui constitue une inversion par rapport à l'ordre traditionnel qui veut que la fonction sacerdotale (blanc) soit la première et la fonction guerrière (rouge), la seconde. Si ce n'était cette inversion et l'ajout du jaune mais qui, comme on le voit, semble avoir une importance moindre que les trois autres couleurs, nous retrouverions là les trois couleurs "fonctionnelles" traditionnelles. Toutefois, les quatre couleurs existent bien, semble-t-il, dans la tradition kabbalistique si j'en crois le Grand dictionnaire des symboles et des mythes de Nadia Julien (Marabout, 1997, p.13) et se rapporterait même à Adam. Dans la tradition kabbalistique, le premier Adam représentait la synthèse de l'humanité, renfermant l'âme de tous les hommes à venir, l'unité totale de la vie humaine, en dehors de la vie individuelle. Pour le créer, Dieu rassembla de la terre (=adamah) rouge, noire, blanche et jaune provenant des quatre coins du monde (points cardinaux). Ainsi, son âme était, comme la mèche d'une lampe, composée d'un nombre infini de fils. "Rouge, noire, blanche et jaune"... Dans la tradition kabbalistique, si l'on en croit Nadia Julien, quatre couleurs seraient donc bien associées et non trois, et cela me fait étrangement penser, sans que j'établisse pour autant un lien entre les deux éléments, aux quatre fêtes celtiques dont on distingue la première (Samain), la troisième (Beltaine) et la quatrième (Lugnasad), de la deuxième, Imbolc, comme si la triade se trouvait, dans les deux cas, "encombrée" en quelque sorte, d'un quatrième élément différent, de moindre importance voire un tantinet "dérangeant" pour l'agencement trinitaire et tripartite... Imbolc est une "lustration" ou une purification au sortir des rigueurs de l'hiver. Ne croyons surtout pas que c'est une fête d'ouverture d'année. C'est aussi et surtout le nom archaïque d'une fête pratiquement disparue -faute peut-être d'avoir jamais existé en tant que fête pleine et entière-, à l'époque où se transcrivaient pour la première fois les informations textuelles qui la concernent. (Les fêtes celtiques, Leroux et Guyonvarc'h, Ouest-France Université, 1995). Et aussi : Et au-delà de ces constatations, nous entrerions dans le domaine brumeux et incertain des hypothèses, quitte à conclure que Imbolc est un nom de rite, sans plus, pour une cérémonie d'importance secondaire. (Idem). Et il me semble bien, en effet, avoir rencontré cette hypothèse faisant de Imbolc une fête secondaire par rapport aux trois autres fêtes celtiques (ne pourrait-on en dire autant du quatrième veda, jugé indigne d'être mis sur le même pied que les trois premiers ?). Je ferme la parenthèse sur les fêtes celtiques, dont le but était d'illustrer un autre exemple d'apparente -mais peut-être trompeuse- opposition "3"/"4", dans le contexte celtique. Pour revenir à nos quatre couleurs kabbalistiques se référant à Adam, nous noterons au passage qu'il est difficile de ne pas penser au mythe raciste des quatre prétendues races humaines -blanche, noire, rouge et jaune- qui, même en faisant abstraction des éléments étiques et génétiques- n'a jamais correspondu à aucune réalité physique... Coïncidence ou corruption et détérioration, voire récupération, d'un élément traditionnel ??? Les quatre couleurs nous les retrouvons également chez Dante : Oh ! qu'il me parut une étonnante merveille ! quand je vis trois faces à sa tête : l'une sur le devant et qui était vermeille; Les deux autres, qui s'attachaient à celle-là , s'élevaient sur le milieu de chaque épaule, et se joignant au sommet de la tête, Le visage de droite paraissait jaune et blanc; celui de gauche était de la couleur de ceux qui habitent au lieu où s'engouffre le Nil. (La Divine Comédie, Enfer Chant XXXIV). Ainsi Dante décrit-il Lucifer. On voit encore ici le jaune se glisser entre les trois autres couleurs et s'établir sur le même visage