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Glou glouModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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remèdes à la mémoireEn effet, Muskull!
Comme quoi c'est dans la cave du forum qu'on trouve les meilleurs remèdes à la mémoire. J'ajouterai donc ceci en reliquats d'écriture, glanés dans quelques livres sur la qualité des vins : Les Grecs surent faire des vins dont la réputation est parvenue jusqu’à nous. Homère ne mentionne que le vin de Pramme, au nom mystérieux. Plus tard, les vins de Chios, de Thasos, Lesbos et Cos furent les plus prisés. Les vins de Lesbos possédaient naturellement un léger goût de mer, à laquelle les Grecs recouraient parfois pour relever leurs vins. Ces vins, dont la fermentation n’était jamais arrêtée, étaient bus après trois ou quatre ans de vieillissement. Dans l’Antiquité grecque et romaine, l’usage du vin était courant mais coupé d’eau (durant les symposium ou banquets). On pressait les raisins, puis on stockait le jus dans les grandes jarres (gr. Phitoi, lmat. Dolia.) pour obtenir la fermentation. A un banquet organisé par César en 46 av JC, on servit pour la première fois quatre vins différents. A cette époque la qualité du vin italien avait atteint la qualité du vin grec. A Rome, on le consommait après quatre ou cinq ans, mais il arrivait qu’on fasse vieillir certains vins quinze ou vingt ans. e.
Le vin de l'AntiquitéLe temps des amphores en Gaule
Concernant l’histoire des amphores, un livre incontournable à rappeler: Le temps des amphores en Gaule - vins, huiles et sauces, par Fanette Laubenheimer, Editions Errance, 1990 : http://perso.wanadoo.fr/archeos-livres. ... euf_kz.htm Un must de l’archéologie permettant de suivre à la trace et dès le VIIIè siècle av JC, la montée en puissance des grands réseaux d’échanges commerciaux, les lieux de fabrication et le classement des amphores par ordre chronologique, époque, pays producteur (punique, étrusque, grec, romain, gallo-romain…). Le clientélisme des marchands de Massalia, s’étendait haut dans les régions du Rhin. Hydries, cratères à volutes, oenéchoés, passoires, louches, gobelets, cornes à boire… les tombes du haut celtisisme regorgaient déjà dès le VIè siècle av JC, de vaisselles et ustensiles viticoles en bronze à utiliser dans l’au-delà . Encouragée, la beuverie individuelle, comme collective, promettait et entretenait l’idée d’une bienheureuse éternité dans l’outre-tombe. Une relecture des différents textes anciens démontrera que les Celtes, furent’ils du couchant, n’avaient pas à rougir de leur réputation. Un fil sur un potier en Gaule : http://www.mae.u-paris10.fr/arscan/arsc ... .1D73.html Le vin de l'Antiquité Cuves creusées dans le rocher dans le Vaucluse, quel type de vin buvait-on dans l’Antiquité ? Expérimentations de tonneaux en bois de sapin…: Le vin de l'Antiquité par Michel Bouvier, historien de la vigne et du vin : http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/Le_vin_ ... iquite.asp e.
Une équipe d'archéologue du sud de la France refait du mulsum.
Personnellement je préfère la cervoise refaites par l'Archéosite d'Aubechies avec des ingrédidients d' 'époque'. Pour ceux que le mulsum intéresse, je pourrais me renseigner à l' 'Archéo' pour les références de ce vin.
Snorri, reste vaillant dans le délude de sang. La page précédente où l'adresse http://www.tourelles.com/ a été donnée (Merci Cauannos) a du elle être balayée.
