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Harnachement d'un cheval romain au Ier s. ap. J.CModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Harnachement d'un cheval romain au Ier s. ap. J.CReconstitution de Bishop et Connolly. 1988, fig. 26. dans Militaires romains en Gaule civile. De Boccard. Paris / Lyon. 1993, p 63. Dessin inspiré du cavalier à l'anguipède d'Uckange. Observer : l'absence d'étriers. Chapitre : Fourniture aux armées ? Caractères et débouchés de la production d'équipements de cavalerie à Alésia au Ier siècle après J.C, par Elisabeth RABEISEN, ingénieur à l'Université de Bourgogne. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
ce profil de selle à 4 "ergots" et sans étrier correspond à la selle gauloise de la fin de l'age du fer.
voir une proposition de reconstitution ici: http://www.gaulois.org/forum-aremorica2 ... elles#9278
Ce que je trouve étonnant, c'est la hauteur des chevaux présentés en dessins ou en reconstitution, comme sur la photo.
J'ai aussi fait du cheval, en tant que cavalier propriétaire d'extérieur, et je sais que pour monter sur un "selle-français", ou pire, un "anglo-normand" (complètement dingues, ceux-là !), sans étriers, il faut soit se faire aider pour monter, ou utiliser un escabeau, ou une déclivité, voir profiter de la présence d'un talus. Et une fois là haut, sans étriers, bonjour les bijoux de famille ! Au galop, ça doit être terrible. La première fois que je suis monté à cheval, le chef du groupe, ne s'étant pas renseigné, a mis tout le monde au galop. Le soir, je pissais gris, et je craignais même d'avoir à rentrer au couvent. En fait, ça avait au moins servi à dégager les reins de leurs impuretés. Pour l'art équestre de l'antiquité, voir Xénophon : de l'art du maître d'équitation. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Normalement, les cavaliers seront à Malagne le week-end de l'ascension (7 et 8 mai), ou au moins le dimanche.
Nous y serons du 5 au 8 avec le campement d'artisans. Eitt sinn skal hverr deyja
Chacun doit mourir un jour
En 12 ans d'expérience, j'ai régulièrement eu droit à la monte sans étriers ou "à cru", sans la selle. C'est un exercice qui permet d'améliorer l'assiette pour beaucoup mieux tenir à cheval, et au début c'est très cahotant, mais avec l'expérience...
Après certains montures sont plus confortables que d'autres, et les petits chevaux, même larges qui font de petites foulées au trot (allure sautée) sont très inconfortables, au galop ça passe mieux (allure basculée). Quand à monter sur sa monture sans étriers, sans lui briser le dos ni se briser le dos ni se faire remonter les testicules en position rétro-péritonéale (désolé, c'est l'anat qui me tiens, je suis à 17 jours de mes partiels), ça réclame une certaine souplesse, mais c'est très bon pour frimer... En tout cas, 6 mois que je n'ai pas vu un cheval avec mes études, je crois que la prochaine fois je ne vais pas pouvoir m'assoir pendant 3 jours ! http://letavia.canalblog.com
Letavia - Troupe de reconstitution des Bretons armoricains aux alentours de l'an 500. Benjamin Franckaert (Agraes/Morcant)
un étrier c'est juste pour faire reposer le pied...