que le blanc, car si il y a quatre couleurs il n'y a bien que trois visages, alors que le rouge est bel et bien cité en premier lieu. Le traducteur, A.Brizeux (1853) ajoute à la confusion en indiquant de manière illogique en bas de page, pour ce qui est des trois têtes de Lucifer : "Représentant les Européens, les Asiatiques et les Africains". Il ne tient là aucun compte du rouge et n'a sans doute pas pu, voulu ou osé évoquer une "quatrième race" de prétendus "peaux-rouges" comme d'autres ne se priveront pas de le faire... On retrouve donc les trois couleurs "fonctionnelles" mais, dirait-on, inversées pour ce qui est du rouge et du blanc; a-t-on une explication ? Encore une fois, comme dans le cas du "roi assoiffé", je m'interroge sur les origines de ces trois couleurs et sur les éventuelles influences qui ont fait qu'on les retrouve dans la tradition "trifonctionnelle" et en Alchimie ? On retrouve également ce jaune qui semble toujours jouer le rôle de "quatrième roue de la charrette" et qui me fait penser, peut-être à tort, à Imbolc et au quatrième veda, ce qui renforcerait l'idée d'une apparente opposition entre "trinité" et "quaternité", non ? Ce jaune a-t-il été retranché des quatre couleurs d'origine, a-t-il au contraire été ajouté ou tout cela, finalement, n'est il que coïncidences ou le résultat d'une "unité spirituelle originelle", d'une "tradition unique" ? Cette quatrième couleur jaune, en tant que couleur associée aux trois autres, est-elle vraiment absente des traditions indo-européennes et, notamment, la tradition celtique ? Ou peut-on, au contraire, la retrouver dans certains récits ? J'ai commencé par la description de Noisé dans l'Histoire de Déirdré et je terminerai par cette description d'Etaine, qui nous révèle peut-être un élément "or", donc "jaune" ou peut-être pas, aux spécialistes de nous donner leur avis , dans la Courtise d'Etaine, donc : Elle était vêtue d'un beau manteau brodé de pourpre claire, avec des broches d'argent et une épingle d'or sur la poitrine. La couleur pourpre est évidente (rouge), l'argent, si l'on se réfère à nouveau à Jung, se rapporte clairement à l'albedo (blanc) qui correspond à la lune "qui doit être encore élevée à l'état de soleil (le rouge comme on l'a vu plus haut) quant à l'or, il se rapporte bien évidemment au jaune (bien que cela ne corresponde pas à la faible importance du citrinitas en alchimie, semble-t-il). Et encore : Elle avait deux tresses de cheveux couleur or sur la tête et quatre fermoirs de chaque côté et une perle d'or au sommet de chaque tresse. Alors la fille dénoua ses cheveux pour les laver et les prit à deux mains, les faisant retomber sur sa poitrine. Ses mains étaient plus blanches que la neige d'une nuit et ses joues plus rouges qu'une digitale. Cette apparente association "jaune/or-blanc-rouge" -à moins que l'on puisse ajouter le noire par la référence à la nuit ?- correspond-t-elle, symboliquement, à l'association "blanc-rouge-noir" chez Noisé ou cela n'est-il en rien comparable ? Je n'affirme évidemment rien -comment et avec quels moyens le pourrais-je d'ailleurs ?- et ne fais que soulever certaines questions peut-être fondées peut-être sans intérêt, sans fondement, à vous de voir... Personnellement, comme dans le cas du roi assoiffé, je me demande toujours si tout cela résulte d'influences, d'une "origine traditionnelle unique", d'une "vérité à multiple visage" ou simplement de coïncidences ne soulignant que des éléments sans véritable rapports entre eux ??? Voilà , voilà ... J'espère susciter réponses, réflexions et autres cogitations dans l'assistance ! Si je ne vous lis plus aujourd'hui, je vous souhaite à tous, d'ores et déjà , une excellente nuit ! Dulovios...
Merci Dul pour ce message très fort et très profond. Il pose des quesiotns fondamentales et justes. Tu mets le doigt sur quelque chose d'important.