Lopi Loki
"Tutti gusti sono gusti"De quoi attendre, tutti frutti, le Beaujolais Nouveau
A ces Romains, on les connaissait disciplinés et besogneux, mais on les découvre blagueurs, hâbleurs, butors, buveurs, menteurs, copieurs… Un texte qui fait mouche dans les annales de la viticulture et de la tonnellerie (je vous traductionne et met en gras les passages les plus intéressants) : http://www.mmdtkw.org/VRomanWine.html Vins romains/ Vintages de qualité : Des vignes fossiles vieilles de soixante millions d’année sont l'évidence la plus ancienne des grappes de raisins. Le moût du vin s’est produit naturellement sous peu ensuite, et même nos ancêtres pré-humains ont probablement figuré ainsi que les vieux raisins apportaient plus de plaisir que les raisins frais. La recette la plus ancienne pour faire le vin était probablement quelque chose comme ceci: mettez les raisins dans un pot, et laissez-le se reposer jusqu'à ce que les mouches commencent à chanceler. Buvez le jus. Ne déplacez pas votre tête trop rapidement le matin suivant. Cette recette n’a jamais été vraiment trouvée, mais certains pots avec des résidus de raisin et de mouches putréfiées l’ont été. Puis rapidement, quelqu'un a dû imaginer qu’en pressant les raisins on obtient plus de vin, et des nattes de pression du vin vieilles d’à peu près 7000 ans -- peaux, graines, et tiges pressées à plat -- ont été trouvées dans le Moyen-Orient. 1000 ans av JC le processus avait été trouvé et diffusé autour de la Méditerranée. Les Etrusques au nord de Rome ont commencé à faire le vin de même que les colons grecs en Italie méridionale. Les Romains sont graduellement entrés dans les affaires viticoles, apportant leurs contributions principalement à la classification des variétés et des caractéristiques des raisins, le contrôle des maladies et les types de sol pour la viticulture. Les viticulteurs romains ont pu également avoir été les premiers à mettre le vin dans des bouteilles en verre, et ils ont certainement inventé le tonneau en bois à vin. Dans les premiers temps, Rome a fait le vin pour l'exportation et a envoyé des cuves (tonneaux vraiment grands) de la production du nord au-dessus des Alpes en Gaule, où les grossiers indigènes l'ont bu directement au lieu de le diluer comme les Romains du sud. Les Romains eux-mêmes savaient tout au sujet du vin, mais ils préféraient toujours les boissons plus viriles – hydromel et bière -- de leur passé guerrier. Les Phéniciens, qui avaient entre temps transféré leurs principaux comptoirs commerciaux en Afrique du Nord et s'appelait des Carthaginois, ont produit le premier livre connu concernant la vinification et l'agriculture, et des copies ont été capturées par les Romans quand Carthage est tombé et a été détruit en 146 av JC. Le Sénat romain a décrété que l’œuvre devait être traduite et distribuée, et c'est devenu depuis la source de toute l'écriture consécutive sur la viticulture. D’où l’intérêt des théoriciens conspirateurs : Caton, qui avait tellement vociféré et exigé la destruction de Carthage durant la dernière guerre punique, a fait fortune juste quatorze ans après en écrivant De Agri Cultura, qui était, comme vous pouvez le deviner, au sujet de la vinification et de l'agriculture. Le livre de Caton est le texte latin en prose le plus ancien conservé. Caton était juste un parmi plusieurs auteurs bénéficiant de la connaissance de Phéniciens, mais son livre est un des plus détaillé et demeure toujours une référence de base concise auprès des vignerons et des viticulteurs. (De Re Rustica de Columella, écrit 65 ap JC, est plus précis et complet, mais moins facilement disponible). Mais la plupart des Romains sont soudainement devenus beaucoup plus intéressés à la façon d’obtenir la prochaine bouteille