Exploitation du sel

[Patrice]

Lu dans Icauna n°6 (2001):
Les dernières recherches effectuées sous la direction de Pierre Pétrequin et d'Olivier Weller sur l'ensemble des sources salées répertoriées en Bourgogne et leur utilisation antérieur à l'époque romaine ont permis de remettre en cause la datation des cuvelages en chêne des puits de captage ainsi que le mode d'exploitation de ces fontaines situées au pied de la colline éternelle.
Des datations concordantes par dendrochronologie et par le carbone 14 ont permis de situer l'exploitation de ces sources entre 2309 et 2223 avant J.-C.


En gros, l'exploitation du sel ne date pas des Gaulois comme on le pensait, mais du néolithique.

[Luernos]

même à Hallstatt :ou L'intervention humaine dans le paysage naturel du Salzkammergut a commencé à l'époque préhistorique avec l'exploitation de ses dépôts de sel dès le IIe millénaire av. J.-C.




et si le Sel avait fait le Celte ? n n

[Luernos]

Hallstatt : Hal = sel (étymologie)

L'origine du mot Français est latine également, du mot sal, salis. Une origine indo-européenne plus ancienne existe avec la racine *sal-, qui a donné le mot Latin et aussi le Grec: alos, qui signifie sel ou amer. Le chuintement du S, puis son remplacement par l'aspiration, s'est donc produit en Grec ancien également.
On a, dans le domaine celtique, le Vieux celtique *svalos- " mer, eau salée " :
En Gaélique, la racine *sal a été conservée sous la forme actuelle salann, sel ; Vieil-irlandais saland, salond.
En Gallois la racine *sal a évolué en hal. Le Gallois a gardé le thème central en -a- avec halen, il est néammoins très proche du Breton holen.
L'intéressant dans ce mot est que l'histoire et la toponymie viennent au secours de l'étymologie. En effet, un des sites les plus célèbres de la protohistoire celtique, Hallstatt, a donné son nom à une période de la protohistoire, nom dont l'évolution a été figée par sa conservation dans un dialecte germanique. Hallstatt, site important d'exploitation du sel gemme, tire lui-même son nom du sel, *hal-. Dans ce cas, le passage à la langue germanique a joué le rôle de " conservateur ", figeant le mot sous une forme archaïque. Par ailleurs, cela fait constater que le celtique continental ancien de l'époque était plus proche du britonnique que du gaélique.
L'exemple de Hallstatt n'est pas isolé : on retrouve en effet, toujours dans le domaine germanique actuel, Halle et Hallein, sites liés à l'exploitation du sel. Dans d'autres localités par contre, le nom germanique du sel a supplanté le nom ancien comme dans Salzburg par exemple.

[Sedullos]

Demat, merci pour toutes ces précisions