Il demanderait une étude très complète sur d'autres traditions. Quelques remarques me viennent, à brûle pourpoint (!). Le rapport du 3 et du 4 est un sujet important, qui semble s'apparenter à la quadrature du cercle (la vraie, pas l'expression familière). La conciliation de ces deux choses, en apparence inconciliables, est une image du but de toute voie spirituelle. Toutes les traditions tentent de représenter ce but ultime sous forme d'un paradoxe, d'une Conjunction Oppositorum, comme dit Jung. Vérité à mille visages, ou origine traditionnelle unique ? Je ne pense pas à une tradition primordiale unique qui aurait historiquement traversé les âges depuis les temps paléolithiques, mais plutôt à une Connaissance commune, bien que variée dans l'expression, et présentant des variantes à cause des diverses contingences géographiques, historiques. La représentation des quatre points cardinaux, associés à quatre couleurs, me semble ressortir du fameux complexe culturel "dravidien" au sens large, c'est-à -dire de la "culture" qui va de l'Inde pré-aryenne à la Mésopotamie, voire à l'Egypte. Les cultures indo-européennes, plus nordiques, me semblent insister sur le 3. La conjugaison des deux introduit parfois une quatrième couleur, comme celle du quatrième varna indien : les Shudra. La prééminence du rouge sur le blanc, en alchimie, me semble importante. C'est une différence fondamentale, j'ai du mal à y voir une pensée commune, même lointaine, avec les couleurs trifonctionnelles... Ce ne sont que quelques remarques immédiates. A réfléchir... Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Bonjour
J'ai trouvé un site intéressant sur la symbolique des couleurs. Il fait le tour de manière succinte de diverses traditions et parle aussi des survivances de ces symboliques dans le monde moderne. http://www.creatic.fr/cic/B022Doc.htm Dans un rite maçonnique sont figurés les deux piliers de la création, rouge à gauche, noir à droite. C'est l'initié qui figure le pilier central blanc couleur du mercure alchimique. Le premier grade porte une écharpe noire, le second une rouge, le troisième une blanche brodée d'or. Les textes rituels parlent de "voie cardiaque" et aussi de "voie du milieu" en relation avec le tronc de l'arbre séphirotique. Ils donnent aussi Martinez de Pasqually comme "créateur" de ces rituels. J'ai lu aussi dans le dico des symboles de C. et G. que lors de célébrations agraires européennes l'on coiffait la dernière gerbe coupée par une tête noire aux lèvres rouges. C'est intéressant vu que dans le rituel de nouvel an persan (norouz), parmi les septs éléments symboliques indispensables figure un oeuf peint en noir où est peint un visage aux lèvres rouges... Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
De quel rite s'agit-il, Muskull ? Il me semble qu'il s'agit d'un rite marginal (martiniste ?). En règle générale, les deux colonnes n'ont pas de couleur particulière, elles figurent l'entrée du Temple de Salomon. Il y a aussi souvent, dans les rites maçonniques, trois autres petites colonnes placées au centre de la loge, sur lesquelles trois lumières sont allumées, et qui figurent les trois vertus : Sagesse, Force, Beauté (où je vois un bel exemple de trifonctionnalité). Fergus
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Je précise que j'ai lu aussi la suite de ce fil, mais je reviens sur les couleurs elles-mêmes : * le blanc et le jaune sont plus ou moins équivalents ; * pas d'autre teinte que le rouge ; * le noir, le bleu, voire le vert semblent équivalents suivant le "canton" indo-européen considéré. Pour Jean Haudry, spécialiste de grammaire indo-européenne et qui a travaillé sur ce problème, les couleurs auraient une origine 'cosmique' : * le blanc est le "Ciel-diurne", dyaus (dieu) ; * le rouge correspond aux aurores, tant celle du matin que celle du soir ; * le noir (et le bleu) correspond à la nuit. On lui a fort justement objecté que cette 'matérialisation' n'était qu'un des aspects possibles, une possiblité, et non comme il le dit un aspect orginel et fondamental. Il évacue quelque peu la dimension symbolique. Jean Haudry La religion cosmique des Indo-Européens Archè, Milan - Paris, 1987 mikhail
Oui, Haudry n'est pas traditionnel : il confond le symbole et le symbolisé. Le blanc n'est pas le symbole du ciel diurne, c'est le ciel diurne qui est le symbole de ce qui est blanc, pur, etc.
Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Bref passage de remerciement ! ;-)Désolé, pas pu passer avant... En plus, quelques problèmes de déconnexion chez moi sans doute liés à la "prise d'assaut" du net en ce premier WE de vacances scolaires plutôt pluvieux à Bruxelles !
