Excellent !
Entre le "petit" historique de Taliesin et les "précisions" de Ronan, la problématique devient limpide comme l'eau des sources d'avant le lisier.
Donc mes parents faisaient partie des 80% de monolingues avant d'aller à la primaire et ils causaient un breton (mi bigouden, mi capiste) "simplifié" adapté à la vie de tous les jours.
Le problème était que lorsqu'on les chopait à parler breton à l'école, même dans la cour de récré, on les humiliait en leur attachant leurs sabots autour du cou. Très très nul de faire ça à des gamins !
Surtout que pieds nus ils étaient dans les sabots les pauvrets...
Pas causants les sauvages de la grande tribu des Pieds Bleus ? Allez savoir pourquoi ma pov' dam'...
Manque une 'tite précision ; s'il y avait "des" bretons (langues) géographiques, il devait y avoir aussi des différences entre le breton des "notables" et celui des Pieds Bleus. Or je présume que tous les locuteurs natifs que rencontrent les linguistes actuels sont des Pieds Bleus.
Remarque : Si le "terreau" actuel du (nouveau) breton est du "n'importe quoi" , il a du moins le mérite d'exister et plutôt que de dire que c'est de la m... en réitérant ce suprême argument pédagogique des "sabots autour du cou", il vaudrait mieux, à mon avis, enrichir cette "fondation" plutôt que l'araser. Les locuteurs feront alors d'eux même le choix entre un néologisme "artificiel" et un mot naturel...