C'est plus facile c'est vrai faut regarder les grands cavaliers, les descendants des Celtibères : les cavaliers de tauromachie : de vrais centaures, pour la guerre à la jineta (d'où le surnom de leurs chevaux, les genêts d'Espagne)
L'étrier n'est pas seulement fait pour reposer le pied :
il sert aussi à se mettre en suspension au-dessus du cheval lorsque celui-ci est au galop. Le principe : que le mouvement du dos du cheval, et donc de la selle, ne touche pas les fesses du cavalier. Ceci étant l'image d'une course de chevaux ou d'un galop de promenade. Par contre, dans l'imagerie classique : mousquetaires, dragons, ou toreros, les cavaliers sont souvent représentés en "jambes longues", les pieds bien calés dans les étriers, de façon à s'en servir comme freins ou buttoirs lorsque la lance touche l'adversaire. Alors, l'étrier est accompagné du dosseret de la selle, sans lequel le cavalier serait éjecté en arrière sous le choc de sa propre lance ou le recul de son propre mousquet. Voir l'imagerie des chevaliers aux tournois. Sans dos à la selle, ils sortent d'office sous le moindre choc. Idem pour les cow-boys et gaochos, qui, même au galop, font corps avec leur selle et donc avec leur cheval, car le moindre choc, changement de vitesse ou de direction, les ferait sortir aussitôt. Voici une icône que j'avais préparée pour l'une de mes publications : cavalier romain s'apprêtant à projeter sa lance : Pas d'étriers, d'où manque de puissance dans le lancer, si le javelot n'est pas équipé de tragula. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
evidemment il sert à se mettre en suspension...MAIS pour le saut et l'équitation des débutants sans liant. Toutes les allures (y compris galop très confortable), ainsi que les airs relevés (passage, pirouette, voire sauts d'école) se font assis dans la selle sans besoin d'étrier. Il SUFFIT d'avoir une très bonne assiette. (ce qu'on n'apprend pas aujourd'hui dans les clubs hipicos ou monter à cheval est synonyme de saut d'obstacle... ca être autre pb) Dans les combats à la jineta, très prisés des Ibériques, c'est à dire une technique guerrière d'escarmouches (qui transparait dans les techniques tauromachiques) le cavalier (et non pas le cavaleur) est centaure. C'est sûr, cette finesse n'existe pas dans l'esprit de la cavalerie française récente : de grands chevaux fait pour aller le plus vite possible tout droit et sauter au dessus des lignes ennemies, à la hussard. Un peu d'histoire : La suspension (appelée à l'époque monte en avant) a été introduite en France (école militaire de Saumur) d'Italie par Federico Caprilli (1868-1907) relayé par le capitaine Danloux. Auparavant, même les sauts d'obstacles se faisaient assis dans la selle, sans suspension, en monte en arrière. On était chaussé long. Les étriers servaient (et servent) en fait à compenser les défauts d'assiette. D'ailleurs l'instruction au cavalier était faite sans étrier. Et on s'est bien éloigné des enseignements du maître écuyer La Guérinière qui professait cette relation avec son cheval assez similaire à celle des Ibériques. Un peu de technique : juste regarder une photo de Nuno Oliveira à cheval. A+ Lopi
Pas vraiment juste. Les propos de Xénophon : Je ne suis pas d'accord pour que l'on s'installe sur un cheval comme dans un fauteuil, mais à la manière d'un homme debout les jambes écartées. De cette manière, les cuisses ont une meilleure prise sur le cheval et le corps droit, on peut tenir le javelot avec plus de force et frapper du haut de sa monture en cas de necessité
D'accord, mais c'est une vision de l'époque de Xénophon.
Déjà , pour lancer un javelot, à pieds, on avait adapté une tragula pour augmenter la puissance du jet, alors, on peut s'imaginer que du haut d'un cheval qui bouge, en étant obligé de serrer les jambes pour ne pas tomber, il est évident que le jet ne pouvait pas porter bien loin, surtout qu'une fois lancé, le cavalier est sans arme et a intérêt à s'échapper tout de suite, parce que s'il est pris : il est mort ! Un soldat à pieds, disposant d'une lance munie d'une tragula, est aussi efficace d'un cavalier. Et encore plus quand il est équipé d'un arc. cf : Crécy ! JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
L'intérêt du cavalier c'est la rapidité de l'estoc. D'où les victoires des Huns, archers cavaliers
Pour en revenir à la selle, elle a une forme de bat. A-t-on des infos sur les bats de cette époque? Y attachait-on des brancards comme les Indiens d'Amérique?... A+ Lopi
I. Bona, Les Huns, editions Errance :
Je passe sur la description des selles à doubles arcades, mais l'Avar, qui aura des étriers, pourra se permettre le luxe d'un arc composite réflex symétrique...tandis que les Huns, par manque d'étriers, doivent se contenter de l'asymétrique. I. Lebedynsky, armes et guerriers barbares au temps des grandes invasions, editions errance :
Et de continuer sur ceux en cuir ou en bois :
Il parle ensuite d'un système de lame de cuir pendant dont on pouvait se servir pour monter à cheval, attesté sur une image ukrainienne vers cette époque, mais sans garantie... _______________________________________
Gwalchafed
Reconstitution de selles mérovingiennes par la troupe professionnelle 'Ulfhednar' (http://www.ulfhednar.org)
Eitt sinn skal hverr deyja
Chacun doit mourir un jour
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