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ALBIONModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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ALBIONSalut,
Blanc ?, ou pas Blanc ? ; that is the question ! Traditionnellement, on repose ce nom sur une forme étymologique *albus = blanc. Pourquoi pas ? Si ce n'est que tout le monde n'est pas d'accord, comme en témoigne cet insert de Rivet & Smith, se basant eux-mêmes sur un chercheur du nom de Williams, citant pour discussion, des noms comme : gallois : elfydd, le dieu gaulois Mars Albiorix, et le peuple hispanique Albiones. : ---------- DERIVATION. The older idea was that the name was based on a supposed Celtic word equivalent to Latin albus 'white', the sense being 'white land', that is with reference to the white cliffs of Kent as seen from the Continent. Holder I. 83 adopted this, but modern specialists think that no such word existed in Celtic. Williams in BBCS, VI (1931-33), 134, drew attention to medieval Welsh elfydd 'world, land', derived from a British stem *albio-. A meaning 'the land, the country' given by its own inhabitants is perfectly acceptable. Dottin LG 95 mentions a Gaulish divinity Mars Albiorix 'king of the world'. Pliny (NH IV, III) notes the tribe of the Albiones, a people of Hispania Tarraconensis in the area of the Navia river (Lugo and Oviedo, Spain); the existence of this tribe may have induced confusion into Avienius's reference to Britain as insula Albionum: see C. F. C. Hawkes, Pytheas : Europe and the Greek Explorers (Oxford, 1977), 17-22. The name was recalled by Bede (I,I): Britannia Oceani insula, cui quondam Albion nomen fuit, a reference evidently taken from Pliny, whose work he knew. The name was obsolete by Pliny's time, but such was its authority that it continued in the Greek tradition; Avienius's mention depends upon very ancient sources and not on any currency contemporary with his work. See further Chapter II, p. 39. The name continued strongly in Irish tradition : in Irish and in Gaelic up to the twelfth century, Alba (genitive Albu, Albou) was the regular name for the region of Scot. ------------------- Balle au centre. Vous avez 90 minutes. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Merci.
Pour enfoncer le dard, je rappellerai que la (G) Bretagne, pour les anciens, était réputée 'hors du monde', et que l'île extrême du nord de l'Ecosse : Lewis, portait le nom de Dumna Insula. A suivre. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Et qu'en est-il d'Albe la Longue, mère de Rome ? et du lac Albain ?
Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
C'est évidemment la même racine. D'une manière générale, et je l'ai déjà évoqué, "les blancs" ou "les lumineux", est un autoethnonyme particulièrement fréquent chez les peuples indo-européens, et ce sous de nombreuses racines - dont principalement 5 : *h2rgús, *h2lbhús, bheh2-, *lewk- et *kwÃndos
Les vieux grecs appellent encore la France Gala.
Juste pour signaler le rapport du blanc avec le lait et le "galbe" n'est pas loin. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Il y a un lien entre la racine *lewk- et le grec leukos, ou mes yeux me trompent ?
Et pour la loche, poisson de nos douces rivières, dont les dictionnaires disent qu'il dérive du gaulois *leuka (blancheur), la racine serait-elle aussi la même ? I.
C'est plutôt γαλλια, et français c'est γαλλικός, et pas seulement pour les vieux Grecs. Rien à voir avec le lait, mais tout à voir avec la Gaule.
de "blanc" "lumineux", on doit pouvoir étendre le sens à "sacré", non ?
ce qui rejoint Delamarre qui donne "monde d'en haut", "ciel" autre terme celtique pour "ciel" = *nem (breton moderne neñv) Albe et les monts Albains seraient un nemeton romain. Dans l'Enéide, le Tibre s'adresse en songe à Enée : "Tu vas trouver sous les chênes de mes rives une truie énorme, couchée à terre parmi trente petits qu'elle vient de mettre bas, toute blanche, allongée sur le sol et touts blancs ses nouveaux-nés autour de ses mamelles ; ensuite de quoi, ayant vu revenir trente années, Ascagne fondera la ville d'Albe au nom clair." Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
En effet, deux bons points !
Vrai aussi. La remarque est tout particulièrement pertinente concernant la racine *bheh2-, abondamment illustrée dans le lexique de la sorcellerie et dans celui de l'éloquence - la première magie étant la magie du verbe.
Et le premier lait de Beltaine, demeures et étables blanchies pour le don de la déesse, ce blanc dont on tirait un beurre jaune, solaire, c'est de la pisse de curé ? Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Il est illusoire de rechercher une étymologie exacte au grec γαλα et plus généralement au nom du lait : même si les différents termes des langues indo-européennes sont manifestement apparentés (latin lac, gothique miluks, agnéen mälk, génitif grec γαλακτος, etc.), il est impossible de les ramener à une forme d'origine unique.
Cela tient vraisemblablement à ce que le terme était prioritairement utilisé par les femmes, et à ce titre appartenait à leur registre de langue spécifique, dans une langue où par ailleurs, ces registres de langues étaient très marqués. En conséquence, du fait que cette langue des femmes est par ailleurs pratiquement dépourvue de toute attestation dans les textes, ses règles d'évolution échappent à toute tentative de reconstitution.
D'abord je ne vois en quoi cette grossièreté rajoute quelque chose à l'argumentation, et ensuite je persiste à dire que la France, pour les Grecs, ce n'est pas Gala, mais Gallia (Γαλλία ).
Bien sûr que si, mais chaque locuteur d'une langue donnée a sa propre façon d'utiliser les mots de sa langue, en fonction de son sexe, de son âge, de sa condition sociale, de son niveau d'éducation, et de beaucoup d'autres paramètres encore. Un exemple célèbre nous est donné par le japonais : en japonais, la langue des hommes et la langue des femmes sont très nettement distinctes. Dans les années 50, un profane pouvait carrément croire en les entendant qu'hommes et femmes ne parlaient pas la même langue ! En japonais, une femme se doit d'avoir un langage plus châtié qu'un homme et plus littéraire, mais pas trop, et en tenant compte de l'âge et de la position hiérarchique de son interlocuteur. Le fait est abondamment illustré dans un livre récent et assez célèbre ; "Stupeur et tremblement" d'A. Nothomb. Bien évidemment, chaque registre de langue peut s'analyser comme un dialecte, distinct de la langue de référence quoique partiellement solidaire, avec une évolution partiellement spécifique.
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