du bon produit plutôt qu'à la croissance, pression, fermentation, filtrage, etc... Par 100 av JC, l’hydromel et la bière étaient passés de mode au profit du vin. Cent ans après, des crus bien choisis et des régions étaient définies, et chacun réclamait le Falernian. Le vin de Caecuban était légendaire, mais la moitié disparue un demi-siècle plus tard quand les projets néroniens de travaux publics ont détruit les vignes. Setine, Rhaetic, Surrentine, Massic, Calenian, Statanian, Mamertine -- tous devaient être dans la cave d'un homme riche. Les réunions de dégustation de vin étaient très populaires -- souvent avec des lectures de poésie et de discussion philosophique (sujet : combien de litres de vin un stoïcien peut-il boire et rester stoïque? Démonstration). Filles et orgies dansantes étaient également au programme. Un maître des cérémonies annonçait les toasts, choisissait le type de vin ou mélange de vins, combien d'eau devrait être employée pour la dilution, et d'autres suppléments pour chaque service. Les "pauvres gens" avaient aussi leur vin, le plus souvent obtenu gratuitement auprès des candidats politiques ou des familles riches à qui ils étaient des clients. Un mélange de vin bon marché et de miel appelé muslum était distribué librement aux jeux et autour des théâtres pour mettre les consommateurs dans la bonne humeur et assurer leur soutien pour les sponsors lors de la prochaine élection. Durant le IIè siècle ap JC, per capita la consommation de vin annuel parmi tous les Romains avait atteint 250 litres, et Rome était devenu un importateur majeur de vin. La population de la ville elle-même atteignait plus d'un million à ce moment-là , et cela explique les monticules d’amphores cassées de vin qui se sont accumulées autour de la ville (le mont Testaccio, le plus grand et mieux préservé monticule d'amphores, en dehors du vieux port sur le Tibre, se compose principalement d'amphores d'huile d'olive – mais ça c’est une autre histoire). Du vin a été également employé pour des buts religieux et était versé en grande quantité dans les temples et les cimetières. Les fêtes funèbres lors de l’enterrement avec beaucoup du vin étaient la règle, et du vin était versé dans les orifices particulièrement conçus dans les tombeaux et columbaria -- les morts se devaient de partager avec les vivants. Personne ne connaît vraiment le goût du vin romain antique. Certainement qu’il doit avoir absorbé les goûts des résines et cires qui calfatent les amphores dans lesquels ils ont été stockés – et font penser aux Retsinas grecs. Les auteurs romains ont louangé le vin onctueux, et du miel a été souvent ajouté aux vins bon marché, mais ils ont également ajouté du citron et tous autres jus aigre et même de l’eau de mer. Mais nous n'avons absolument aucune raison de nous inquiéter : ils ont aimé ce qu'ils ont eu, et de très bons vins du pays sont à la disposition de nous de nos jours. Je préfère le Campanians, particulièrement le Castellis, mais j'ai assez de sens de ne pas argumenter contre les Toscans. "Tutti gusti sono gusti." Liens internet: L'histoire sociale du vin des amis professionnels du vin : http://www.winepros.org/wine101/history.htm Origines et histoire antique du vin d'Upenn : http://www.upenn.edu/museum/Wine/wineintro.html Vin : http://ancienthistory.about.com/homewor ... b_wine.htm et Dionysos/Bacchus : http://www.ancienthistory.about.com/hom ... nysusmyth/ Section d'Histoire ancienne/Classique d'About.com : de la même sec Caton (en anglais) : http://www.kal69.dial.pipex.com/807frame.htm Festivals romains du vin -- Vinalia et Meditrinalia : http://www.ku.edu/history/index/europe/ ... nalia.html http://www.ku.edu/history/index/europe/ ... nalia.html e.
eids,
Merci pour ta réjouissante traduction !
