Je suis tombé sur de la documentation pédagogique assez ancienne (début années 80), en faisant des petites recherches personnelles sur Chartres/Autricum.
Il y était fait allusion à la découverte à la fin du XIXè siècle de thermes remarquables au sud-est de Châteaudun, dans une petite commune appelée Verdes (28 ). Des photos aériennes prises en 1976-1977 ont en fait révelé l'existence d'un vaste vicus probablement composé de temples, d'un large forum, d'avenues... Mais ce vicus, comparable à une agglomération de bonne taille, n'a laissé aucune trace. Et aucune ville, village ou bourg n'a hérité de cet emplacement.
J'ai aussitôt fait le lien avec des documents que j'avais consulté (et que j'ai perdu depuis
![Crying or Very sad :cry:](./images/smilies/icon_cry.gif)
Le vicus de Diodurum, qu'on a longtemps pris pour une villa isolée sous l'emplacement d'une vieille ferme aujourd'hui en ruine, s'est révélé être une grande agglomération comparable par l'étendue à la Lutèce de l'époque impériale. Cette fois, par le nom de Jouars et par une inscription découverte sur place, le site a pu retrouver ce qui aurait pu être son ancien nom : Diodorum.
Qu'est-ce qui peut expliquer l'abandon de complexes urbains si développés, si peuplés et si étendus ?
Un recul démographique et une fuite devant d'éventuels barbares (ou d'éventuels bagaudes) expliqueraient-ils seulement cet abandon et cet oubli ?
Ces sites que l'archéologie révèle si importants ne sont pas notifiés sur des documents anciens (je pense à la table de Peutinger). Ils sont pourtants situés sur des routes importantes dont des tronçons ont perduré jusqu'à nos jours.
Je m'interroge sur ces "villes fantômes" oubliées qui dorment aujourd'hui sous l'orge et sous les blés.
I.