Merci à tous les trois pour ces réflexions... 1.mikhaïl : en effet, je me souviens également du bleu et du vert; je me demande d'ailleurs si Dante n'en fait pas, avec le blanc et le rouge, l'une des couleurs des trois vertus théologales ? Cela me rappelle également une sainte bretonne dont on me rappellera peut-être le nom -la mère de saint Gwenolé ?- représentée avec trois seins. Faudrait que je retrouve les références. Les trois couleurs sont citées également et le noir s'y voit aussi remplacé par le vert. Le bleu me paraît plus discret cependant. 2.Muskull : Eh bien, je vais aller visiter le site... 3.Bodu : Nous sommes bien d'accord sur la notion d'"origine unique", il ne s'agit bien sûr pas d'une tradition primordiale unique, ma question s'inscrivant dans le sens, comme tu le dis, d'une (éventuelle) "connaissance commune" ou même d'une "mémoire collective" dans le sens où Jung l'entend. Que cette "connaissance" soit le fruit d'un fonctionnement propre au cerveau humain ou qu'elle découle d'une spiritualité, d'une réalité supérieure est un débat dans lequel je ne me lancerai pas ici, mais effectivement, cette question des couleurs, notamment, est source de nombreuses autres questions et réflexions, je pense... A creuser, donc ! Bon, là je vous laisse, car c'est la fin de l'année et on me signale une grosse invasion de dossiers en partance pour notre "cour des comptes" ! @+ Dulovios...
Réponse tardive à Fergus
Oui, il s'agit bien de rituels martinistes. Si mes souvenirs sont bons, le noir figurait la sagesse, le rouge la force, et le blanc (central) la beauté... D'en causer ça me revient : Les piliers étaient associés aux 3 lettres mères de la kaballe médiévale. Le rouge à Shin, le feu ; le noir à Mem, l'eau ; le blanc à Aleph, l'air... Le tout basé sur un système de lecture symbolique des plus intéressants, le Sepher Yetsirah... Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Salut à tous,
Les parents de St-Gwenole sont St-Fragan et Ste-Gwenn. La légende veut que Ste-Gwenn se soit vu octroyé un troisième sein pour allaiter St-Gwenole. Les deux premiers ayant été "dévastée" par ses deux frères ainés, St-Jagu et St-Gwethenoc. @+Pierre
°°°Ha, oui, voilà , c'est ce à quoi je faisais allusion... Merci pour ces précisions ! Dul...
Pour le bleu, blanc, et vert, ce sont les couleurs qui on été choisies par la "Région Bretagne", afin de constituer les couleurs d'un logo "régional" :
- 2 lignes bleues enserrant 2 lignes vertes sur un fond blanc. L'argument est qu'il s'agirait de "couleurs celtiques" Ce qui n'est pas dit, c'est qu'il s'agit là de la "Région Bretagne" créée par Philippe Pétain, dont le but n'est pas seulement de ne pas respecter la Bretagne historique, mais de la nier. En celà , cette opération de propagande sournoise a été dirigée CONTRE le drapeau breton : le Gwen ha Du, sur lequel l'une des lignes noires représente aussi le ci-devant comté/éveché de Nantes, désormais devenu département FRANCAIS de Loire-Atlantique. Cela prouve que les intoxicateurs jacobins ont aussi des connaissances en celtisme. Le but était avant tout d'opposer un logo purement étatique et administratif au drapeau choisi et reconnu comme tel par l'ensemble des Bretons de la Bretagne historique et par ses nombreux visiteurs. Cette opération d'intoxication impérialiste est un échec cuisant, et je m'en réjouis ouvertement. *************** J'ai eu l'occasion de lire des études de J. HAUDRY. Je résume : - la nuit est le domaine de Kronos / Saturne, dieu archaique indo-européen, - le jour est le domaine de Zeus / Jupiter, fils du précédent, - la couleur rouge de l'aurore représente, selon lui, le principe mythologique de la castration de Kronos/Saturne par son fils Zeus/Jupiter. *************** Je précise par ailleurs que la Nuit n'est pas noire : il s'agit du vide sidéral non éclairé mais transparent. Le jour, par ciel découvert, on voit notre soleil, mais rien de plus, si ce n'est la lune, parfois, mais qui fait partie du système solaire. La nuit, nous voyons les étoiles, qui sont d'autres soleils, mais beaucoup plus éloignés que le notre. Ce qui fait que la nuit, par simple déduction, nous voyons beaucoup plus loin que le jour. (Sujet du Bac; à méditer). JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Dans quelle oeuvre ? Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Salut Fergus,
Il s'agit de cahiers publiés par L'Université de Lyon II, il y a plus de 15 ans environ. Je me souviens que dans la meme série il y avait des interventions de Goulven Penaod à propos du mot breton Merc'h. Je vais tacher de les retrouver. Bon noel. JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
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