Fergus a écrit:Dans mon esprit (faible), les langues avaient tendance à diverger par isolement, vers une dialectisation aboutissant à des langues différentes, mais pas à converger vers une langue unique en cas de contacts fréquents.
Mr Cunliffe ne parle pas de la génèse d'une langue commune, mais de celle d'une famille linguistique. La différence est énorme.
La théorie qui veut que les langues celtiques aient été imposées par de nouveaux maîtres envahissant l'ouest de l'Europe est aujourd'hui critiquée par de nombreux linguistes et archéologues.
Elle présente deux gros inconveniants. Primo, un axe de diffusion Est-Ouest. Les Celtes envahissant progressivement l'ouest de l'Europe, plus nous allons vers l'Ouest, plus nous devrions trouver des langues celtiques évoluées. Or c'est tout le contraire, l'Irlande, l'Espagne, brillent par l'archaisme de leurs langues, c'est du celtique en Q. Deuxio, elle explique pourquoi à un endroit X ou Y nous trouvons des langues celtiques. Mais celà ne fait que déplacer géographiquement le problème, car elle n'explique absolument pas la génèse de ces langues.
Lorsque l'on parle d'indo-européen, de celtique commun. Il ne faut pas perdre de vue que nous avons affaire à un outil des linguistes qui permet de classer les langues (c'est un peu comme chercher le PGCD de deux nombres). Cela ne veut absolument pas dire qu'il s'agit d'une réalité historique.
Ce qui distingue les langues germaniques, celtiques, italiques, etc... N'est pas tellement le vocabulaire, mais la façon de prononcer des mêmes mots (l'indo-européen est là pour nous le rappeler).
A suivre...
@+Pierre