En gaulois, l'ambre se dit glesum, que Dottin rapproche de l'irlandais glés « éclat » et du gallois glwys « pur ».
Durant la période de Hallstatt, l'ambre venait principalement du Jutland (103). On retrouve des milliers de perles d'ambre dans les sépultures de Halstatt.
Durant la période de La Tène, l'ambre provenait plutôt de Prusse orientale et transitait de peuple en peuple jusqu'à la mer Adriatique. Il était ensuite redistribué. Ceci explique que les trouvailles soient bien plus importantes dans les régions avoisinant l'Italie du nord. En Savoie, les colliers contenant de l'ambre, sont en général composés exclusivement d'ambre (Par exemple, le collier découvert à Saint Jean de Belleville dans une sépulture de jeune fille est composé de 130 grains d'ambre). Plus on s'éloigne vers l'ouest et le nord, plus l'ambre devient rare, et les colliers ne sont plus exclusivement composés d'ambre, mais il lui est associé des perles de verre et diverses amulettes, à quelques exceptions près : en Champagne par exemple, dans une sépulture de Charvais (Heiltz l'Evèque), un squelette portait un bracelet filiforme en bronze avec neuf grains d'ambre disposés par ordre de grandeur.
Ces parures, selon Déchelette, étaient surtout portées par les jeunes filles.
De La Tène III, nous n'avons que peu d'exemplaires ; puisque les sépultures étaient à incinération, les perles d'ambre ont été détruites.
Cet engouement pour l'ambre n'était pas uniquement ornemental ; Pline nous en apporte l'explication : "Les paysannes transpadanes portent en guise de colliers des morceaux de succin, surtout comme ornement, mais aussi comme remède ; on croît en effet que le succin agit contre les amygdalites et les maux de gorge ; car la nature des eaux dans ces régions proches des Alpes donne différentes maladies aux gosiers humains". (cette notion d'eau pathogène responsable de goitre était connue).
Un peu plus loin, Pline rajoute : "attaché aux jeunes enfants en manière d'amulette il est bénéfique... Il est bon aussi à tout âge contre les crises de délire et pour les dysuries, en breuvage ou en amulette".
Pour en revenir à Apollon, on peut pourquoi pas à partir de ces hécatombes d'ânes revenir à une origine crétoise, et la belle légende du dauphin (Homère : hymne à Apollon)
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Par contre j'ai lu quelque part... mais où, que le berceau d'Apollon était posé sur un âne. Si c'est bien vrai, on aurait donc, la confirmation d'une origine non grecque d'Apollon (ce que les grecs admettent parfaitement), une relation spécifique de l'âne - hyperborée à l'enfance d'Apollon, et en allant un peu plus loin l'explication pulsionnelle de ce dieu (äge d'or - enfance en général - pulsion de vie résonnant bien plus que le reste et surtout plus que les assauts des surmoi..).
A+
Lopi