J'étais persuadé jusqu'à présent que le tonneau et sa technologie, outils en métal et travail du bois, était une invention gauloise. Les Romains n'ont jamais fait que des amphores ? Qui me sortira des affres de cette question gravissime ? mikhail
Comment ces horribles gaulois qui ne mettaient même pas d'eau de mer dans ce divin breuvage auraient-ils pu inventer quoi que ce soit sinon de résister misérablement à notre expansion civilisatrice qui leur apportait le juste et le vrai ? Funestes barbares qui ne comprennent rien à rien et se succèdent en fureurs tribales devant notre civilisation du bien contre le mal. Ils comprendrons, nous en avons les moyens. G.W.B. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Quand la vigne écrit l'histoire du climat (étude)
PARIS, 17 nov 2004 (AFP) -Les dates des vendanges répertoriées en Bourgogne depuis le XIVe siècle ont permis à des scientifiques de reconstituer les températures ayant sévi au printemps - été dans cette région pendant sept siècles, et montré que les températures atteintes dans les années 1990 n'avaient rien d'exceptionnel... La suite : http://www.gastronomie.com/afp/gastrono ... 4hqa0z.asp mikhail
actuellement sur france 3 "des racines et des ailes" qui parle des vignobles de St Emilion et... de l'histoire antique de la culture de la vigne...
Vin chaudSlt Hadañ drailh!
Oui j'ai vu une partie de l'émission après que tu ais posté le message. Très intéressant cette évolution viticolte qui nous met et nous rapproche dans l'ambiance des fêtes de fin d'année. Tiens à c'te propos de trinquer et se souhaiter des voeux, quelques paroles d'une p'tite chanson : « Caribou. Avec ce froid de canard, vous reprendrez bien un p’tit vin chaud ? » Les clichés d'Epinal ont la dent dure. Ainsi la chanteuse Lynda L'may s’évertue à énumérer les p’tites différences qu’il y peut y avoir entre Français et Québécois, et constate, entr’autre, que les Français y boivent du vin si c'était d'l'eau (ça on le savait déjà depuis les Romains, mais du vin sans eau!). Et nous que devrions nous dire des Québécois : y boivent du lait comme si c'était d’ vin (ou d’ l’eau ?). Les maudits français : Paroles et Musique: Lynda Lemay 2000 "Du coq à l’âme". Y parlent avec des mots précis Puis y prononcent toutes leurs syllabes À tout bout d'champ, y s'donnent des bis Y passent leurs grandes journées à table Y ont des menus qu'on comprend pas Y boivent du vin comme si c'était d'l'eau Y mangent du pain pis du foie gras En trouvant l'moyen d'pas être gros Et bien saoulés au caribou À la Molson et au gros gin Y s'extasient sur nos ragoûts D'pattes de cochon et nos plats d'binnes Puis, y nous prennent pour un martien Quand on commande un verre de lait Ou quand on demande : La salle de bain Est à quelle place, S.V.P ? On est rendu qu'on donne des becs Comme si on l'avait toujours fait Y a comme un trou dans le Québec Quand partent les maudits français L’ensemble des paroles : http://www.paroles.net/chansons/18185.htm e. Dernière édition par ejds le Mar 21 Déc, 2004 23:06, édité 1 fois.
Excellente Lynda Lemay !
Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
oui, ça me fait penser qu'il est largement le temps d'aller cueillir le gui (non non, c'est pas un rituel néo-druidique! )... tiens au fait, le solstice d'hiver, c'est aujourd'hui ou demain? sur les calendrier c'est marqué demain, je suppose que c'est parcequ'on est pendant une année bisextile? Sinon tu en as pensé quoi du reportage, ils reprennaient un peu le propos de ce fil, et toujours la même mentalitée "si c'est gaulois, j'en veux pas, si c'est gallo-romain, c'est bien!"
Rien à voir avec l'année bissextile. Le solstice est calculé à la seconde près, d'nos jours !
Moi aussi, chuis allé cueillir mon gui, pour décorer ma maison et celles de ma famille. Avec mes enfants dans le rôle des jolies druidesses qui tendent le drap blanc en-dessous ! Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Dom PérignonMoi, j'en suis à enguirlander mon Northman (sapin), cela lui donne des couleurs. Mais faudrait pas qu'il envisage de prendre racine dans mon petit salon. Non mais !
J'ai pris l'émission vers le milieu, mais d'après les commentaires, elle paraît vraiment passe-droit, réductrice pour le monde greco-gaulois et flatteuse pour les Romains :
e.
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